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Mathieu Blanchard a-t-il craqué le code de l’ultra-endurance?

C’est l’histoire d’un ingénieur que son confort ennuyait. Alors il s’est mis à souffrir, avec méthode, pour se sentir vivant. En quelques années de préparation au millimètre, Mathieu Blanchard est devenu un des meilleurs traileurs du monde. Il a talonné Kilian Jornet sur l’UTMB et a parcouru 650 km en sept jours par -50 °C au Canada. Pour son coach, son secret est d’avoir pratiqué la plongée, enfant, dans le club de ses parents en Guadeloupe. Mais il y a peut-être autre chose: la recherche de l’aventure et de la perte de contrôle. Note de la rédactionA l’heure où est publié ce portrait, Mathieu Blanchard vient de passer la ligne d’arrivée du Hardrock 100, l’ultra-trail du Colorado (160 km, 10’000 mètres de dénivelé positif), ce 12 juillet 2025. Pour sa première participation à cette épreuve mythique, durant laquelle cette année une coureuse est décédée, il se classe 2e, après avoir fait toute la course au coude-à-coude avec un autre Français, Ludovic Pommeret (49 ans), déjà gagnant sur ce parcours l’année dernière, qui réitère l’exploit en 22h21 de course.Endurer: verbe transitif, du latin indurare, endurcir son corps. Signifie, selon le Larousse, supporter, subir avec fermeté ou avec résignation quelque chose de pénible, de désagréable; tolérer. D’où la question: l’ultra-trail serait-il le sport d’endurance par excellence, et Mathieu Blanchard son actuel plus grand ambassadeur?Il est revenu cette année vainqueur de la Yukon Arctic Ultra, une course canadienne dont personne ou presque n’avait entendu parler avant qu’il ne s’y aventure, entrée depuis dans la culture pop du trail. Mathieu Blanchard a fait le tour des médias pour raconter sa folle aventure, dont voici les hauts faits principaux: 650 km de course, principalement de nuit, par des températures pouvant descendre jusqu’à -50 °C; 48 dossards au départ, six à l’arrivée, dont seulement trois à pied. L’expérience la plus extrême de sa vie Equipement de notre aventurier: une pulka (c’est-à-dire un traîneau) garnie d’une paire de raquettes, d’une paire de bâtons, d’un (bon) sac de couchage, de nourriture lyophilisée, d’un couteau et basta. Pas de tente. «C’est trop lourd, me dit-il à Méribel avant de monter sur scène dans une conférence que j’organisais. Et surtout, j’ai compris qu’à ces températures, on ne peut tout simplement pas monter sa tente». Chaque objet a été réfléchi, pensé, pesé, choisi – si on veut avoir l’espoir de finir une course pareille en vie et dans les temps impartis, rien dans la préparation ne peut être laissé au hasard, qui se chargera de toute façon de pimenter la course (loups, gelures, désespoir, etc).Mais revenons à l’endurance: Mathieu Blanchard a terminé et gagné la «Yukon» en un peu plus de sept jours – soit une moyenne de 80 km par jour –, ponctués de dénivelés positifs et de températures très négatives. Il a terminé en bien sale état, physique et psychologique, affaibli et traumatisé par l’expérience qu’il m’a décrite comme «la plus extrême et la plus difficile de ma vie». Quand on sait que le bonhomme court des centaines de kilomètres dans la neige et le sable en des temps records, on prend la mesure de son périple canadien. Bref, nul doute qu’il sait endurer. Et sait aussi en parler, dans les médias et dans les conférences qu’il donne. Se faire peur Quand on demande à Mathieu Blanchard pourquoi il va si loin dans l’épreuve, il répond que c’est pour se sentir vivant. «J’ai besoin de descendre très bas, très profond, pour pouvoir apprécier de remonter à la surface. J’ai besoin de passer une nuit à lutter contre le froid, le sommeil, la mort et la peur des loups pour apprécier un lever de soleil à sa juste valeur. J’ai besoin d’avoir peur pour mesurer l’ambition d’un projet», dit-il. Il faut risquer