Maroc - LE TEMPS - Tous - 26/Apr 04:15

Augustin Trapenard: «Je me suis construit aux confins de la figure maudite de Heathcliff»

Bientôt deux saisons que le journaliste littéraire présente «La grande librairie», porté par la puissance transformatrice des livres. Il nous offre aujourd’hui un aperçu des étoiles qui l’accompagnentIl a affirmé un jour que la lecture est un combat politique, d’ailleurs elle semble, à travers la pudeur des propos, lui avoir largement sauvé l’existence. Désormais, Augustin Trapenard y consacre ses jours et ses nuits pour transmettre cette puissance salvatrice. Aussi brillant qu’amical, il offre la même humanité généreuse à la terrasse d’un café qu’aux auteurs qu’il met chaque semaine en valeur dans La grande librairie sur France 5. Mais cette fois, celui qui passe plus de six heures quotidiennes dans le silence de la lecture doit parler de lui, un exercice qu’il dit peu affectionner. On le croit. Par chance, évoquer ses constellations tient plus de l’exercice allocentrique, qui l’inspire. Rencontré la veille d’une soirée au profit de l’association Bibliothèques sans frontières, qu’il parraine depuis six ans, le journaliste semble même heureux d’évoquer l’autre pan de son existence: des voyages sur chaque temps libre pour accompagner et soutenir les multiples projets de cette ONG qui vise à renforcer le pouvoir d’agir des plus vulnérables. «C’est un travail sur le long terme très précis, très efficace, et à mon avis, souvent visionnaire», loue-t-il. Les livres changent le monde? Il y croit. «Sinon, je n’en aurais pas fait mon métier, mon parcours, ma vie», sourit-il. Revue de celles et ceux qui le portent. Lire aussi: Augustin Trapenard, le marabout du micro Michèle, la grand-mère structurante Voir plus