Maroc - LE TEMPS - Tous - 06/Sep 16:55

En vidéo – Qui est Max Schrems, l’activiste autrichien en lutte pour nos données personnelles?

Il porte plainte contre Facebook, fonde une ONG pour la protection des données et est à l’origine de deux arrêts de la Cour de justice de l’Union européenne. Qui est Max Schrems?Son nom est souvent associé aux procès qu’il mène face aux géants de la technologie. Max Schrems est un avocat autrichien spécialisé dans la protection des données personnelles. Fondateur de l’organisation NOYB (None of Your Business ou «ce ne sont pas vos affaires»), il collectionne les procédures en justice. Dans son collimateur sont notamment passés Twitter, Google, ou même Spotify.En 2011, c’est face à Facebook qu’il se fait un nom dans le monde de la protection des données. Parce qu’il reproche au réseau social de stocker des données supprimées par les utilisateurs, il dépose 22 plaintes. Sa spécialité, c’est de faire appliquer les lois européennes, dont le RGPD, pensées pour mieux protéger les données personnelles des Européens. Il a du travail: il estime que 74% des entreprises européennes ne l’appliquent pas.Lire également: Max Schrems: «L’hypocrisie des empires du numérique sur nos données est sans limite» Schrems, c’est aussi le nom de deux arrêts de la Cour de justice de l’Union européenne. L’avocat a fait invalider deux accords de transferts de données européennes vers les Etats-Unis: Safe Harbor en 2015 et Privacy Shield en 2020. Les données des utilisateurs européens pouvaient être analysées par les services de renseignement américains. Entre-temps, en 2017, il crée NOYB parce que le RGPD accorde aux utilisateurs le droit de mandater des ONG pour les représenter devant une autorité de protection des données ou un tribunal. Depuis, plus de 800 plaintes ont été déposées. Parmi les faits d’armes de l’ONG, 560 sites internet européens sont mis en demeure en 2021 parce qu’ils ne laissent pas la possibilité de refuser les cookies. En 2023, NOYB et Max Schrems obtiennent la condamnation de Meta à une amende record de 1,2 milliard d’euros pour le transfert illégal de données vers les Etats-Unis. Lire aussi: Aspiration de nos données: Meta est accusé de violer les lois européenne et suisse Dernièrement, en août 2024, NOYB a d’abord visé Meta, accusé d’aspirer les contenus des utilisateurs de Facebook et Instagram pour entraîner son intelligence artificielle (IA). Et il a réussi à faire reculer Meta sur ce point. Puis, pour la même raison contre X puisque le réseau social «n’a jamais informé ses utilisateurs de manière proactive que leurs données personnelles étaient utilisées pour entraîner sa technologie d’IA Grok».