- LE TEMPS - Tous - 22/Jul 11:49

La romance des joueuses italiennes et de leur sélectionneur

Equipe surprise des demi-finales de l’Euro, l’Italie défie l’Angleterre mardi soir à Genève avec une confiance et une ambition nouvelles, qui doivent beaucoup au rapport que le sélectionneur italien, Andrea Soncin, a su créer avec son groupe. Ce n’était pas gagné d’avanceVu des bancs de touche, les demi-finales de l’Euro proposent une double opposition entre deux profils types de coachs à la tête des sélections: soit des anciennes joueuses internationales (la Néerlandaise Sarina Wiegman pour l’Angleterre, l’Espagnole Montse Tomé), soit des hommes à la carrière de joueur puis d’entraîneur très modeste (l’Allemand Christian Wück, l’Italien Andrea Soncin). Les premières sont naturellement passées du terrain au banc; le passage des seconds du football des hommes à celui des femmes est souvent perçu comme un opportunisme dont profitent des incompétents, avec l’aval de dirigeants (presque) tous masculins. Ils sont près de 90% d’hommes à la tête des équipes féminines en Suisse et ils étaient 9 sur 16 au début de l’Euro.Dans ce procès d’intention, toutes les apparences étaient contre Andrea Soncin, un Mister bien à l’italienne, un chauve en costard malgré la canicule, comme seul le Calcio sait en produire. On est assez loin avec lui des codes du football féminin, semblables à ceux de la contre-culture. Le Lombard avait pour bagage une carrière d’avant-centre en Serie B et deux courts intérims (six matchs au total) à la tête de Venezia en Serie A lorsque la fédération italienne de football (FIGC) lui a proposé le poste de sélectionneur, laissé vacant en août 2023 après une Coupe du monde ratée et la démission de Milena Bertolini.Voir plus