sa vie tous les six mois pour rester vivant, disait le réalisateur américain Elia Kazan. Mathieu serait-il son héritier spirituel?Bien sûr, des coureurs et coureuses qui repoussent les limites du possible, il y en a déjà eu. Comme les ultra-runners sur route, les Yannis Kouros et Dean Karnazes qu’on n’arrêtait plus, façon Forrest Gump. Il y a eu les machines tout-terrain, les Scott Jurek et autres Christopher McDougall qui arpentaient les reliefs des grands espaces américains, avalant les kilomètres tels des bisons en migration. Il y a eu les François d’Haene et les Courtney Dauwalter, bêtes de course et machines à palmarès. Il y a eu Kilian Jornet, l’alpha et l'oméga de la course en haute montagne. Autrement dit, ce n’est pas facile, désormais, d’impressionner le chaland.Il y a pourtant chez Mathieu Blanchard quelque chose qui interpelle au-delà de ses chronos et de sa musculature sculpturale, et qui me conduit à me demander si nous ne serions pas là en présence d’un authentique «outlier», ces anomalies statistiques dont la singularité étonne autant qu’elle questionne. Piqué à Montréal Retour en arrière. Le petit Mathieu naît en décembre 1987 dans le sud de la France, près de Cavaillon, dont il a gardé l’accent. Il grandit en Guadeloupe, où ses parents montent un club de plongée. Son quotidien se joue au grand air, l’aventure est à portée de palmes. Ça pose déjà les bases, mais la montagne est encore un peu loin.De retour dans l’Hexagone, Mathieu Blanchard étudie dans une école d’ingénieur à Grenoble, avant de se faire embaucher par une entreprise québécoise spécialisée dans la sécurisation des chantiers de construction. A Montréal, tout va bien pour lui: il est amoureux, bien payé, bien au chaud. Constatant qu’il s’empâte un peu, il décide un jour de braver le froid et de trottiner en ville. Ca pique un peu au début, mais rapidement, notre homme y prend goût. Une rupture amoureuse remet un coup dans la fourmilière, et voilà que notre ingénieur se prend au jeu d’un sport qu’il avait jusque-là snobé. Les sorties s’allongent, les tracés se compliquent, les bières et les soirées télé se font plus rares. Le joggeur comprend assez vite qu’il est bon: il avance vite; et il endure. Les courses auxquelles il s’inscrit se chargent de lui confirmer qu’il tient peut-être un os. Salomon le repère et lui propose de rejoindre son équipe d’athlètes. Ca commence à devenir sérieux. De Koh Lanta à l’UTMB En 2019, à 31 ans et quatre ans seulement après avoir commencé à courir, Mathieu quitte son emploi d’ingénieur pour s'entraîner davantage. Il accepte un job moins prenant et plus stratégique à la Clinique du Coureur, tandis que ses chronos le rapprochent du club très fermé des «élites» – ces coureurs qui se voient attribuer les meilleurs dossards et le droit de s’élancer devant les autres sur les grandes courses. De plus en plus assoiffé de défis, il envoie en parallèle sa candidature à l’émission de télé-réalité Koh Lanta – sans y croire, assure-t-il. Il est sélectionné et s’envole pour les îles. Là-bas, il renoue avec l’océan, les plages, la vie rustique.Sur la fiche de l’émission de l’époque, on peut lire qu’il était «considéré comme le maillon fort et le leader des Ceva (le nom de son équipe, ndlr)». Il fait du feu, assure sur diverses épreuves, se lie avec l’une des participantes (Alix, devenue sa compagne et précieuse partenaire à bien des égards), mais se fait éliminer par un participant plus chanceux que lui (il avait un collier d’immunité, pas de bol). Sur ce, retour au bercail, au boulot et à la course, avec pas mal de frustration mais aussi de notoriété en plus.Nous voilà en 2020. En trail, Mathieu allonge les distances. Il traverse le Québec, 650 km et sept jours à travers des sentiers de haute randonnée, un record. L’année suivante, il termine troisième pour son deuxième UTMB (il avait terminé