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Maroc Maroc - LE TEMPS - Tous - 07/May 09:31

Vous nous avez écrit sur… la victoire des Aînées pour le climat, les négociations avec l’UE, le bitcoin…

En avril vous avez été nombreux à nous écrire sur l’arrêt de la CourEDH condamnant la Suisse et sur les «bilatérales III». Mais pas seulement. Le bitcoin, Saint-Maurice… Et vous, qu’est-ce qui vous a fait réagir? Ecrivez-nous à hyperlien@letemps.chL’arrêt de la CourEDH sur le climat 1- Strasbourg, les petits gentils et les grands durs _Bernard Reymond, L’Isle (VD)_ Ce 9 avril, nous avons appris l’incroyable nouvelle: pour la première fois,[la Cour européenne des droits de l’homme condamne un pays, la Suisse](https://letemps.sirius.press/articles/456934), ses juges mettant au pilori notre pays et considérant qu’il n’en fait pas assez dans sa lutte en faveur du climat. Alors que ces mêmes juges se taisent par rapport à l’Allemagne, devenue le plus gros pollueur en CO2 d’Europe occidentale!!! Il faut quand même rappeler que ce pays a voulu donner au monde une grande leçon d’écologie en mettant un terme à l’énergie nucléaire. Les conséquences sont désastreuses: 30 000 éoliennes qui nécessitent la mise en route de centrales pouvant intervenir sans délai lorsque le vent tombe ou est trop violent. Ainsi, il a fallu, dans l’urgence, mettre en activité ces fameuses centrales à lignite, particulièrement nocives en CO2. Pour avoir un peu voyagé, sans vouloir donner de leçons à quiconque, j’ai quand même vu beaucoup d’horreurs, d’atteintes graves à l’environnement dans les pays de l’Union européenne. Alors, ce verdict est totalement injuste et inacceptable. J’espère que nos élues et nos élus sont aussi sensibilisés par cette grave atteinte au droit international. Cela fait penser au préau de l’école où il est beaucoup plus facile de s’attaquer aux gentils petits (nous) plutôt qu’aux grands durs. Lire aussi: «Cet arrêt sur le climat est l’un des plus importants rendus par la Cour», estime l’ancien juge suisse Giorgio Malinverni ### 2- Jugement climatique: se poser les bonnes questions _Eric Leyvraz, Satigny (GE)_ La Suisse a été condamnée à Strasbourg pour n’avoir pas atteint ses objectifs climatiques. Selon le Protocole de Kyoto, elle devait réduire de 20% ses émissions de gaz à effet de serre entre 1990 à 2020. Elle les a baissées de 19%! Or avec un peu d’honnêteté intellectuelle, ce qui manque aux grands-mères accusatrices et au tribunal, notre pays aurait plutôt droit à des félicitations: une diminution substantielle des émissions avec une population qui augmente de 1,9 million d’habitants en trente ans soit 22% de plus! C’est unique en Europe. En 2023, nous sommes 8,9 millions. Le pays avec la plus forte densité de population de l’EU ce sont les Pays-Bas avec 520 habitants/km² – laissons de côté les micro-Etats. La Suisse est habitable sur un tiers de sa surface, sa véritable densité de population est de 620 hab/km², très au-dessus des Pays-Bas où les montagnes ne sont pas un obstacle à la construction… Le Plateau suisse se couvre de béton. Il semble logique, sans être taxé de raciste ou d’anti-étrangers dès que l’on aborde le sujet, de réfléchir sur notre avenir démographique. Une immigration choisie et raisonnable pratiquée par de nombreux pays (Etas-UNis, Canada, Australie, pourtant immenses!), sans provoquer des cris d’orfraie, pourquoi serait-ce impossible chez nous? Ridicule dans ces conditions de déplorer la perte de biodiversité et de tout mettre sur le dos des paysans, quand les prévisions pour le Grand Genève parlent de 400 000 habitants de plus dans vingt ans! Baladez-vous un dimanche: pas un coin tranquille pour la flore et la faune, du monde partout, bientôt le dernier endroit solitaire sera la face nord de l’Eiger! Les villes ont toujours grandi en grignotant la campagne, mais pour la première fois, comme à Genève, nous atteignons des limites physiques du territoire, il n’y plus de réserves importantes de surfaces à construire. C’est le moment de se poser les bonnes questions pour essayer de sauvegarder ce qui reste de notre qualité de vie. ### 3- Climat: l’armée respecte-t-elle la loi? _Quentin Gubler, La Chaux-de-Fonds_ Cette question, qui fait écho à l’actualité