Maroc - LE TEMPS - Tous - 27/Aug 16:36

Le Conseil d’Etat genevois «n’est pas dupe» des annonces de Tamedia

La restructuration de Tamedia provoque la consternation dans l’ensemble de l’Arc lémanique. Les autorités ont sollicité des entrevues avec la direction du groupe de presse alors que la colère monte au sein du personnelUn «séisme», une «journée noire pour la presse», une «insulte» pour la Suisse romande… Les mots sont forts ce mardi, à la hauteur de la plus grande restructuration de l’histoire de Tamedia. Le plus important éditeur du pays a annoncé près de 300 suppressions d’emploi et la fermeture de deux imprimeries, dont le site historique de Bussigny. L’émotion est particulièrement vive à Genève. Le groupe a en effet décidé de miser sur quatre «marques» seulement au niveau national. En Romandie, 24 heures a ainsi été retenu, mais pas la Tribune de Genève (TdG), une gifle pour la deuxième ville de Suisse.L’annonce choc fait craindre à la rédaction «la disparition pure et simple» du titre. «Au mieux, on deviendra un onglet de 24 heures», s’indigne un journaliste de la TdG. Heurté, en colère, abattu, il évoque «un désastre». «Si l’éditeur veut ne conserver qu’un journal romand, Genève ne peut pas figurer dans le titre, c’est évident. Ça me fait mal pour les Genevois qui y sont attachés.» A ses yeux, s’éloigner de l’information locale va à rebours du bon sens. Des politiques, il attend beaucoup sans espérer grand-chose: «On aimerait qu’ils se réveillent. Mais l’an dernier, lors de la précédente restructuration, ils n’ont rien fait.»Voir plus