huitième en 2018). Pas mal non plus. La même année, il s’embarque dans le Marathon des Sables, 250 km dans le désert marocain, et termine cinquième. Mathieu Blanchard et Kilian Jornet à l'UTMB 2022, où ils sont arrivés respectivement 2e et 1er. | Mathieu Blanchard, courtoisie Pendant ce temps, il reprend un dossard pour l’UTMB 2022, qu’il court quasiment au corps à corps avec un certain Kilian Jornet, faisant régner le suspens jusqu’au bout de la course. Le Catalan s’impose en établissant un record (moins de 20 heures), mais on sent bien qu’il a eu chaud. L’année suivante, Mathieu Blanchard s’inscrit à la Western States, l’une des quatre courses du grand chelem des ultra-traileurs. Au programme, 100 miles (160 kilomètres) dans la Sierra Nevada californienne. Il termine à la sixième place. Né(s) pour courir Notre athlète de désormais 34 ans décide de se consacrer entièrement à la course. Il abandonne toute autre activité professionnelle et pose ses valises en France, aux Deux Alpes. Il tente une nouvelle fois l’UTMB et termine au pied du podium. Décidé à en découdre avec le mythe qui lui échappe, il s’y inscrit de nouveau en 2024, mais abandonne cette fois au 50e kilomètre, à cause d’un tendon douloureux. Débute alors une période de remise en question… qui sera de courte durée. Deux mois plus tard, il remporte la Diagonale des Fous de la Réunion puis, deux nouveaux mois plus tard, la désormais fameuse «Yukon». La boucle est bouclée.Reprenons. Endurer: Supporter, subir avec fermeté ou avec résignation quelque chose de pénible, de désagréable; tolérer. Quand on demande à Mathieu Blanchard comment il fait pour supporter la dureté des épreuves qu’il s’inflige, il répond que c’est pour lui une manière nécessaire de revenir à un état plus primitif. Au lendemain de son UTMB sur les talons de Jornet, il assurait ne pas avoir de courbatures et se sentir capable de repartir pour un tour. «Je ne me l’explique pas vraiment, mais cela en dit assez long sur ce que peut le corps», dit-il avec un sourire d’enfant.Peut-être est-il une nouvelle preuve que nous sommes tous faits pour courir, mais que nous l’avons oublié en déléguant nos vies à l’automobile, aux fauteuils et à la technologie. «Tout ce que nous aimons – tout ce que nous appelons sentimentalement nos “passions” et “désirs”, ne répond en réalité qu’à une nécessité ancestrale encodée dans nos gènes. Nous sommes nés pour courir. Nous sommes nés parce que nous courons», écrivait Christopher McDougall dans Born to run. Comme un ingénieur Bien sûr, Mathieu n’a pas uniquement compris qu’il pouvait courir beaucoup. Il a aussi compris qu’il fallait partir à point. En bon ingénieur, il a appris à optimiser les paramètres de la performance: renforcement musculaire, préparation mentale, nutrition, sommeil, respiration, équipement, entourage. Il sait à quelle heure il doit passer tel col, combien de glucides et de protéines il doit ingérer après combien de kilomètres de course. «Il est l’un des premiers, si ce n’est le premier, à avoir poussé aussi loin la professionnalisation de la discipline. En ce sens, il a effectivement craqué le code de l’ultra», m’explique un ami ultra-traileur très familier de cet univers.«Tout comme [Mathieu Blanchard] est le premier à avoir transformé son sport en business, enchaîne-t-il. Il vit de son sport, de l’image qu’il a su créer et structurer autour de ses performances sportives. Il est le premier à faire cela avec autant de constance et de succès. Ce qui en fait évidemment un personnage controversé dans la communauté. Mais il comprend et il assume», poursuit-il. Mathieu Blanchard, courtoisie Autrement dit, Mathieu Blanchard a aussi craqué le code du business model derrière ses performances. En courant et en le racontant, il a su se créer une communauté importante (530’000 followers ce jour sur Instagram) qui le soutient avec