Maroc - LE TEMPS - Tous - 16/Aug 16:31

Après les crues de Sierre et Chippis, des entreprises paralysées élèvent le ton jusqu’à se faire menaçantes

Un mois et demi après les terribles inondations, les entreprises du bord du Rhône peinent à redémarrer. Sans garantie des autorités que des travaux de protection soient rapidement effectués, certaines, dont l’emblématique Novelis, pourraient remettre en question leur présence. ReportageSur les berges du Rhône, les digues formées par des plots en béton, parfois recouverts de gravats, sont encore en place. Dans les rues de Sierre et Chippis, des bennes à ordures attendent encore d’être remplies. Sous le pont qui sépare les deux communes, le fleuve reste gonflé, mais il s’écoule bien en dessous de l’ouvrage. Les autres traces de la dévastatrice crue de la nuit du 29 au 30 juin semblent avoir été effacées. Mais au milieu de ce calme apparent, écrasée par le soleil, l’usine de Novelis Europe ressemble à une ruche. Dans cette petite ville dans la ville, l’ensemble des 520 employés du leader dans la production d’aluminium pour le marché de l’automobile s’activent pour finir de nettoyer le site et permettre la reprise progressive des activités escomptée pour le courant du mois de septembre.Le cas de Novelis est devenu emblématique des conséquences de la terrible inondation de fin juin, le nom de l’entreprise faisant le tour des actualités économiques de la planète. L’arrêt de la production de son site valaisan a en effet fortement impacté celle de l’emblématique marque de voiture Porsche. «La catastrophe a eu un important écho dans l’ensemble du secteur de l’automobile», admet Emilio Braghi, président de Novelis Europe, qui a fait le déplacement de Sierre, ce vendredi matin, pour une conférence de presse. L’homme note qu’il s’agit de la plus grande catastrophe naturelle ayant frappé cette société, basée à Atlanta, active dans neuf pays répartis sur quatre continents.Voir plus