Maroc - LE TEMPS - Tous - 27/Sep 18:30

Le Titanic en symbole de la vanité humaine

A Lausanne, les Halles de Beaulieu accueillent une nouvelle grande exposition dédiée au paquebot et à son naufrage. De nombreux objets remontés de l’épave sont présentés pour la première fois«Iceberg droit devant!» Lorsque, dans la nuit du 14 au 15 avril 1912, la vigie Frederick Fleet sonne la cloche trois fois puis prévient la passerelle par téléphone, il ne sait pas qu’il vient d’annoncer une des tragédies les plus emblématiques du XXe siècle et de l’histoire de la navigation. Un peu mois de cinq jours après son départ de Southampton, le RMS Titanic s’apprête à couler, alors qu’il était jugé insubmersible, la foi en ce monstre des mers étant inébranlable, proche de la dévotion à une époque où la modernité ne souffrait d’aucune remise en cause. On disait même que ses canots de sauvetage étaient de trop, mais qu’ils pourraient éventuellement servir au sauvetage des passagers et passagères d’un autre navire en détresse. Or c’est finalement le RMS Carpathia, mis en service en 1903, qui viendra en aide au Titanic.Depuis, l’histoire du paquebot qui devait relier New York avec à son bord plus de 3300 personnes, membres d’équipage compris, ne cessera de fasciner. «Parce qu’il s’agit d’une parabole qui illustre la vanité humaine», avance Vincent Sager, directeur de la société Opus One, qui propose à Lausanne, dix ans après Genève, une grande exposition Titanic et dont le point fort est la monstration de nombreux artefacts remontés de l’épave – avec un tiers d’objets présentés pour la première fois. A son baptême, ce «monstre» de 46 329 tonnes était le plus grand objet jamais construit par l’homme, souligne encore Vincent Sager, en dédiant cette nouvelle expo à Paul-Henri Nargeolet (1946-2023), «né au pied du Mont-Blanc mais qui a passé sa vie dans les profondeurs marines».Voir plus