Maroc - LE TEMPS - Tous - 10/Aug 07:04

Claude Barras: «Les enfants sont le miroir de nos émotions»

A l’occasion de la projection à Locarno de «Sauvages», sous les étoiles de la Piazza Grande, le dessinateur et réalisateur valaisan nous dévoile sa galaxie intimeUn accueil triomphal à la Quinzaine des cinéastes du Festival de Cannes en mai 2016, première étape d’une belle aventure qui se terminera un peu moins d’une année plus tard avec trois Prix du cinéma suisse, deux Césars et des nominations aux Golden Globes et aux Oscars, en marge de nombreux prix dans les festivals d’Annecy, Angoulême, Namur, Lisbonne, San Sebastian ou encore Zagreb… Le destin de Ma vie de Courgette, premier long métrage de Claude Barras, a pour le moins été fabuleux, d’autant plus pour un film réalisé avec des marionnettes en animation image par image et au sujet difficile, l’histoire se déroulant dans un foyer pour enfants.Ce printemps, le réalisateur valaisan a retrouvé la Croisette, avec son deuxième long métrage, le tout aussi réussi Sauvages, un conte écologique et intergénérationnel qui met en scène une fillette se reconnectant avec ses racines autochtones dans la jungle de Bornéo. «C’était la troisième fois, après les sélections de Ma vie de Courgette et du court métrage Banquise (2005), que j’allais à Cannes, où j’ai chaque fois vécu des moments particuliers, raconte Claude Barras. Cette année, c’était assez paradoxal, car si on se réjouissait d’être en sélection officielle, nous n’avions pas le droit de donner une conférence de presse puisque nous étions programmés en séance spéciale. Mais le fait d’avoir pu présenter le film en force, avec mes producteurs, une délégation d’Indiens Penans et les enfants qui prêtent leur voix aux personnages, m’a permis de vivre un super moment.»Voir plus