- LE TEMPS - Tous - 18/Jul 18:04

Le Football et les Femmes: Sauvegarder la partie

L’Euro 2025 restera comme une apothéose, pour son niveau de jeu (déjà) excellent et sa taille (encore) humaine. Attention, séquence vieux conJe suis loin d’être un passionné de jeux vidéo, mais j’ai pas mal «saigné» les simulations de football depuis mes 13-14 ans. Avec les premières, époque Super Nintendo, il fallait de l’imagination pour voir des joueurs et un ballon dans le grossier amoncellement de pixels, et les commandes ne permettaient qu’une créativité limitée. A l’opposé, le réalisme des plus récentes est à la mesure de la complexité des combinaisons posssibles, et du temps à investir pour les maîtriser. Entre les deux, il y a un titre qui demeurera toujours indépassable à mes yeux: FIFA 98, en route pour la Coupe du monde, sorti en 1997. C’était déjà acceptable visuellement et riche techniquement, mais pas encore inabordable pour les doigts amateurs. A ce stade du développement, pour moi, on aurait pu sauvegarder la partie et s’amuser toute une vie.Il en va de même pour l’Euro féminin, dont l’édition 2025 entre déjà dans ses arrêts de jeu. Au bout du week-end, il ne restera à départager que le dernier carré. L’apothéose d’un grand tournoi appelle toujours chez moi les premiers accès de mélancolie. Il n’y a plus de matchs tous les jours, plus de petites équipes susceptibles de surprendre, plus de joueuses à découvrir, rien que des places à attribuer aux meilleures – c’est clairement la partie qui m’intéresse le moins dans les compétitions sportives. Dans FIFA 98, d’ailleurs, je n’aimais rien davantage qu’explorer les méandres des qualifications de la zone Océanie avec la sélection des îles Fidji. La Coupe du monde en soi, qu’on pouvait disputer dans la foulée, bof…Voir plus