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Il s’agit sans doute de l’un des plus grands coups, sinon le plus grand, de la Division spéciale de cybersécurité de la police. Traqué depuis 2018, celui qui fait l’objet de près de 5000 plaintes pour des faits allant de la diffusion de sextapes à l’extorsion de fonds, en passant par le blanchiment de capitaux, a été arrêté jeudi 17 juillet dans un immeuble situé aux abords de l’avenue Bourguiba. Retour en une dizaine d’étapes sur une affaire qui promet d’importants développements. 1. Depuis 2018… Kocc Barma a été arrêté jeudi 17 juillet. L’administrateur de Seneporno et de Babiporno, des sites on l’on retrouvait des vidéos intimes volées de personnalités publiques, de stars ou de citoyens lambda, est tombé au bout d’une traque qui aura duré sept ans. Depuis 2018, en effet, la police et la gendarmerie tentaient de mettre la main sur celui qui se révélera, d’après les investigations de la Division spéciale de cybersécurité (DSC), sous l’identité de El Hadji Babacar Dioum. Il est l’objet de près de 5000 plaintes, selon Libération, qui a levé le lièvre. 2. Kocc Barma La DSC est formelle : El Hadji Babacar Dioum, arrêté jeudi dernier dans un immeuble situé aux abords de l’avenue Bourguiba, est bien Kocc Barma, l’administrateur des sites controversés Seneporno et Babiporno, traqués depuis 2018 par la police et la gendarmerie. «Il s’agit bien de lui. Et des preuves techniques l’attestent formellement», assurent les enquêteurs, paraphrasés par Libération. Le journal ajoute que «des preuves numériques le rattachent directement aux sites incriminés». L’Observateur confirme : «Selon les termes de l’enquête, l’ensemble des identifiants, des outils d’administration et des accès techniques ont prouvé que le présumé Kocc est bien le gestionnaire des sites Seneporno et Babiporno. Mieux, l’examen de ses activités en ligne va clairement attester qu’il gérait directement la publication des contenus compromettants.» Lors de son audition à la DSC, Dioum a assuré qu’il ne serait pas Kocc Barma. 3. Père de famille En enquêtant sur une affaire de chantage sexuel, la DSC est tombé sur un certain El Hadji Babacar Dioum. Un as de l’informatique, selon L’Observateur. Qui dit : «Ce natif de Dakar a vu le jour le 24 février 1987. Marié et père d’un garçon, et domicilié à Liberté 3, passe pour le centre d’un réseau de diffusion de contenus intimes, spécialisé dans l’extorsion et le chantage.» Les enquêteurs de la DSC assurent qu’il est le fameux Kocc Barma, recherché par la police et la gendarmerie depuis 2018 et sur la tête de qui pèse près de 5000 plaintes. 4. DSC-BIP La DSC a patiemment traqué Kocc Barma. Après l’avoir localisé, elle a sollicité l’appui de la Brigade d’intervention polyvalente (BIP), unité d’élite de la police, pour le cueillir. Le commando a effectué une descente dans son repaire, près de Bourguiba, jeudi matin. «L’objectif principal de cette intervention est de ‘sécuriser’ ses équipements électroniques (téléphones, ordinateurs, supports de stockage…) et de l’isoler immédiatement afin de prévenir toute tentative d’effacement à distance, que ce soit par lui-même ou par d’éventuels complices», confie une source de L’Observateur. 5. Des serveurs au compte bancaire de Kocc Selon Libération, pour faire tomber Kocc Barma, les enquêteurs ont pris le soin de réunir d’abord «des éléments irréfutables». «En effet, précise le journal, ils ont carrément pris le contrôle des serveurs de Babiporno (ex-Seneporno), fermé officiellement vendredi 18 juillet à 18 heures». Après le contrôle du site, les policiers ont obtenu des facturations publicitaires adressées à El Hadji Babacar Dioum. En pistant l’argent, ils sont remontés au compte personnel du mis en cause logé à la CBAO puis dans des plateformes plus sécurisées.» 6. Extorsion, chantage, blanchiment… Objet de près de 5000 plaintes, El Hadji Babacar Dioum est poursuivi pour diffusion de données à caractère personnel, extorsion de fonds, chantage et blanchiment de capitaux, notamment. Selon des informations de Seneweb, il sera déféré au parquet ce lundi 21 juillet et le procureur va demander l’ouverture d’une information judiciaire. Pour sa défense, Dioum s’est entouré de cinq avocats, d’après Libération. 7. Conséquences sociales et psychologiques Le même journal indique que Kocc Barma a causé chez ses victimes «des préjudices psychologiques significatifs». «De nombreux cas font état de conséquences graves telles que l’humiliation publique, un climat de peur et, dans certains cas, des idées suicidaires exprimées. L’impact social est jugé préoccupant avec une atteinte directe à la dignité et à la réputation des individus ciblés, en particulier les jeunes et les femmes», développe L’Observateur. 8. Sextapes, ordi, pistolet, billets de banque, Mame Ndiaye Savon… Après l’avoir arrêté, la police a procédé à une perquisition du domicile de Kocc Barma, à Liberté 3. Elle est tombée sur des centaines de sextapes, des pseudonymes pour sites web, des VPN, une arme à feu, des munitions, des puces téléphoniques, des billets de banque et huit voitures. Les éléments matériels ont été saisis. Dans le lot des véhicules, L’Observateur relève «celui avec lequel la célèbre tiktokeuse Mame Ndiaye Savon était apparue au baptême de la fille d’un lutteur». 9. Plainte fatale En enregistrant, le 7 mai dernier, la plainte de N. Diop contre un certain Mouha, qui faisait du chantage sexuel à sa sœur de 16 ans, A. N., les enquêteurs de la DSC ne savaient certainement pas que leurs investigations les mèneraient à Kocc Barma, traqué depuis 2018. «Les investigations techniques effectuées, croisées avec les renseignements recueillis, ont permis d’identifier un certain El Hadji Babacar Dioum. D’après les policiers, il s’agit de l’administrateur de Babiporno, le site dans lequel Mouha a balancé les images intimes de A. N., et qui était connu avant sous Seneporno. Les limiers venaient ainsi de prendre dans leurs filets un très gros poisson : Kocc Barma. 10. Traque des complices Kocc Barma arrêté, la DSC vise désormais ses éventuels complices pour compléter le puzzle de cette histoire de diffusion de données à caractère personnel et de chantage. «Les enquêteurs sont à présent aux trousses de plusieurs suspects incriminés dans cette affaire, informe L’Observateur. Ils s’intéressent également au restaurant Eddy’s situé à Bourguiba, non loin de l’École de police, et dont ils cherchent à déterminer le propriétaire.» Avec Setal.net, le meilleur reste à venir
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