- LE TEMPS - Tous - 22/Aug 13:27

La Vuelta semble promise à Jonas Vingegaard

Le Danois de 28 ans devrait pouvoir profiter de l’absence de Tadej Pogacar pour étoffer son palmarès sur les routes espagnoles – les quatre premières étapes se dérouleront toutefois entre l’Italie et l’EspagneSans l’ogre slovène Tadej Pogacar, vainqueur le mois dernier de son quatrième Tour de France, le Tour d’Espagne s’élance samedi de Turin, en Italie, une première, avec le Danois Jonas Vingegaard (28 ans) comme grand favori à la victoire finale à Madrid. En l’absence de son bourreau de juillet, qui n’a disputé la Vuelta qu’une seule fois il y a 6 ans, le double vainqueur du Tour de France (2022 et 2023) dispose d’une occasion unique d’enrichir son palmarès.Outre «Pogi», plusieurs cadors du peloton ont décidé de faire l’impasse, à l’image de Primoz Roglic, quadruple lauréat de l’épreuve, Remco Evenepoel, Mathieu van der Poel, Wout van Aert et Richard Carapaz. Jonas Vingegaard devra toutefois se méfier d’outsiders aux dents longues, tels l’Italien Giulio Ciccone et l’Espagnol Juan Ayuso. Lire aussi: Elise Chabbey, vainqueure du Tour de Romandie féminin, un éloge de la fête Pour ramener son premier maillot rouge dans les rues de la capitale espagnole le 14 septembre, au terme d’un parcours généreux en étapes de montagne, le leader de Visma-Lease a Bike sera accompagné de ses deux principaux lieutenants, les Américains Matteo Jorgenson – vainqueur du dernier Paris-Nice mais décevant sur la Grande Boucle – et Sepp Kuss, qui a lui-même remporté la Vuelta il y a 2 ans. Toujours prudent, Vingegaard a tout de même qualifié de «réaliste» la perspective d’un premier succès final au Tour d’Espagne. Les sprinteurs patienteront «Il y a beaucoup d’étapes où l’on peut faire la différence, il est donc important d’être prêt dès le début», a déclaré celui qui fut le seul à tenter de suivre les accélérations de Pogacar au Tour de France, terminé à la deuxième place. Il n’aura pas à craindre de jeter toutes ses forces dans la bataille puisqu’il a annoncé jeudi qu’il renonçait à se rendre ensuite aux Mondiaux au Rwanda, où «Pogi» défendra son titre de la course en ligne fin septembre.Comme souvent dans les Grands Tours, c’est en montagne que la victoire finale devrait se jouer, avec la moitié des étapes arrivant en altitude, dont cinq marquées par des ascensions mythiques, comme l’Angliru (13e étape) ou la Bola del Mundo (20e étape). Ce parcours ne laissera à l’inverse que peu d’opportunités aux sprinteurs purs jusqu’à l’arrivée à Madrid.La grande nouveauté de cette édition 2025 réside dans son départ de Turin, afin de rendre hommage à Angelo Conterno, premier vainqueur italien de la Vuelta en 1956 et natif de la ville, suivi par trois autres étapes sillonnant le Piémont. Lire aussi: «Le cycliste d’aujourd’hui est «augmenté» mais l’exploit demeure une affaire d’homme et de souffrance» Les coureurs feront ensuite un passage en France, à Voiron (Isère), avec notamment l’ascension du Lautaret (2059 mètres), avant de retrouver le sol espagnol lors de la cinquième étape. Si le parcours zappe le sud du pays, encore très chaud à cette période de l’année, l’épreuve sera sous la menace des vastes incendies qui ravagent le pays, en particulier lorsqu’elle arrivera dans les régions de León et de Galice, deux des zones où les feux sont les plus intenses.