Maroc - LE TEMPS - Tous - 24/Jan 20:23

Head, Rossignol, Fischer, Kneissl: quand le ski faisait du tennis

Allez-vous suivre les épreuves de Kitzbühel ou les finales de l’Open d’Australie ce week-end? Il fut un temps, éphémère et oublié, où les deux sports étaient intimement liés, lorsque les marques de ski se sont mises à fabriquer d’excellentes raquettes de tennisSki ou tennis? Ce week-end, il faudra choisir ses matinées: les finales de l’Open d’Australie ou les épreuves de Kitzbühel et Garmisch-Partenkirchen? Ski ou tennis, Jannik Sinner, qui sera en finale dimanche à Melbourne face à l’Allemand Alexander Zverev, a déjà choisi puisque le joueur italien, originaire du Sud-Tyrol, aurait pu être un très bon skieur. Novak Djokovic également, paraît-il. Ski ou tennis, une bosse à Crans-Montana a failli décider pour Roger Federer, et écourter sa carrière d’une bonne vingtaine d’années, ce qui eût été regrettable.Au-delà des aléas du destin et des hasards du calendrier, il y a eu une vraie relation – intime et aujourd’hui oubliée – entre le ski alpin et le tennis. De la fin des années 1970 au milieu des années 1990, de nombreuses marques de ski se sont mises à fabriquer des raquettes de tennis, avec un certain succès. Head, Fischer, Rossignol, Atomic, Völkl, Kneissl, ont remporté tous les plus grands titres aux mains des meilleurs joueurs: Ashe, Lendl, Pecci, Wilander, Clerc, Kriek, Becker, Korda, Bruguera. Parfois de manière cachée: de 1981 à 1983, Ivan Lendl joua avec une Adidas qui était en réalité produite par Kneissl. Après avoir brillé aux pieds de Karl Schranz et Bernhard Russi, la firme autrichienne s’affichait au bras de Kevin Curren en finale de Wimbledon en 1985. Cette année-là, Kneissl prétendit avoir été portée sept fois lors des six dernières finales de l’US Open.Voir plus