Maroc - LE TEMPS - Tous - 18/Jun 16:19

La Suisse est jugée beaucoup trop fragile face au fléau des «deepfakes»

Une étude de TA-Swiss publiée mardi montre que les Suisses, mais aussi les logiciels d’analyse, peinent à détecter les fausses vidéos et images. Selon la fondation, la Confédération devrait davantage s’investir face à cet immense problème en devenirIls commencent à apparaître partout. Sur les réseaux sociaux, dans les messageries de nos téléphones, sur certains sites d’information, à la télévision. «Ils», ce sont les deepfakes, soit tout simplement des «faux». Ce sont avant tout des vidéos, générées grâce à des outils utilisant l’intelligence artificielle. Mais il peut aussi s’agir de fausses images et de faux sons. Ce mardi, TA-Swiss, alias la Fondation pour l’évaluation des choix technologiques, a publié une étude montrant les risques causés par la multiplication de ces créations numériques.Ces deepfakes sont déjà partout. Fin janvier, des vidéos et photos pornographiques mettant en scène la chanteuse Taylor Swift avec un réalisme troublant avaient eu un écho mondial. Quelques semaines plus tôt, une top model – Emily Pellegrini – à la plastique avantageuse envahissait les réseaux sociaux et se faisait courtiser par des footballeurs et des millionnaires – mais ce n’étaient que des images de synthèse. Autre exemple, en début d’année, le conseiller national (UDC/AG) Andreas Glarner avait été condamné par la justice pour avoir créé une fausse vidéo de sa rivale verte Sibel Arslan. Et il y a à peine un mois, la bourse de Bombay portait plainte après la diffusion d’une vidéo falsifiée de son directeur Sundararaman Ramamurthy.Voir plus