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ÉDITORIAL. Estimant avoir détruit les installations nucléaires de l’Iran, le président américain est certain d’avoir rendu le monde plus sûr. Or rien ne dit que la République islamique accepte cette humiliation et ne force pas Washington à participer activement à la guerreLe Moyen-Orient n’avait pas besoin de ça. Après s’être moqué de l’inutilité des troupes américaines en Afghanistan et du fiasco du retrait états-unien sous la présidence de Joe Biden, Donald Trump a renié son propre mantra de «l’Amérique d’abord». En détruisant les installations nucléaires iraniennes dans le cadre de l’opération «Marteau de minuit», les bombardiers B-2 américains ont permis un «succès militaire spectaculaire», dixit l’occupant du Bureau ovale. Le président américain appelle désormais les Iraniens à revenir à la table de négociation et à faire la paix. Pour lui, le monde est désormais plus sûr. Il est permis d’en douter. Lire aussi: Après les frappes américaines sur les sites nucléaires iraniens, cinq questions qui détermineront si le Moyen-Orient plongera dans une guerre régionale Il paraît bien naïf de croire qu’il suffit de recourir à la force pour résoudre une fois pour toutes un problème nucléaire iranien qui empoisonne la communauté internationale depuis près d’un quart de siècle. L’envoyé spécial de la Maison-Blanche, Steve Witkoff, s’y est cassé les dents. L’expertise de Téhéran en la matière demeure. Le risque majeur est de voir l’Iran quitter le Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires (TNP) et développer la bombe atomique en catimini.Le régime des mollahs, personne n’en doute, est groggy. Il n’a pas de soutien populaire et dispose de très peu d’options en guise de représailles. Mais il ne va pas jeter l’éponge si facilement. Il pourrait bien recourir à ce qu’il a maîtrisé le mieux au cours des quatre décennies qui ont suivi la révolution de 1979: la capacité de nuisance.Pour Donald Trump, rien ne dit que les Etats-Unis vont pouvoir célébrer leur «triomphe» bien longtemps. Le spectre de l’Irak et du fiasco de la guerre de George W. Bush, fondée sur des mensonges, n’est jamais très loin. Lire aussi: Les ministres français, allemand et britannique à Genève: «Nous appelons l’Iran à reprendre la voie de la diplomatie» Les bombardements de la nuit dernière ont fait deux victimes de choix: la diplomatie et le droit international. Israël a entamé sa guerre contre le régime iranien alors que le processus diplomatique n’était pas achevé. Les Etats-Unis laissaient entendre vendredi qu’une solution diplomatique était encore envisageable. La Maison-Blanche a préféré s’aligner sur les objectifs maximalistes du premier ministre israélien, Benyamin Netanyahou. Quitte à faire un doigt d’honneur aux Européens qui se sont appliqués, à Genève, à privilégier la voie du dialogue. Quant au droit international, tant Washington que Tel-Aviv estiment qu’un ordre international basé sur des règles n’est plus d’actualité. Il est du coup à peine surprenant qu’on attaque l’Iran sans avoir la preuve tangible qu’il développait l’arme atomique.Au vu de son bilan désastreux sur le front extérieur, Donald Trump avait besoin d’un succès rapide. Il l’a obtenu, mais celui-ci risque bien d’être très éphémère. A Washington, les anti-interventionnistes du mouvement MAGA (Make America Great Again) pourraient le lui faire payer cher lors des élections de mi-mandat.
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