passion, ainsi qu’un ensemble de sponsors et partenaires séduits par la notoriété du personnage. De quoi cumuler beurre et argent du beurre, même si on se demande où il trouve le temps et l’inspiration pour être aussi prolifique sur les réseaux. Le bonheur dans tout ça Bref, Mathieu Blanchard est un athlète, un aventurier, un communicant et un businessman accompli – il investit également dans des fonds. Manquerait plus qu’il soit un chic type. Eh bien pourquoi pas. Le coureur soutient les associations d’athlètes en situation de handicap, donne de son temps et de sa personne dans certaines conférences et événements non ou mal rémunérés. Est-ce pour l’image? Le storytelling? «Il est tellement drivé que tout cela fait probablement partie d’un plan», m’arrive-t-il d’entendre. Peut-être aussi qu’il a réussi à être tout cela à la fois. Drivé et généreux. Intéressé et intéressant.Quand on demande à Mathieu Blanchard comment il choisit ses courses et ses projets, il dit qu’il fonctionne désormais beaucoup au «pourquoi». Il explique qu’au début, il était davantage dans une démarche de palmarès, mais qu’il a compris avec l’expérience et les échecs qu’il ne suffisait pas de vouloir pour pouvoir – que trop vouloir, parfois, était même précisément ce qui le conduisait dans le mur. C’est d’ailleurs comme cela qu’il explique son abandon sur l’UTMB en 2024.«Maintenant, je choisis mes courses en fonction du sens qu’elles ont pour moi. Je dois m’assurer d’avoir une vraie bonne motivation. Si mon seul but est de la gagner et que je ne prends aucun plaisir à la préparer, je sais que cela ne marchera pas», m’expliquait-il en interview. Avant de résumer le propos par une punchline efficace: «Pour élever mon niveau de performance, je dois élever mon niveau de bonheur». Yoga, sophro, apnée Après son abandon sur la course qui lui tendait les bras, Mathieu a fait le point. Il a cessé de solliciter son corps pendant un moment – il y était certes un peu contraint – pour revisiter ses motivations. Lorsqu’il est parti à la Réunion pour courir la Diagonale des Fous, deux mois plus tard, il prétend que ses attentes étaient plus basses, et qu’il avait «remplacé son objectif de performance par celui d’aventure».Ca se tient, puisqu’il ne s’était pas entraîné depuis Chamonix, avait traversé un petit désert psychologique et perdu un bout de confiance au passage. Le but premier, cette fois, était de renouer avec l’envie, et donc de lâcher un peu de contrôle. Pour cette édition, Mathieu dit avoir couru cette course émancipé des statistiques et des paramètres de performance qu’il suit en temps normal de très près, pour se concentrer davantage sur ses sensations, sur le paysage, sur l’ambiance de la course, sur le privilège d’être là (dans la chaleur et moiteur de la Réunion, pour une course de plus de 170 km). Cette sagesse a payé.Tiens, à propos, fait-il du yoga? Oui, bien sûr. Et de la sophrologie. Peu de coureurs sont aussi attentifs à leur respiration que lui, assure-t-il. Peut-être cela lui vient-il de la plongée, qu’il a beaucoup pratiquée d’abord avec ses parents, puis adulte, lorsqu’il était à son tour moniteur de plongée. C’est que me confirme son coach et entraîneur de l’équipe de France de trail, Adrien Seguret. «Mathieu a des qualités et des capacités physiques hors norme, c’est évident. Mais au-delà de la génétique, il a développé deux atouts qui me semblent majeurs: sa musculature, qu’il développe et entretient depuis son jeune âge, et ses capacités pulmonaires, qui sont tout simplement ahurissantes, et qu’il a probablement développées avec l’apnée», me confie-t-il. Tu courras, mon frère Entre deux coups de volant, Adrien Séguret ajoute: «parce qu’il s’est mis assez tard au trail, Mathieu est arrivé avec un physique relativement frais sur la discipline, à un âge et une maturité qui s’avèrent être idéaux pour la course de