Maroc - LE TEMPS - Tous - 15/Jun 15:57

En France, l’ancien président François Hollande sera candidat aux législatives face à une situation "grave"

Le socialiste briguera une place de député de Corrèze, pour le compte du Nouveau Front Populaire. 75 000 personnes ont défilé contre l’extrême droite à Paris«Si j’ai pris cette décision, c’est parce que j’ai estimé que la situation était grave, plus qu’elle ne l’a jamais été», déclare François Hollande ce samedi 15 juin. Selon lui, «jamais l’extrême droite n’a été aussi proche du pouvoir depuis la Libération». Pour l’ancien président socialiste qui s’exprime à Tulle: «Je l’ai fait car c’est toute ma vie, c’est mon engagement.»Situation inédite, un ancien président de la république sera candidat à l’Assemblée nationale. «A situation exceptionnelle, décision exceptionnelle», répond-il. Agé de 69 ans, François Hollande avait déjà été député de Corrèze à deux reprises, de 1988 à 1993 et de 1997 à 2012.Interrogé sur d’éventuelles ambitions de prendre Matignon en cas de victoire de la gauche, il soutient qu’il n’a pas «pas du tout de perspective personnelle». Il insiste: «Le rassemblement de la gauche était nécessaire, mais le rassemblement des Français est indispensable. Au second tour, le désistement républicain doit s’appliquer dans toute sa rigueur.» Lire aussi: «Un séisme historique»: pourquoi ces élections législatives françaises sont absolument uniques ### 250 000 manifestants contre l’extrême droite Le Parti socialiste a déjà investi l’ancien pour les législatives. Président de la commission électorale du PS, Pierre Jouvet confirme: «François Hollande a déclaré cette semaine qu’il se reconnaissait dans la démarche et le projet du Nouveau Front populaire. Nous prenons acte du choix de la fédération de Corrèze de l’investir.»  Selon les autorités, 250 000 personnes ont manifesté contre l'extrême droite dans le pays ce samedi, dont 75 000 dans la capitale. La CGT a elle dénombré 640 000 manifestants, dont 250 000 dans la capitale. "On est potentiellement dans un moment de bascule de la démocratie", a estimé Marylise Léon, la cheffe de la CFDT, l'un des cinq syndicats qui appelaient à la mobilisation. Lire aussi: «Indécrottable optimiste»: Emmanuel Macron clarifie son plan et ne change pas grand-chose