Maroc - LE TEMPS - Tous - 09/Aug 16:37

Jeux olympiques: du breakdance à l’exclusion sociale

OPINION. Les milliers de personnes sans abri qui ont été éloignées de Paris ces derniers mois ont un profil social et culturel qui les rapproche de celui des athlètes du breakdance, remarque l’helléniste Claude CalameLa panoplie des disciplines représentées et disputées aux Jeux olympiques de Paris s’est élargie de quatre sports dits «additionnels»; au surf, à l’escalade, au skateboard s’est ajouté le breaking. D’origine peut-être africaine, développé dans le quartier new-yorkais du Bronx dans les années 1970, le breakdance correspond à une danse acrobatique individuelle. Réalisée selon des figures complexes requérant une souplesse, une agilité et une force hors du commun, elle est rythmée par la musique qu’anime un disc-jockey; DJ Kool Herc, l’un des fondateurs de la culture hip-hop, en fut dans le West Bronx l’initiateur et le modèle. La performance dansée est assumée à tour de rôle par un b-boy et une b-girl.Pour le moins inattendue, l’introduction d’une forme dansée et musicale parmi les disciplines olympiques ne manque pas d’interroger le vieil helléniste, interpellé tous les quatre ans par les implications socioculturelles, politiques et désormais économiques des JO – cela en référence aux concours gymniques organisés depuis 776 avant l’ère chrétienne sur les bords de l’Alphée, dans le périmètre boisé du sanctuaire consacré non seulement à Zeus, mais aussi à Héra.Voir plus