Maroc - LE TEMPS - Tous - 22/Jun 07:57

Chronique de la haine ordinaire à l'Euro 2024

Si tout se passe globalement bien depuis le début du tournoi, un nombre croissant d’incidents ternit la fête du football, en écho souvent à la situation politique des pays impliquésCet Euro 2024, qui réunit en Allemagne près de la moitié de l’Europe (24 pays qualifiés sur les 55 fédérations membres de l’UEFA, qui comptent aussi Andorre, les Féroé, le Liechtenstein ou Saint-Marin), attire quatre groupes de supporters: ceux des grands pays de football (Pays-Bas, Espagne, Angleterre, France), ceux de communautés fortement représentées en Allemagne (Turquie, Roumanie, Italie, Croatie, Serbie), ceux des pays voisins (Belgique, Pologne, Pays-Bas, Autriche, République tchèque) et enfin ceux de petits pays d’Europe de l’Est peu souvent qualifiés (Albanie, Géorgie, Ukraine, Slovaquie).A Hambourg, ville qui accueille des matchs de l’Euro 2024, la fan-zone se situe devant le stade du FC Sankt-Pauli, un club «alternatif» étendard d’un football portant les valeurs de la gauche contestataire et qui vient de remonter en Bundesliga. A la veille du match d’ouverture, des ultras du club ont déployé deux banderoles portant les messages suivants: «Aimez votre club, pas votre patrie» et «Ceux qui commencent la course patriotes finissent fascistes». La police allemande, moins pessimiste, s’est montrée d’une sobriété remarquable. Peu de présence visible, pas de séparation entre les supporters avant le stade. Pour ce qui est des matchs que nous avons pu voir (Suisse-Hongrie, France-Autriche, Suisse-Ecosse, Angleterre-Danemark), il n’y avait aucune animosité entre les deux camps.Voir plus