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Javier Milei a fait l’éloge d’une pseudo-cryptomonnaie qui semble s’apparenter à une escroquerie ou une pyramide de Ponzi. Son absence de réponse attise la polémiqueLe président argentin Javier Milei affronte un épisode potentiellement délicat de sa présidence, après avoir fait vendredi la promotion d’une cryptomonnaie qui s’est ensuite effondrée, suscitant des accusations «d’escroc», des appels à une commission d’enquête, voire un procès.Après 24 heures de vives réactions à ce que la presse a déjà qualifié de «crypto-scandale», la présidence a annoncé samedi dans un communiqué saisir le Bureau anti-corruption pour identifier une éventuelle «conduite inappropriée d’un membre du gouvernement, y compris le président».Tout en assurant que Javier Milei «n’a en aucun cas participé au développement» de la cryptomonnaie en question, la présidence a aussi annoncé «une enquête urgente sur le lancement de la cryptomonnaie $LIBRA, et toutes les sociétés ou personnes impliquées» par une unité d’enquête placée «dans l’orbite de la présidence». L’encouragement à un projet qui «stimulera l’économie» Au pouvoir depuis 14 mois, Javier Milei, toujours hyperactif sur les réseaux sociaux, avait publié vendredi soir sur X un message saluant «un projet privé» dédié à «stimuler la croissance de l’économie argentine, en finançant les petites entreprises et les entrepreneurs argentins».Un lien dans le message menait au projet «vivalalibertadproject.com», reprenant un slogan fétiche de l’ultralibéral Milei: «Viva la libertad, carajo!» (Vive la liberté, bordel!). «Le monde veut investir en Argentine. $LIBRA», concluait le tweet en nommant la cryptomonnaie, basée sur la technologie blockchain, qui n’est pas adossée à de l’argent réel.Quelques heures plus tard, Javier Milei supprimait le message initial, expliquant en une nouvelle publication: «Je ne connaissais pas les détails du projet et après en avoir pris connaissance, j’ai décidé de ne pas continuer à le diffuser». Il assurait n’avoir «évidemment aucun lien» avec la «présumée entreprise privée».Très vite les critiques ont fusé, d’économistes et spécialistes de l’univers des cryptomonnaies en Argentine, et d’opposants, soulignant que la $LIBRA pourrait n’être qu’une escroquerie ou une pyramide de Ponzi.Le 5 février 2025: Le président argentin Javier Milei va retirer son pays de l’Organisation mondiale de la Santé Une opération de deux heures «Le président vient de lancer publiquement une arnaque mondiale», a ainsi écrit sur X Javier Smaldone, informaticien et influenceur connu pour sa dénonciation d’arnaques pyramidales. Selon lui, ce qui s’est passé est un «rug pull» (tirage de tapis), et l’ensemble de l’opération concernant la $LIBRA a duré «environ deux heures», déplaçant un volume approximatif de 4,4 milliards de dollars.Selon The Kobeissi Letter, publication de référence sur les marchés financiers mondiaux, autour de 80% des actifs $LIBRA étaient dans les mains d’un petit groupe d’initiés avant l’appui exprimé par M. Milei.Après quoi, la valeur de la cryptomonnaie a bondi, passant de quelques dixièmes de dollars à un pic de 4.978 USD. «Plus de 50 000 portefeuilles sont devenus détenteurs de $LIBRA» en quelques heures, indique The Kobeissi Letter sur X. Puis les détenteurs initiaux ont commencé à vendre, engrangeant des millions, avant que la valeur ne s’effondre.«Jusqu’à présent, il a été découvert que le montant qui a été pris s’élève à environ 107 millions de dollars. Peut-être davantage», a indiqué Javier Smaldone à l’agence AFP.Un bilan: Après une année au pouvoir, Javier Milei est en passe de réussir le redressement de l’économie de l’Argentine L’opposition furieuse Samedi, l’opposition est farouchement montée au créneau, en première ligne l’ex-présidente (2007-2015) et toujours cheffe de file de l’opposition péroniste (centre gauche) Cristina Kirchner, qui a qualifié M. Milei de «crypto-arnaqueur» agissant comme «l’hameçon d’une arnaque numérique». «C’est ça ta liberté de marché… celle du casino. Ton masque est tombé», a-t-elle ajouté sur X.Le groupe Union pour la Patrie (péroniste) à la Chambre des députés a annoncé qu’il présenterait lundi «une demande de «procès politique»» contre Milei, c’est-à-dire une procédure en vue d’une destitution éventuelle. Une parole présidentielle «démolie», juge un grand journal de droite Pour la Coalition civique (centre droit), le député Maximiliano Ferraro a estimé que le Parlement doit à tout le moins «créer une commission d’enquête spéciale» pour «clarifier les faits et déterminer les responsabilités». «C’est la deuxième fois que le président recommande une arnaque. Ce n’était pas une simple maladresse», a accusé Martin Lousteau, président de l’UCR (centre droit).Il se référait à un épisode en 2021 où Milei, alors simple député mais économiste très médiatique, avait été brièvement associé – pour donner une «opinion» selon lui – à une firme crypto, CoinX, par la suite visée par la justice.Préparant ce qui s’apparente à une défense, Francisco Onato, présenté dans la presse comme avocat personnel de Javier Milei, a affirmé sur X que «le président n’a rien promu, il a seulement célébré l’intérêt d’une entreprise pour le marché argentin».Pour le quotidien La Nacion (conservateur), que ce soit par méconnaissance ou pire, le «scandale crypto» laisse Milei «sans aucune explication qui sauve sa responsabilité». «La parole présidentielle a été démolie en un temps record», conclut le journal.
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