Maroc - LE TEMPS - Tous - 13/Aug 18:32

A Jérusalem, le triomphe d’une extrême droite religieuse israélienne décomplexée

En allant prier mardi sur l’esplanade des Mosquées, lieu saint de Jérusalem où a pourtant été établi un statut quo l’interdisant, le ministre israélien Itamar Ben-Gvir et près de 3000 de ses sympathisants montrent leur force, décuplée depuis quelques moisC’était une provocation supplémentaire dans un lieu hautement symbolique. Mardi en vieille ville de Jérusalem, la tension était palpable et les regards méfiants, comme si chaque pas pouvait provoquer l’embrasement. C’était Tisha Beav, jour de deuil commémorant la destruction des deux temples de Jérusalem. A cette occasion, accompagné de près de trois mille fidèles et protégé par un important dispositif policier, le suprémaciste juif Itamar Ben-Gvir, ministre israélien de la Sécurité nationale, a fait une apparition spectaculaire sur l’esplanade des Mosquées, également appelée «mont du Temple». Ce site sur lequel se trouvait le temple de Jérusalem, détruit à deux reprises – en 586 avant J.-C. et en 70 – est l’endroit le plus sacré du judaïsme. Mais il est aussi appelé esplanade des Mosquées en islam qui le considère comme son troisième lieu saint, car il est l’endroit d’où le prophète Mahomet serait parti pour son voyage nocturne. Un statut quo a été établi en 1967, qui y interdit la prière des non-musulmans.Lire aussi: Des Palestiniennes racontent la torture dans les prisons israéliennesVoir plus