L’insomnie chronique se traite, mais pas avec ce que vous croyez

Les nouvelles directives européennes en matière d’insomnies chroniques sont claires: les somnifères ne devraient jamais être utilisés en première ligne pour combattre ce trouble subjectif du sommeil, plus pernicieux qu’on ne le penseOn imagine des nuits sans sommeil, de longues heures à se retourner sans que Morphée ne concède enfin à nous offrir ses bras. Mais l’insomnie chronique, un trouble touchant environ 10% de la population, est – en réalité – plus sournoise qu’on ne le croit.«Il est très fréquent d’associer l’insomnie avec le fait de ne pas fermer l’œil de la nuit, décrit le professeur Christoph Nissen, directeur du Centre de médecine du sommeil des Hôpitaux universitaires de Genève (HUG). Or, ce n’est pas le cas. Les grandes méta-analyses, qui ont comparé des personnes qui dorment bien et d’autres touchées par une insomnie chronique, montrent que la différence de durée du sommeil est de seulement 20 minutes en moyenne, alors que le ressenti des participants touchés est de plusieurs heures. Le sommeil est un processus très complexe, et certaines attentes irréalistes le concernant peuvent contribuer à la sensation d’une nuit non réparatrice. Il est aussi possible que certaines activités d’éveil durant le sommeil ne soient pas mesurables avec les appareils actuels.»Voir plus