Maroc - LE TEMPS - Tous - 17/Sep 14:43

«Ma vie ma gueule», quand la fin approche

Le film posthume de Sophie Fillières est l’autoportait à peine déguisé d’une quinquagénaire à la peine. Un film d’autrice peu engageant, sauvé par une grande Agnès JaouiC’était déjà arrivé avec L’Effet aquatique de Solveig Anspach en 2016 et il ne faudrait pas que ça devienne une habitude: Ma vie ma gueule de Sophie Fillières sort de manière posthume après la mort prématurée de son autrice, le 31 juillet 2023, à 58 ans, «des suites d’une longue maladie». Autres similitudes, une sélection en forme d’hommage appuyé à la Quinzaine des cinéastes cannoise et notre dépit d’avoir à peine connu cette réalisatrice dont les films n’auront guère dépassé les frontières françaises.Pour Fillières, dont seul Gentille avec Emmanuelle Devos a connu une sortie romande en 2005, cela paraît particulièrement cruel: on la connaît presque mieux pour ses petits rôles de copines dans les films de Justine Triet (Victoria, Anatomie d’une chute) ou comme coscénariste (Nord, Sombre, Un homme un vrai, De bon matin), voire comme l’ex de son collègue Pascal Bonitzer, malmenée dans un «roman» de Christine Angot (Les Désaxés), que pour ses sept longs métrages réalisés sur trente ans (Grande petite, Aïe, Gentille, Un chat un chat, Arrête ou je continue et La Belle et la Belle). Mais il y a peut-être une raison à cet état de fait.Voir plus