Au Sommet pour la paix en Ukraine au Bürgenstock, le Sud fait entendre sa voix

Les autorités suisses craignaient que la conférence de ce week-end soit un entre-soi occidental. Les interventions nombreuses et appuyées des pays du Sud prouvent que ce n’est pas le cas. A commencer par les dirigeants africainsC’était la grande appréhension de la Suisse, l’hôte du Sommet pour la paix en Ukraine au Bürgenstock: que ce grand rendez-vous diplomatique réunissant 57 chefs d’État, 92 Etats et 8 organisations internationales ne soit qu’un entre-soi des Occidentaux. La première journée de la conférence a prouvé que ce n’était pas le cas.Nombre de pays du Sud ont exprimé leurs vues et l’importance de la réunion du Bürgenstock. Président du Kenya, William Ruto a d’emblée déploré «l’horrible spectacle et le carnage» que représente la guerre en Ukraine déclenchée le 24 février 2022 par la Russie. Mais il a aussi rappelé les nombreux conflits qui ravagent la planète au Soudan, dans la Corne de l’Afrique, au Moyen-Orient et ailleurs pour s’interroger sur la gouvernance mondiale. La guerre en Ukraine, a-t-il poursuivi, a un impact direct sur son pays avec une raréfaction des fertilisants et une explosion des prix. A ses yeux, un fait est indéniable: «Si l’on s’engage pour la paix, il est inévitable que les parties au conflit fassent des concessions.»Voir plus

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