Maroc - LE TEMPS - Tous - 14/Aug 08:10

Le personnel de bloc opératoire de l’Hôpital fribourgeois menace de faire grève

Le report de la revalorisation salariale pour les travailleurs du bloc opératoire de l’Hôpital cantonal de Fribourg (HFR) suscite un sentiment d’injustice. Soutenus par le Syndicat des services publics (SSP), ils ont saisi un organe de conciliation. Le mouvement pourrait se durcirAu début de l'été, le 1er juillet 2024, le Conseil d’Etat fribourgeois a annoncé qu’il repoussait le traitement des demandes de revalorisation salariale déposées après le 1er janvier 2024, jusqu’à ce que toutes les fonctions de l’Etat de Fribourg soient évaluées. Parmi les dossiers ainsi mis en attente se trouve celui des travailleurs de bloc opératoire de l’Hôpital cantonal de Fribourg (HFR). Selon Gaétan Zurkinden, secrétaire régional du Syndicat des services publics (SSP), cette décision pourrait entraîner un délai de «cinq à dix ans» avant l’examen de leur demande. Face à cette situation, les employés ont saisi l’Organe de conciliation et d’arbitrage en matière de conflits collectifs (OCA) le 12 août, tout en menaçant de faire grève si aucune solution n’est trouvée.Le Syndicat des services publics (SSP), qui a soutenu les travailleurs du bloc opératoire dans leur démarche, espérait que leur demande serait intégrée au «paquet santé», un plan de revalorisation salariale prévu pour la fin de l’année 2024. Ce dispositif vise à améliorer les salaires de plusieurs professions du secteur de la santé, comme les infirmiers et les ambulanciers. Cependant, il exclut les fonctions du bloc opératoire, ce qui est vivement critiqué par Gaétan Zurkinden. Ce dernier affirme que l’intégration de ces travailleurs au plan est «techniquement réalisable». Ce mardi, le syndicat a dénoncé dans un communiqué une «décision totalement arbitraire, prise sans consultation des organisations du personnel». Pour le SSP, cette exclusion est d’autant plus préoccupante dans un contexte de sous-évaluation salariale et de conditions de travail difficiles, contribuant à la pénurie de personnel de santé. Interpellé par Le Temps, le Conseil d’Etat fribourgeois n’a pas été en mesure de prendre position mardi sur la question.Voir plus