Maroc - LE TEMPS - Tous - 28/Aug 14:33

«La Belle Affaire», des Pieds nickelés en ex-RDA

Comédie de la réunification allemande, le film de Natja Brunckhorst s’amuse d’une arnaque au change présumée. La présence de Sandra Hüller ajoute du pimentLe retour sur feu la RDA a pu donner quelques films mémorables tels que Good Bye, Lenin! (Wolfgang Becker, 2003), Barbara (Christian Petzold, 2012) ou La Révolution silencieuse (Lars Kraume, 2018). Si La Belle Affaire n’est pas tout à fait de la même eau, reste un vrai certain plaisir à sortir de notre ordinaire franco-américain grâce à cette comédie allemande qui revient sur le moment clé de la réunification, vue du côté ex-communiste. Avec espoir et soulagement… Ou inquiétude et cynisme?Un peu de tout cela à la fois pour les protagonistes de ce film qui se joue à l’été 1990 à Halberstadt, petite ville frontière située entre Leipzig et Hanovre. Les amis d’enfance Robert (Max Riemelt), Maren (Sandra Hüller), et Volker (Ronald Zehrfeld), ce dernier de retour d’une première incursion à l’Ouest, sentent bien que, faute d’argent, la belle idée risque surtout de leur valoir un statut de citoyens de seconde zone. Lorsque l’oncle de Robert les guide dans les souterrains (encore surveillés) dans lequel il travaillait hors de la ville, ils y découvrent des montagnes de billets stockés là en attendant leur destruction. Est-il déjà trop tard ou reste-t-il une courte fenêtre pour échanger ces marks est-allemands contre des marks tout court – taux de change officiel de 2 contre 1, comme le rappelle le titre original Zwei zu eins?Voir plus