Maroc - LE TEMPS - Tous - 21/Mar 06:59

«Hôtel Silence», renaître au milieu des ruines

La cinéaste romande Léa Pool, installée au Québec depuis cinquante ans, adapte un roman islandais pour raconter, dans un pays imaginaire en reconstruction après une guerre, une histoire de résilience, de courage et d’espoirOn découvre Jean au milieu d’une chorale villageoise. Le voici qui arrête de chanter, le regard éteint, les épaules courbées. On devine immédiatement une souffrance intérieure, un mal-être, comme s’il n’habitait plus le monde qui l’entoure, ni même son propre corps. «Je ne vais pas bien, j’ai plus le goût de rien», confie-t-il peu après à sa mère, qui vit désormais dans un home et ne semble pas voir sa détresse. Quinquagénaire québécois divorcé, il se sent à tel point hors du monde qu’il décide alors de le quitter définitivement, avant de se raviser à la suite de la visite impromptue de sa fille. C’est ailleurs qu’il mettra fin à sa souffrance. «Le mieux, c’est que je parte, dit-il à sa fille. En voyage…» Ellipse.On retrouve Jean dans un pays en ruine, qui sort tout juste d’une guerre. Mais que ses habitants et habitantes ont à cœur de reconstruire, afin de retrouver la lumière après des années de ténèbres. Face à leur résilience et leur courage, et leur envie de vivre, il va alors peu à peu comprendre que pour lui aussi une renaissance est possible, que se soustraire au monde n’est pas une solution…Voir plus