à plus d’un titre, mérite d’être posée. En effet, l’armée a pour mission de protéger le pays et la population contre les menaces. Or, «menace» est justement le mot utilisé par le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) dans son dernier rapport: «Le changement climatique constitue une menace grave et croissante pour le bien-être humain et la santé de la planète». L’armée suisse (et probablement d’autres armées…) ne me paraît donc pas accomplir sa mission. Ni respecter la loi. Mon interprétation de la «loi fédérale sur l’armée et l’administration militaire, titre premier – tâches de l’armée, art. 1» est-elle erronée? En tout cas, les ressources humaines et budgétaires actuelles de la grande muette me semblent pouvoir être mieux utilisées. Par exemple, plutôt qu’à l’organisation de la Patrouille des glaciers (qui n’est pas une menace…) les plus de 1600 militaires et 700 membres de la protection civile mobilisés m’auraient l’air plus utiles à l’installation de panneaux solaires: dans un reportage de la RTS concernant la main-d’œuvre dans ce domaine, un expert indique que «la pénurie est telle qu’elle pourrait mettre en péril les objectifs climatiques de la Suisse»… ### 4- Le Grand Conseil vaudois et la CourEDH _Jean-Pierre Rodieux, Commugny (VD)_ […] Qu’aurait donc pensé la CourEDH si elle avait eu vent de la décision du Grand Conseil vaudois tombée en décembre 2022, quand il a en effet décidé de sanctionner lourdement une vingtaine de milliers de propriétaires qui, depuis une quarantaine d’années, contribuent activement à cette décarbonation en se chauffant à l’électricité, conformément aux suggestions, voire injonctions, des Vert·e·s et des pouvoirs publics de l’époque. Ces propriétaires vont, en effet, devoir transformer leur maison pour un coût pouvant atteindre les 120 000 francs afin de la doter d’un circuit de circulation d’eau pour passer à un autre mode de chauffage permettant d’abandonner leurs radiateurs électriques à résistance; et cela, quelques années avant d’abandonner leur maison promise à la démolition ou à de profondes transformations car, ici aussi, il s’agit de séniores ou de séniors. Punis pour avoir moins pollué et contribué depuis des années à la transition énergétique; alors là, on ne traîne pas les pieds… puisqu’on marche sur la tête, et à reculons. ![Le Prix Nobel Jacques Dubochet parle avec les médias après avoir accompagné l’activiste du climat et le cofondateur de Renovate Switzerland Nicolas Presti, à son arrivée à la prison pour purger une peine de 2 mois, à la suite d’une marche de solidarité. Etablissements de la plaine de l’Orbe, 12 décembre 2023. — © LAURENT GILLIERON / keystone-sda.ch](https://letemps-17455.kxcdn.com/photos/f1e495f8-d4f6-46c1-b90d-9a2e1df3dc2e "Le Prix Nobel Jacques Dubochet parle avec les médias après avoir accompagné l’activiste du climat et le cofondateur de Renovate Switzerland Nicolas Presti, à son arrivée à la prison pour purger une peine de 2 mois, à la suite d’une marche de solidarité. Etablissements de la plaine de l’Orbe, 12 décembre 2023. — © LAURENT GILLIERON / keystone-sda.ch") ### 5- Climat, le besoin d’approches diverses _Dr Jean Martin, ancien médecin cantonal vaudois, membre des Grands-parents pour le climat_ Je vous écris à propos de [l’article de Jacques Dubochet et Mathilde Marendaz (LT du 09.04.2024)](https://www.letemps.ch/opinions/debats/il-nous-faut-une-revolution-reclament-le-prix-nobel-jacques-dubochet-et-mathilde-marendaz). Jacques Dubochet est un ami – il a été un «Grand-parent pour le climat» engagé avant de recevoir le Nobel. Nous échangeons souvent au sujet de manières différentes de chercher à sensibiliser, influencer, autour de nous. Lui appelle à la révolution et est en mesure de le faire devant de grandes audiences. En soi, bon pour nous. De mon côté, extrême centriste tourné militant climatique à la retraite, je cherche à mettre à profit mes liens avec des personnalités amies, engagées en politique fédérale notamment – sur un mode tendant au consensuel, moins tranchant… Les deux façons sont complémentaires. Dans la prise en compte et l’action vis-à-vis d’une problématique planétaire/globale mais aussi nationale/locale, il faut des approches diversifiées. Le fait est que dans ce