Maroc - LE TEMPS - Tous - 08/Jun 06:17

Les cultures genevoises pourraient bien se passer d’eau potable à l’avenir

Face au changement climatique, agriculteurs et autorités cherchent une alternative à l’eau potable des Services industriels pour l’arrosage des cultures. Objectif: garantir l’approvisionnement en eau tout en réalisant des économiesArrêter, du moins en partie, d’arroser les cultures genevoises avec de l’eau potable: tel est le projet étudié par le canton et entrepris à la suite d’une motion déposée par les milieux agricoles au Grand Conseil. L’ambition est de faire face au changement climatique, défi de taille pour les agriculteurs et leurs revenus. «Concrètement, il n’y a pas moins de pluie sur une année, mais elle se répartit différemment dans le temps, avec moins d’eau en été alors que les besoins agricoles sont maximums», observe le directeur de l’Office cantonal de l’eau (OCEau), François Pasquini. Le canton table sur l’arrosage possible d’environ 2000 hectares – soit 17% des terres agricoles que compte Genève – par de l’eau dite «brute» d’ici une dizaine d’années. Les autorités ont cartographié les nappes phréatiques profondes susceptibles d’irriguer les cultures alentour. En utilisant des puits déjà existants, elles pourraient offrir une alternative à l’eau acheminée par le réseau potable des Services industriels genevois.C’est que les variations induites par le changement climatique sur la consommation d’eau de l’agriculture ont de quoi interpeller. Dans une étude préliminaire conduite en 2021 et regroupant plusieurs scénarios, les besoins théoriques futurs pourraient aller jusqu’à 5,5 millions de mètres cubes d’eau, ce qui équivaut à 1 centimètre du lac Léman, lors d’une année «extrême». A titre de comparaison, ces besoins sont actuellement 3,5 fois moins élevés.Voir plus