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A Crans-Montana, la piste Nationale raconte une histoire du Valais

Répétition générale avant les Championnats du monde que la station organisera dans deux ans, la descente messieurs samedi (dès 10h) renoue avec le parcours intégral de 1987, millésime faste du ski suisse. Elle dit beaucoup également de l’histoire du cantonC’est un haut lieu du sport suisse, un nom qui résonne d’autant plus qu’il renvoie à un passé glorieux et à une longue éclipse. Depuis des mois, tout le Valais ne parle que de ça. Dès l’aube, ils seront 6000 privilégiés (les billets sont vendus depuis bien longtemps) autorisés à monter sur le Haut-Plateau par le funiculaire à Sierre ou via un service roulant de 20 cars pour assister à la descente messieurs de Coupe du monde de Crans-Montana. Bien sûr, on viendra admirer les héros de Saalbach – les Odermatt, Monney, von Allmen, Rogentin ou Murisier – mais on montera aussi et peut-être surtout pour voir la piste. La Nationale.C’est Angkor que l’on ramène à la vie, ou tout comme… Les hommes n’ont plus couru ici en Coupe du monde depuis quatorze ans et le tracé de la Nationale n’a plus été utilisé dans son intégralité, c’est-à-dire depuis Bella-Lui, à 2548 m d’altitude, depuis 1987. Le millésime se suffit à lui-même mais on le détaille tout de même, juste pour le plaisir: 1987, les Championnats du monde, quinze jours de neige, de soleil, de bandeaux SBS dans les cheveux et de triomphes suisses, un total inégalé de 14 médailles, dont 8 d’or et un fabuleux quadruplé en descente: 1. Peter Müller, 2. Pirmin Zurbriggen, 3. Karl Alpiger, 4. Franz Heinzer. Une domination si écrasante que les milieux touristiques s’en étaient émus: le public et les médias étrangers n’allaient-ils pas se détourner d’une fête à laquelle ils n’étaient pas invités?Voir plus