pays (pour lequel j’ai de la tendresse et/mais certaines déceptions) il y a lieu de fonctionner «à la Suisse», dans le débat courtois à la recherche de ce qui peut être accepté par une majorité. Manière pas rapide, on le sait bien. Mais on veut croire que, quoique d’une autre veine, l’appel de Jacques Dubochet et Mathilde Marendaz ne suscitera pas que des sourires condescendants. * * * ![Deux drapeaux suisse et européen au vent. — © Gaetan Bally / Keystone](https://letemps-17455.kxcdn.com/photos/3ae0a04d-071b-48eb-a81b-014811aac2f5 "Deux drapeaux suisse et européen au vent. — © Gaetan Bally / Keystone") ## Relations Suisse-UE ### 1- Suisse-UE, on demande du leadership _Maurice Wagner, Pully (VD)_ [Dans le _Temps_ du 18 avril](https://www.letemps.ch/suisse/roger-federer-ne-serait-jamais-devenu-une-star-mondiale-s-il-n-avait-joue-qu-en-suisse-il-en-va-de-meme-pour-les-scientifiques-suisses), la secrétaire d’Etat Martina Hirayama déplore le fait que la Commission européenne ait exclu la Suisse du programme Horizon Europe. Si le Conseil fédéral avait mieux analysé la situation en 2021, il n’aurait pas provoqué ce développement malheureux en claquant la porte à la Commission européenne. Le secrétaire d’Etat Alexandre Fasel l’a souligné [dans le _Temps_ du 20 avril: la Commission n’est pas un ogre](https://www.letemps.ch/suisse/alexandre-fasel-non-l-union-europeenne-n-est-pas-un-ogre). On ne peut qu’espérer que le Conseil fédéral soit plus lucide en 2024, de sorte que la Suisse puisse réintégrer Horizon Europe; car ne pas participer à Horizon Europe a un coût énorme, la Suisse essayant tant bien que mal de négocier des accords de recherche avec des pays de 2e zone et Berne envisageant de diminuer son soutien financier aux EPF après avoir soutenu financièrement un certain nombre de projets. Un vrai gâchis… Les opposants à tout nouveau traité entre l’UE et la Suisse craignent un traité qui obligerait la Suisse sans lui donner de droits. [Le Temps du 19 avril contient une tribune du Pr Carl Baudenbacher](https://www.letemps.ch/opinions/debats/un-accord-institutionnel-ue-suisse-2-0-aux-relents-coloniaux)démontrant que la situation «coloniale» ou «de soumission» tellement crainte découle non pas d’un traité, mais de l’absence de traité. La Suisse va par exemple reprendre les prescriptions de l’UE en matière de PFAS dans les eaux potables et les eaux de baignades. Ces prescriptions de l’UE font certainement du sens; on peut s’étonner que les opposants à tout nouveau traité préfèrent l’option «reprise sans discussion de dispositions décidées par l’UE» à l’option «participation à leur élaboration». Les vrais patriotes veulent participer à l’élaboration des textes grâce aux bilatérales. Le 19 avril, votre journal a par ailleurs offert une page aux opposants à tout accord. Il est aisé de critiquer la bureaucratie bruxelloise quand on ne la connaît pas. Sait-on par exemple que la Berne fédérale compte davantage de bureaucrates que la Bruxelles européenne? Quoi qu’en dise l’auteur de[l’article d’Autonomiesuisse](https://www.letemps.ch/opinions/debats/suisse-ue-des-regles-simples-plutot-qu-un-simple-acces), les industriels suisses sont soumis à la législation des pays dans lesquels ils opèrent, et la Suisse a besoin de pouvoir influencer le cadre dans lequel elle coopère avec son principal partenaire économique, faute de quoi elle perdra son… autonomie. De même que les opérateurs étrangers sont obligés d’accepter les jugements du Tribunal fédéral suisse, les opérateurs suisses au sein de l’UE ne peuvent pas refuser que la Cour de justice de l’UE exerce ses compétences. Quant au règlement des différends, laissons les négociateurs suisses travailler, car ils ne sont pas connus pour proposer des accords aux relents coloniaux. Evitons les préjugés, les comparaisons hasardeuses et les procès d’intention. Quel autre grand marché offrirait des opportunités comparables à la Suisse? En conclusion, procrastiner n’est pas une option. La conférence de paix de juin prochain au Bürgenstock ne change rien au fait que l’accord avec l’UE demeure la priorité stratégique no 1 de la de la Suisse et demande du leadership. **Retrouvez les articles mentionnés et tous ceux qui concernent les nouvelles négociations