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Maroc Maroc - LE TEMPS - Tous - 13/Aug 17:53

L’art spolié, traces perdues dans l’histoire

ARTICLE À ÉCOUTER. Avocat spécialisé dans la restitution des œuvres pillées, Christopher Marinello traque les biens volés à travers le monde. En Suisse, les Musées des beaux-arts de Berne et Zurich examinent à la loupe la provenance des collections controverséesNovembre 2013. Christopher Marinello se trouve à New York lorsque le magazine allemand Focus publie une enquête tonitruante sur le «trésor nazi» – plus de 1500 tableaux de maître retrouvés dans un appartement à Munich. «J’ai reçu un appel sur mon portable. Elaine Rosenberg, la belle-fille du collectionneur Paul Rosenberg, avait reconnu sur l’une des images de l’article un tableau de Matisse dérobé à son beau-père pendant la Deuxième Guerre mondiale», raconte l’avocat spécialisé dans les recherches et la restitution des œuvres spoliées. Comment s'est passée votre écoute? En l’espace de deux semaines, les chercheurs en provenance de son agence [Art Recovery International](https://www.artrecovery.com/gurlitt-hoard), s’appuyant sur les archives de la famille, préparent une lettre de réclamation prouvant que la _Femme assise_ de Matisse avait été pillée par Hermann Goering lui-même. «Nous avons soumis cette lettre aux autorités allemandes et avons entamé deux ans de négociations avec le gouvernement en vue de la restitution», explique l’expert, surnommé dans la presse internationale «le Sherlock Holmes de l’art». _«Ma spécialité est de couper à travers la «paperasserie», une méthode qui s’est heurtée aux penchants procéduriers de la bureaucratie allemande, dit-il. Malgré toutes les pressions, nous n’avons jamais dévié de notre exigence de restitution inconditionnelle aux héritiers légitimes.»_ Avec son frère Léonce, [Paul Rosenberg](https://www.moma.org/research/archives/finding-aids/PaulRosenbergf) était l’un des plus influents collectionneurs et marchands d’art du XXe siècle, exposant dans sa galerie parisienne, dès 1910, impressionnistes, post-impressionnistes et cubistes. Avant que la guerre n’éclate, il a transféré une partie de ses collections à l’étranger et a pu lui-même fuir en 1940 à New York, où il a relancé son affaire. Documents de l’époque à l’appui, arguments «astucieux» dans sa poche, en mai 2015, Christopher Marinello obtient la restitution de la _Femme assise_ à la famille Rosenberg. Ce sera l’un des premiers tableaux restitués du «butin de Munich», une collection qui se trouve être celle [du marchand d’art nazi Hildebrand Gurlitt](https://www.letemps.ch/culture/une-collection-douteuse), et dont son fils Cornelius a gardé le secret pendant plus de 70 ans. ### Rien de romanesque Qu’on veuille l’appeler «le détective de l’art», cela ne change rien sur le fond pour l’avocat, à bientôt trente-neuf ans de carrière. Son travail est loin d’être romanesque: «J’élabore des stratégies visant à récupérer les œuvres d’art volées, des toiles de maître à la haute horlogerie, sans que les victimes doivent passer par des procédures judiciaires longues et coûteuses. J’ai affaire à des voyous qui déroberaient leur propre mère, je dois négocier avec des criminels, des receleurs et de nouveaux propriétaires qui peuvent se montrer grossiers et désagréables. Un jour, un marchand allemand qui a vendu une toile spoliée à un ressortissant suisse m’a fait savoir que son client, «en tant que collectionneur suisse, ne partage pas l’histoire de l’Holocauste». Moi je suis d’avis que le monde entier partage ces horreurs et que tout devrait être fait pour réparer les erreurs historiques.» La cupidité est l’un de ses combats: «Lorsque je suis contacté par les propriétaires des biens volés, la première chose que j’entends est: «Combien allez-vous me payer?» Que ce soit clair: nous ne payons pas de rançon pour les œuvres pillées_.»