Maroc - LE TEMPS - Tous - 08/Aug 15:55

«La Mort viendra», mais à qui profite le meurtre

Le cinéaste allemand Christoph Hochhäusler dévoile en compétition à Locarno un thriller francophone tourné en Belgique. Intéressant, mais vite oubliéLes films de gangsters sont une forme moderne de tragédie, disait Jean-Pierre Melville, que Christoph Hochhäusler cite dans sa note d’intention. A Locarno, le réalisateur allemand dévoile La Mort viendra, un thriller francophone tourné en Belgique. On y rencontre d’abord un jeune coursier arrêté alors qu’il entre au Luxembourg avec un tableau derrière lequel sont cachées des liasses d’euros. Un coursier qui finira rapidement par être abattu. Son patron, Charles Mahr, va alors engager la jeune Tez afin de trouver et liquider le coupable. Il soupçonne son rival De Boers d’être le commanditaire. Celui-ci n’a en effet guère apprécié qu’il refuse d’investir dans son projet de réalité virtuelle au service de l’industrie du sexe…Alors qu’elle n’apparaît qu’après une vingtaine de minutes, c’est finalement Tez qui deviendra le pivot du récit, prise au centre d’une intrigue qui va la dépasser. Pour Christoph Hochhäusler, il s’agit alors de jouer avec les codes du polar sans jamais verser dans la démonstration ou la tendance que peut parfois avoir le cinéma européen de vouloir singer les films de mafia américains. On est ici finalement plus proches d’un épisode de feuilleton télé étiré sur 100 minutes que d’une fresque virtuose.Voir plus