Emmanuel Macron a publié dans divers médias régionaux une «lettre aux Français» dans laquelle il explique son choix pour la dissolution de...
Vous n'êtes pas connecté
Emmanuel Macron a fait un constat: les extrêmes et les populismes ont accaparé et pris en otage le débat politique avec un succès certain. Ce constat est partagé par l’ensemble des observateurs de la vie politique française. Dans ce contexte, la parole responsable, raisonnable et consensuelle n’est plus audible. La preuve: les résultats des élections européennes où malgré son investissement dans la campagne, malgré les évidences, malgré les faits, malgré les mises en garde, ont été une victoire éclatante pour l’extrême-droite qui n’avait rien à proposer et que des candidats incapables de parler de l’Europe à présenter sans parler de personnages qui soutiennent les pires régimes de la planète. Dès lors, il fallait agir pour éviter que la gangrène démagogique et haineuse ne s’attaque fatalement à la démocratie et à la république. Afin de redonner des marges de manœuvre pour gouverner et non pour trouver la meilleure «catch phrase» reprise par les médias et les réseaux sociaux jusqu’à l’écœurement, il fallait une décision forte après le scrutin du 9 juin. Dissoudre l’Assemblée nationale est celle qui doit faire cesser ces constantes attaques du pouvoir en place dont la légitimité est constamment remise en cause par les extrêmes alors que le peuple français s’est prononcé il y a tout juste deux ans. Car, la première option d’Emmanuel Macron est de gagner les législatives anticipées. Mais, le peuple étant souvent versatile, capable de retournement de veste en cédant à l’atmosphère du moment, il est possible que la majorité en place puisse perdre ces élections anticipées, l’Histoire est là pour le prouver. Dès lors, ce sera un des extrémismes qui sera gagnant, plus sûrement celui de droite. Or, pour Emmanuel Macron, l’essentiel vis-à-vis des extrémistes populistes comme Mélenchon ou Le Pen et leurs côteries, c’est qu’aucun d’entre eux n’accède à l’Elysée en 2027, le vrai lieu du pouvoir sous la 5e République. En «offrant», en cas de défaite de la majorité présidentielle, à l’un des deux précités Matignon, il veut que l’«heureux élu», soit Mélenchon (ou un clone du «leader maximo»), soit Bardella se décrédibilisera et montrera son incapacité à gouverner et la dangerosité de son programme (s’il en a un…). Une des deux menaces serait ainsi éliminée en 2027. En ce sens, quoi qu’il arrive, Emmanuel Macron estime que sa stratégie est gagnante à tous les coups. Et on peut le suivre. Car elle va clarifier le débat politique soit en faisant en sorte que les électeurs continuent à faire confiance à la majorité actuelle qui pourra agir dans les trois ans qui viennent avec une légitimité renouvelée (et une défaite des extrémismes en 2024 qui serait de bonne augure pour 2027), soit en faisant en sorte qu’un gouvernement extrémiste – sous le contrôle constant de Macron – se confronte à la réalité avec toutes les chances d’échouer et ainsi de se déconsidérer pour les prochaines présidentielles.(Nicolas Levé est directeur des études du CREC)
Emmanuel Macron a publié dans divers médias régionaux une «lettre aux Français» dans laquelle il explique son choix pour la dissolution de...
Voici une sélection, ce 16 juin 2024, des derniers propos tenus par des centristes dans les médias ou sur les réseaux sociaux en France. ►...
Voici une sélection, ce 26 juin 2024, des derniers propos tenus par des centristes dans les médias ou sur les réseaux sociaux en France. ►...
En provoquant des législatives anticipées Emmanuel Macron peut permettre – ou pas – au RN d’accéder à Matignon. Si tel est le cas, il pense...
Voici une sélection, ce 20 juin 2024, des derniers propos tenus par des centristes dans les médias ou sur les réseaux sociaux en France. ►...
Emmanuel Macron a promis dimanche "d'agir jusqu'en mai 2027", même si son camp se trouve en posture délicate à une semaine des législatives,...
Voici une sélection, ce 22 juin 2024, des derniers propos tenus par des centristes dans les médias ou sur les réseaux sociaux en France. ►...
Au plein du campagne électorale pour les législatives, deux personnalités cristallisent les critiques à chaque fois qu'elles prennent la parole....
Voici une sélection, ce 14 juin 2024, des derniers propos tenus par des centristes dans les médias ou sur les réseaux sociaux en France. ►...
Non, la désinformation pour ces législatives ne vient pas principalement des fake news distillées par les réseaux sociaux et venant de trolls...