_ L’inverse est pourtant possible: récemment, son agence a été mandatée par des marchands et propriétaires qui ont souhaité connaître la vérité sur la provenance des œuvres en leur possession et les restituer aux victimes de façon confidentielle. ### «Tout le monde en a profité» Ironiquement, les premières ennemies de cet homme de loi sont… les lois elles-mêmes. Celles qui «profitent au commerce de l’art en permettant aux acheteurs d’œuvres volées de revendiquer un titre de propriété». «Au fil des ans, j’ai pu constater à quel point les gouvernements, la police et les systèmes judiciaires se soucient peu de la criminalité dans le monde de l’art, des cas de fraudes qui touchent le patrimoine culturel. Si les lois suisse et allemande relatives à la restitution par les musées ont évolué favorablement, aucun progrès n’a été fait dans le secteur privé. La plupart des œuvres pillées se trouvent chez des collectionneurs ou dans des coffres-forts, y compris suisses», critique-t-il. Si au niveau des Etats, les Principes de Washington, adoptés en 1998 par 44 pays, dont la Suisse, régulent de manière non contraignante la restitution des œuvres identifiées comme spoliées et incitent à trouver des solutions «justes et équitables» avec les héritiers, dans les cas de litige entre particuliers, la protection de la propriété privée et les délais de prescription sont un casse-tête juridique. «La question des pillages nazis se pose depuis bientôt 90 ans, dit Christopher Marinello, parce que dans le monde entier, des acheteurs en ont profité. Tant que les attitudes et la législation ne changent pas en faveur de la transparence, les questions de restitution continueront d’être un problème.» ### Des cas «jaune-rouge» L’affaire Gurlitt crée de l’émoi et relance la question de la restitution au niveau politique. En mai 2014, le Musée des beaux-arts de Berne apprend, à sa grande stupéfaction, qu’il a été désigné [héritier de la collection](https://www.kunstmuseumbern.ch/de/provenienzforschung/nachlass-cornelius-gurlitt) par l’octogénaire. Avec quelque 1500 œuvres, l’institution hérite, en 2016, des études sur la provenance menées en Allemagne. «Cornelius Gurlitt a été le premier collectionneur privé à accepter que sa collection soit traitée selon les Principes de Washington», explique Nina Zimmer, directrice du musée bernois. Lire également: «Et c’est arrivé comment dans ce musée?»: quand la transparence gagne les collections Des biens légués avec les tableaux ont permis de financer, entre autres, le premier département de recherche en provenance au sein d’un musée suisse, avec l’objectif de retracer le contexte des acquisitions et d’identifier les cas de spoliation. L’histoire de chaque œuvre est recensée dans [une base de données accessible au public](https://gurlitt.kunstmuseumbern.ch/de/collection/?ff=%7B%22provenance_status_de_s%22%3A%5B%22Gelb-Gr%C3%BCn%22%5D%7D) et le Musée des beaux-arts de Berne développe son propre système de classification, à l’image d’un feu de signalisation. «Le vert signifie que l’historique des acquisitions pendant la période de 1933 à 1945 a pu être complètement retracé et qu’il ne s’agit pas d’une œuvre spoliée, tandis que le rouge signale une spoliation», explique Nina Zimmer. Tout se complique pour le jaune, divisé en deux catégories: jaune-vert et jaune-rouge. Dans les deux cas, il reste des lacunes dans la chaîne de provenance. Mais pour le jaune-vert, les recherches ne révèlent aucun indice de spoliation par le régime national-socialiste, tandis que pour le jaune-rouge, il existe des indices de circonstances suspectes. «L’ironie de l’histoire, c’est que parmi plus de 1000 œuvres de la collection estampillée comme trésor nazi, les cas de spoliation avérés sont rares», dit Nina Zimmer. A l’issue des vérifications, 32 tableaux sont classés en jaune-rouge et 9 en rouge. Pour les premiers, une solution juste et équitable a été trouvée; les œuvres spoliées ont été toutes restituées. Lire aussi: Sept œuvres d'art restituées aux héritiers d'un collectionneur juif tué par les nazis «Chaque restitution est une victoire pour nous, souligne Nina Zimmer. Nous continuons les recherches et restons ouverts à toute nouvelle piste concernant l’histoire de ces tableaux. C’est une chance