L’ancien conseiller fédéral, membre du PLR comme la présidente de la Confédération, critique la lecture de cette dernière du discours du...
Vous n'êtes pas connecté
ÉDITORIAL. C’est peu dire que les propos de la présidente de la Confédération après le discours de J. D. Vance à Munich ont fait couler beaucoup d’encre. Il y avait pourtant dans l’analyse de Karin Keller-Sutter une bonne louche de pragmatisme helvétiqueLa présidente de la Confédération a fait preuve d’une certaine compréhension ce week-end envers le vice-président américain, venu dire à la Conférence sur la sécurité de Munich tout le bien qu’il pensait des extrêmes droites allemande et européenne. Pour Karin Keller-Sutter, il s’agissait surtout pour J. D. Vance de promouvoir une meilleure écoute des préoccupations de la population, ce à quoi la Suisse ne pourrait que souscrire. A Berne, l’interprétation de la présidente est contestée, suscitant le malaise jusque dans ses rangs politiques.Admiratrice de longue date du monde anglo-saxon, anglophone émérite, la ministre la plus crédible du gouvernement se serait-elle laissée aveugler par son amour de la bannière étoilée? Parier sur une erreur de midinette serait aller bien vite en besogne. Non, Karin Keller-Sutter a traduit au niveau international deux méthodes qui ont réussi à la Suisse.Lire aussi: Pascal Couchepin égratigne Karin Keller-Sutter concernant le discours de J. D. Vance Critique retenue et intégration La première, celle de la critique retenue. Contrairement à certains homologues, la présidente suisse a refusé de porter un jugement, rappelant que «personne ne connaît concrètement les intentions et les projets des Etats-Unis». On devine pourtant qu’elle cherche à ménager Washington. La deuxième méthode: celle de l’intégration plutôt que la diabolisation de la frange la plus à droite de la discussion politique. Refuser de mettre au ban la droite dure, pour la responsabiliser et la garder dans le jeu, est une posture qui a fait ses preuves en politique suisse ces dernières décennies. Alors pourquoi ne pas la tenir à l’international, surtout quand la droite populiste n’est plus une simple force d’opposition, mais la moelle du gouvernement le plus puissant du monde? En cela, davantage sans doute que J. D. Vance, c’est bel et bien la présidente de la Confédération qui s’est montrée plus Suisse que Suisse. Lire aussi: Les écologistes fustigent les propos de Karin Keller-Sutter à propos de J. D. Vance Karin Keller-Sutter n’a pas attendu 2025 pour adopter cette approche. Quand elle était présidente de la Conférence des directeurs cantonaux de justice et police, elle apportait son soutien à un certain Christoph Blocher, alors conseiller fédéral. En avril 2004, la Saint-Galloise était présente aux côtés du leader charismatique de l’UDC pour demander davantage d’accords de réadmission et trouver des solutions plus efficaces pour renvoyer les requérants d’asile déboutés.En gardant toutes les options ouvertes, sans tabou, la présidente de la Confédération applique à Munich ce qui a fait la stabilité et la prospérité de la Suisse. Une énième manifestation de son pragmatisme politique, que seul l’avenir pourra éventuellement disqualifier. Les propos de la présidente de la Confédération: Karin Keller-Sutter à propos de J. D. Vance: «C’était un discours libéral, dans un certain sens très suisse»
L’ancien conseiller fédéral, membre du PLR comme la présidente de la Confédération, critique la lecture de cette dernière du discours du...
Au «Temps», la présidente de la Confédération a livré son analyse du discours du vice-président américain à Munich, le jugeant «presque...
CHRONIQUE. Les propos de Karin Keller-Sutter sur le discours anti-européen de J. D. Vance ont été qualifiés de pragmatiques – ils montrent...
La polémique sur ses propos sur le vice-président américain J. D. Vance a masqué le fait que la présidente de la Confédération s’est...
La présidente de la Confédération a écouté le discours du vice-président des Etats-Unis à la Conférence de Munich sur la sécurité. Elle...
Réuni en congrès à Brigue, le PS suisse a mis en avant la lutte «pour une Europe des peuples et de la justice sociale». Il a également plaidé...
La traditionnelle enquête de l’Institut Leewas place, cette année, la ministre PLR Karin Keller-Sutter en tête du classement consacré à la...
Lorsque Karin Keller-Sutter déclare que les déclarations du vice-président [Vance] à Munich sont «dans un sens très suisses», elle se réfère...
OPINION. Pour l’ancienne cheffe du Département fédéral des affaires étrangères Micheline Calmy-Rey, l’agenda de Donald Trump est clair:...
Initiative transpartisane du collectif «Erfolgreiche Schweiz» soutenue par plusieurs représentants politiques, une lettre ouverte publiée mercredi...