longue distance. Ce timing, couplé à ses capacités physiques et mentales ainsi qu’une grande intelligence dans la gestion de sa carrière d’athlète, font qu’il se trouve aujourd’hui au bon endroit, au bon moment, avec les bons outils.»Je me demande s’il n’y a rien d’autre pour expliquer les performances singulières de Mathieu Blanchard. Un traumatisme caché, qui agirait comme un moteur? Il a pourtant l’air équilibré et épanoui. Le divorce de ses parents, peut-être? Il en parle peu. «Si mes parents n'avaient pas divorcé, j'aurais été heureux, je serais devenu comptable», avait un jour dit John Lennon… Assez de psychologie de comptoir, me direz-vous. A moins que… Luca et Mathieu Blanchard au Half Marathon Des Sables en Jordanie en 2023. | Mathieu Blanchard, courtoisie En 2018, son dernier petit frère (il a cinq frères et une sœur) a été amputé de la jambe à la suite d’un accident de la route. Il a alors 15 ans, Mathieu 28. Au chevet de son frère cadet, Mathieu lui promet qu’il va non seulement accomplir de grandes choses, mais qu’il va aussi l’embarquer avec lui dans ses folles ambitions. Peu après, Mathieu court son premier UTMB. Trois ans plus tard, nos deux compères terminent un trail de 75 km dans le désert de Wadi Rum, en Jordanie, son frère avec une lame en carbone. «Mon frère, c’est l’un des pourquoi je fais certaines courses», aime-t-il confier. Un stratège en impro Certains philosophes définissent le bonheur comme l’absence de souffrance: Mathieu Blanchard, lui, va chercher dans l’endurance l’immense soulagement de sa finitude, la joie profonde à laquelle la douleur laisse place lorsqu’elle s’arrête. «Je recherche la peur et l’inconfort, explique-t-il à chaque intervention. J’ai aussi besoin, à intervalles réguliers, de me couper du bruit du monde, de me retrouver complètement seul». L’inconfort, dans l’ultra-trail, il y en a à foison. Mais la peur et le silence? C’est là que l’aventure reprend son importance. «La vraie aventure, c’est de savoir qu’on ne contrôle pas», m’expliquait-il. Venant d’un ingénieur ultra-préparé, j’ai du mal à croire que ce soit ce qui l’attire. Cela me rappelle pourtant cette réflexion de Mike Horn, qui explique souvent qu’il lui suffit d’avoir 5% des réponses aux questions qui se poseront pendant ses expéditions pour se lancer: «les autres viendront toutes seules, dans l’adversité.»Pour ses trails comme pour ses aventures, Mathieu se prépare comme un stratège à la guerre. Il est super informé, conseillé, équipé, entouré. Mais là où il fait peut-être aussi la différence, c’est qu’il accepte la part d’aléas inhérente à toute entreprise extrême. C’est même cela qui l’attire, affirme-t-il; ce qui l’a poussé vers l’ultra-trail plutôt que l’ultra-marathon, ce qui l’a conduit dans les déserts, les cercles polaires, et le mènera demain sur l’océan, puisqu’il se prépare à traverser l’Atlantique en voilier dans le cadre de la course Café L’Or (l’ancienne transat Jacques Vabre), avant d'enchaîner sur un trail de 160 kilomètres en Martinique.A mesure que j’essaie de comprendre ce qui explique les incroyables performances de l’athlète, je me dis que c’est peut-être cela son secret: en plus d’avoir la tête, les jambes, le souffle et l’alignement des planètes, il a trouvé le dosage magique entre préparation et lâcher-prise, entre effort et plaisir, entre maîtrise et incertitude, entre confiance et appréhension, entre bruit et silence. Le tout saupoudré d’une grande dose d’inspiration, dont il renouvelle la quête au travers de défis singuliers et personnels, et pourquoi pas d’un peu de mana, cette force magique dont il se sent parfois transcendé, et que les Tahitiens décrivent comme la sensation soudaine et claire d’être, certains jours, emplis d’une énergie inexplicable rendant capable de tout – pourvu qu’on y soit préparé.

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