pour un musée d’en savoir davantage sur ses collections, et il est de notre devoir de rendre public ce chapitre de l’histoire, de répondre aux questions que le public se pose.» ### Polémique zurichoise Au Musée des beaux-arts de Zurich, le public a posé des questions, beaucoup de questions, concernant une autre collection aussi belle que controversée: celle du marchand d’armes allemand naturalisé Suisse Emil Bührle, qui a fait fortune pendant la Deuxième Guerre mondiale avec son entreprise basée à Oerlikon. Les ventes à l’Allemagne nazie et à ses alliés, particulièrement, ont fait de lui à la fin de la guerre l’homme le plus riche de Suisse, _avec une fortune estimée à 160 millions de francs en 1945._ Commencée en 1936, sa collection, à sa mort en 1956, comptait quelque 633 œuvres signées Manet, Degas, Monet, Rembrandt, Picasso, Van Gogh ou Gauguin pour n’en citer que quelques-uns. Un tiers est confié à une fondation privée qui les prête à long terme au musée. Les liens de Bührle avec les élites politiques zurichoises de l’époque, qui ne cachaient pas leur sympathie envers l’Allemagne national-socialiste, ainsi que son rôle en tant que mécène au sein de la Société zurichoise des beaux-arts et le contexte de l’acquisition des œuvres, sur lesquelles pèsent des soupçons de spoliation, n’ont jamais échappé à la polémique. Mais celle-ci se transforme en raz-de-marée en 2021 lorsque le musée inaugure un nouveau bâtiment pour abriter les 170 pièces de la collection. Les critiques fusent. Le sujet est d’autant plus délicat qu’il en va, plus globalement, de la responsabilité politique de la Suisse pendant la Deuxième Guerre mondiale, malgré la stature officielle neutre. «De telles exportations d’armes auraient été impossibles sans l’accord tacite du gouvernement, dit Joachim Sieber, responsable du département de recherche en provenance au musée. A l’époque, les privés ont fait des choses que l’Etat ne voulait pas faire lui-même.» Pour en avoir le cœur net, la ville et le canton de Zurich [commandent un rapport](https://www.nzz.ch/feuilleton/sammlung-buehrle-kunsthaus-zuerich-ld.1728983) à une commission d’experts indépendants, emmenés par l’historien Raphael Gross. Entre-temps, le musée repense sa présentation de la collection. La nouvelle exposition s’ouvre en novembre 2023. Intitulée [_Un avenir pour le passé_](https://www.kunsthaus.ch/fr/besuch-planen/ausstellungen/buehrle-neupraesentation/#:~:text=L'exposition%20pr%C3%A9sente%20plus%20de,tout%20un%20programme%20de%20manifestations.), elle met l’accent sur le contexte historique sombre dans lequel ces chefs-d’œuvre ont été acquis et lie le destin des tableaux à celui, tragique, de leurs anciens propriétaires. Dans les salles, les photos en noir et blanc de ces derniers contrastent étrangement avec les couleurs intenses des maîtres de l’art moderne. Le verdict de Raphael Gross tombe en juin 2024. [Le rapport estime](https://kunsthausrelaunch8251-live-a33132ecc05c-1c0f54b.divio-media.net/documents/bericht-ueberpruefung-provenienzforschung-buehrle.pdf) que près de 133 œuvres de la collection exposée avaient appartenu à des familles juives et le contexte de leur acquisition doit être clarifié _avec de nouvelles recherches sur les confiscations. «Sans la persécution des juifs par les nazis, jamais la Collection Bührle n’aurait atteint un tel niveau», tranche l’historien lors de la présentation du rapport._ ### «Ils ont mangé le Cézanne» _Après la guerre, Emil Bührle a dû restituer 13 tableaux spoliés, avant de les racheter de nouveau. Mais_ à côté des œuvres pillées, il y a celles qui ont été vendues par leurs propriétaires persécutés dans l’urgence, souvent au rabais, pour se procurer les moyens d’existence ou pouvoir fuir l’Allemagne nazie. Ce _Fluchtgut_ (biens en fuite) pose un problème éthique et juridique. Entre autres exemples, le rapport retrace l’histoire de _Madame Cézanne à l’éventail_ (1879/1888) de Paul Cézanne, qui a appartenu à l’écrivaine Gertrude Stein. Le tableau, qu’elle achète autour de 1904 avec son frère Léo, décore les murs de