Maroc - LE TEMPS - Tous - 25/Jun 13:57

Jean-Luc Mélenchon, le repoussoir qui perturbe le scrutin

CHRONIQUE. La place prise par le débat autour de ce personnage perturbe le scrutin pour ceux qui auraient pu espérer voir émerger une force alternative au rouleau compresseur de l’extrême droiteMacronistes et lepénistes semblent avoir décidé d’en faire leur principal argument de campagne. Il faut barrer la route à l’extrême gauche de Jean-Luc Mélenchon, sous-entendant que le Nouveau Front populaire, qui se porte bien dans les sondages, est une émanation de La France insoumise. Ce parti hérite, il faut le dire, du plus grand nombre de circonscriptions dans la répartition négociée sur la base des dernières législatives et donc de la dernière présidentielle. Certes, le Parti socialiste y a gagné quelques sièges grâce à son score aux européennes, mais on voit mal comment une arrivée au pouvoir de l’alliance de gauche se ferait sans une forte présence LFI. La radicalité du programme de ce Nouveau Front populaire le montre bien.Mais le problème principal, ce n’est pas le programme, c’est la personne de Jean-Luc Mélenchon. Le tribun populiste a laissé entendre qu’il pourrait être intéressé par le poste de premier ministre. La crainte du rejet est telle que les chefs des trois autres partis de la coalition ont explicitement fait savoir qu’ils ne voulaient pas de lui à ce poste (contrairement à ce qui était assumé à grand renfort d’affiches en 2022). La patronne des écologistes, Marine Tondelier, a par exemple été obligée d’affirmer à l’AFP que Jean-Luc Mélenchon «n’est pas le leader du Nouveau Front populaire et il ne sera pas premier ministre». «En roue libre», il «perturbe» la campagne du Nouveau Front populaire affirment certains candidats socialistes. Et François Hollande, candidat en Corrèze, lui a tout simplement demandé de se taire.Voir plus