Moi non plus, je n’ai pas su résister à la hype autour du premier roman d’Adèle Yon, Mon vrai nom est Elisabeth. Résumé Dans le cadre de...
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Moi non plus, je n’ai pas su résister à la hype autour du premier roman d’Adèle Yon, Mon vrai nom est Elisabeth. Résumé Dans le cadre de recherches pour sa thèse de doctorat, l’autrice tente de retracer l’histoire de Betsy/Elisabeth, son arrière grand-mère paternelle. Celle-ci, mère de six enfants, a été la première femme lobotomisée en France. Un traitement qui a changé radicalement sa vie, mais pas forcément pour un bien. Or, pour le découvrir, Adèle Yon doit passer outre l’omerta familiale autour de l’histoire de Betsy. Ce que j’en ai pensé ? Lâchons l’info tout de suite : même si j’ai beaucoup aimé le concept et le sujet de ce livre, je ne partage pas l’enthousiasme absolument débordant de la plupart des lectrices. Je crois que cela tient principalement à la plume d’Adèle Yon que j’ai parfois trouvée inutilement lourde, faite de longues phrases dans lesquelles s’enchâssaient beaucoup trop d’idées à la fois [oui, c’est moi qui écrit ça…]. Il m’est arrivé à plusieurs reprises de devoir reprendre ma lecture quelques lignes en arrière car j’avais perdu un morceau de l’info en chemin. L’autre élément qui m’a souvent décontenancée, c’est la manière dont elle nomme les personnages dans les parties « entretiens ». Il faut savoir que le roman comprend plusieurs types de narration différents : de la prose classique, des extraits de correspondance, des copies de dossiers médicaux ou encore des retranscriptions d’entretiens que l’autrice a eus avec les membres de sa famille. Là, au lieu d’indiquer simplement les noms et prénoms [éventuellement, assortis du lien familial qu’elle a avec ces personnes], elle a choisi de les présenter au moyen d’une expression censée les qualifier. Certaines sont relatives au lien de parenté entre l’interviewé(e) et Betsy, par exemple « La sœur cadette » ; d’autres sont plus descriptives comme « Celui qui la regardait nue à travers le mur ». Sauf qu’Adèle Yon a une famille absolument gigantesque et que, personnellement, j’aurais bien eu besoin d’un petit arbre généalogique en début ou fin d’ouvrage pour m’y retrouver ! Voilà pour la forme. En ce qui concerne le fond, comment dire… ? Ce livre m’a mise trop souvent en colère [vous me direz, c’était probablement l’objectif] et je devais régulièrement le reposer car je sentais que sa lecture m’énervait trop. Non pas qu’il était mauvais [bien au contraire] mais parce que ce qu’Adèle Yon raconte au sujet de Betsy est absolument abject. Et le fait de savoir qu’il ne s’agissait pas d’une histoire inventée mais du véritable récit de la vie de Betsy participait à mon bouillonnement intérieur. Bref, ce n’était pas une partie de plaisir ! Et André a bien de la chance de ne plus faire partie de ce monde car je crois que, dans le cas contraire, j’aurais créé une poupe vaudou à son effigie que j’aurais bien fait souffrir ! Soit, maintenant qu’on a fait le tour de mes sentiments négatifs à l’égard de ce livre, si on faisait preuve d’un peu d’objectivité ? C’est un ouvrage dense, qui nous tient en haleine tout au long de ses 400 pages. Il est extrêmement documenté et l’autrice nous propose des extraits de ses sources. Le fait qu’elle mélange différents formats de narration permet de « couper » le récit et nous offre des respirations bienvenues [bien que pas toujours joyeuses, on est d’accord]. Ce roman est une véritable dénonciation de ce que les familles bourgeoises catho de l’époque étaient prêtes à faire subir aux femmes qui ne se conformaient pas au modèle de l’épouse parfaite attendu. Cela raconte aussi la complicité du corps médical qui acceptait de traiter ces femmes, en sachant qu’elles n’étaient pas vraiment malades à l’entrée mais risquaient fort de ressortir affaiblies à l’arrivée, après avoir subi des traitements tout bonnement inhumains. C’est aussi une critique de la religion catholique et de ses dérives, des lourds secrets [pas toujours si secrets d’ailleurs] qui se cachent derrière les silences d’une famille. Ces derniers peuvent avoir des conséquences inattendues, voire douloureuses pour les plus jeunes générations qui n’ont pourtant pas connu les personnes autour desquelles l’omerta s’opère. Dans le cas d’Adèle Yon, le mystère autour de Betsy lui a fait craindre de sombrer à son tour dans la folie. Et si, ce dont souffrait Betsy pouvait être héréditaire ? C’est ce qui fait le point de départ de son enquête et elle constate rapidement qu’elle n’est pas la seule, ni la première femme de sa famille à avoir développé ces craintes. Or, à qui cela profite-t-il que les jeunes femmes s’astreignent à faire profil bas pour ne pas se faire remarquer et risquer de sombrer comme Betsy ? [oui, on sait : la question est purement rhétorique] Dans ce roman, on trouve également de très jolies pages qui mettent en valeur le travail des archivistes et des documentalistes grâces auxquels l’autrice a pu effectuer des recherches qui s’annonçaient plus que complexes. Vous l’aurez compris, c’est un livre dense, foisonnant, qui ne vous laissera pas de marbre. C’est un excellent premier roman mais je pense que je l’aurais encore davantage apprécié sans la hype qui l’entoure et m’avait donné beaucoup trop d’attentes à son égard. Infos pratiques
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