son salon à Montparnasse puis l’accompagne dans sa fuite à Culoz, où elle se réfugie avec sa compagne Alice B. Toklas. Les archives indiquent qu’elles finissent par vendre _Madame Cézanne_ en 1943, à un certain César de Hauke, marchand d’art connu pour avoir profité du sort des réfugiés juifs. Insistant sur le danger de déportation et la situation de détresse financière, le rapport conclut que les deux femmes ont vendu le tableau uniquement pour subvenir à leurs besoins. Un soir, elles auraient même dit à leurs invités que ceux-ci étaient en train de manger «le Cézanne». Dans l’exposition, des voiles bleu vif marquent les tableaux à la provenance trouble. Un mur est désormais vide: en juin toujours, cinq tableaux ont été retirés par la Fondation Bührle dans le souci de respecter les nouvelles exigences internationales sur l’art spolié. ![Édouard Manet, La Sultane, vers 1871. — © Collection Emil Bührle, en prêt à long terme au Kunsthaus Zürich (autrefois Collection Max Silberberg)](https://letemps-17455.kxcdn.com/photos/2e8f98ba-32d2-4786-ac29-7d3558bcf070 "Édouard Manet, La Sultane, vers 1871. — © Collection Emil Bührle, en prêt à long terme au Kunsthaus Zürich (autrefois Collection Max Silberberg)") Un sixième pourrait être mis en cause. _La Sultane_, une beauté orientale sortie de l’atelier d’Edouard Manet vers 1871, est elle aussi voilée de bleu. Elle est accompagnée d’une photo en noir et blanc de Max Silberberg, un entrepreneur de Wroclaw et grand collectionneur d’art, déporté, avec sa femme Gerta, en 1942 et mort dans un camp de concentration. En 1937, _La Sultane_ est vendue à Paris. Max Silberberg se trouve, lui, à Wroclaw, où les persécutions contre les juifs s’intensifient. S’agit-il d’une vente liée à la persécution, pour se procurer des moyens de fuite ou d’existence? Aucun de nombreux documents d’archives qui retracent le cheminement de l’œuvre ne répondra à la question. Il est établi en revanche qu’il est acheté par un certain… Paul Rosenberg, pour 17 800 dollars, avant que celui-ci ne soit contraint lui-même de fuir. C’est dans sa galerie new-yorkaise qu’Emil Bührle acquiert le tableau en 1953, pour la somme de 58 500 dollars. Si l’œuvre reste exposée, la Fondation s’est dite prête à offrir une contribution financière à la succession de Max Silberberg. ![Portrait de Max Silberberg. Prise à une date inconnue, la photographie a été publiée pour la première fois en 1930/1931. — © ullstein bild - Fotografisches Atelier Ullstein](https://letemps-17455.kxcdn.com/photos/6d75dc7e-4d90-4c90-924e-f12d8568f98f "Portrait de Max Silberberg. Prise à une date inconnue, la photographie a été publiée pour la première fois en 1930/1931. — © ullstein bild - Fotografisches Atelier Ullstein") ### Public pris à témoin «En Allemagne, en matière d’art spolié, il y a actuellement deux options: la justice ordonne une restitution ou pas. En Suisse, avec beaucoup de biens en fuite, le contexte était différent et souvent, il s’agit de trouver une solution juste et équitable avec les héritiers. La restitution est l’une des nombreuses possibilités», explique Joachim Sieber. En intégrant le débat sur la provenance dans l’exposition, le musée retourne la question au public: comment, aujourd’hui, faut-il traiter ces collections? Doivent-elles être exposées? Que peut faire un musée ou un pays comme la Suisse? A l’entrée, une voile bleue encadre le portrait d’Irène Cahen d’Anvers, peint par Auguste Renoir, encore inconnu, en 1880. Une coulée de cheveux roux autour d’un visage angélique. Le tableau, offert à la fille d’Irène, Béatrice, sera confisqué par les nazis en 1941. En 1942, Béatrice, son mari et leurs deux enfants sont déportés. Ils mourront à Auschwitz. En 1945, le portrait est restitué à Irène, qui le vendra elle-même à Bührle en 1949. La petite fille sur le tableau ne le sait pas. Les visiteurs la contemplent dans un silence de recueillement. Rattrapé par le passé, le présent interroge les regards. Il est de plus en plus difficile de détourner les yeux.

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