entre Berne et Bruxelles [dans notre page Suisse-UE](https://www.letemps.ch/tags/suisse-ue)** ### 2- Des vaines craintes de l’UDC quant à la reprise du droit européen _Thierry Lacroix, Genève (GE)_ L’UDC se refuse à toute intégration institutionnelle de la Suisse dans l’Union européenne. Ce parti politique dit notamment non à une reprise imposée du droit étranger. Il y voit une menace contre le droit de notre pays à l’autodétermination. A l’entendre, le droit étranger, une fois repris, peut évoluer et s’imposer alors à la Suisse contre sa volonté. Les 16 cantons et les deux demi-cantons qui ont adopté en 1848 la Constitution fondatrice de notre actuel Etat fédéral n’ont pas hésité, eux, à adopter un droit qui leur était alors parfaitement étranger et évolutif: la Constitution fédérale de la Confédération suisse du 12 septembre 1848, inspirée de celle des Etats-Unis de 1787, et, dans la foulée, la législation fédérale qui en découle. Ils n’ont pas craint d’adopter un droit étranger susceptible d’évolution, ni vu dans une telle évolution une atteinte à leur droit à l’autodétermination. Bien au contraire, ils ont été conscients des avantages que pouvaient présenter de futurs changements. Ils étaient hardis, optimistes, visionnaires! Si les cantons de 1848 s’étaient refusés à toute intégration institutionnelle et à toute adoption d’un droit étranger évolutif, la formation d’un Etat fédéral aurait été impossible et la Suisse prospère que nous connaissons aujourd’hui n’existerait pas. Elle serait aujourd’hui, au mieux, une insignifiante confédération de cantons incapable d’une politique commune. Rétrospectivement, on peut affirmer que la reprise partielle d’un droit étranger, même évolutif, a été une expérience immensément enrichissante tant pour les cantons que pour la Suisse depuis plus de 175 ans. La construction d’une Europe forte est une nécessité et doit se faire avec la Suisse. En cas d’accords sectoriels avec l’Union européenne ou d’adhésion à cette dernière, la Suisse ne doit pas craindre la reprise d’un droit européen évolutif. Elle n’y perdra pas plus son droit à l’autodétermination qu’un canton suisse en 1848! * * * ## Dédiaboliser le bitcoin? _Professeur Jean-Pierre Danthine, Enterprise for Society (UNIL-IMD-EPFL)_ Le bitcoin est sans conteste «une prouesse technique» mais suffit-il d’affirmer qu’il n’est pas «quelque chose de néfaste par essence» pour l’endosser[comme le fait l’éditorial du mercredi 17 avril?](https://www.letemps.ch/opinions/editoriaux/il-est-temps-d-arreter-de-diaboliser-bitcoin)Bien sûr que non! Pour qu’une entreprise qui utilise massivement des ressources humaines, matérielles, énergétiques et qui au surplus pollue, soit économiquement justifiée, il faut qu’elle puisse faire valoir un potentiel de création de valeur sociétale (et une démonstration d’une telle création de valeur dans le cas d’entreprises établies). Ce n’est absolument pas le cas du bitcoin. **Notre éditorial**:[Il est temps d’arrêter de diaboliser Bitcoin](https://www.letemps.ch/opinions/editoriaux/il-est-temps-d-arreter-de-diaboliser-bitcoin) Aujourd’hui, le bitcoin est de manière prédominante un moyen de paiements frauduleux et un instrument de pure spéculation (une forme de casino qui séduit les jeunes, nous dit-on!). Et la perspective qu’un bitcoin mature se révèle important pour résoudre l’un ou l’autre des grands problèmes auxquels notre société est confrontée est totalement absente. Un journal comme _Le Temps_ et une institution étatique comme PostFinance ne devraient pas sanctionner cela! ## Sur l’économie circulaire _Michel Blanc, Corcelles (NE)_ Merci Messieurs Danthine et Chiarotti pour votre billet d’opinion du 22 mars sur l’économie circulaire. Même s’il est nécessaire de rappeler que celle-ci est impérative et urgente, ce modèle devrait être une évidence pour tous, comme seule sortie de secours de notre société de consommation. Le mérite de votre intervention est donc surtout d’étendre cette prise de conscience aux économistes – enfin! En effet, le défi de votre discipline est considérable, à savoir de proposer un cadre qui fasse coïncider deux éléments aujourd’hui irréconciliables: l’indispensable déconsommation, et l’aspiration naturelle de l’humain à accroître son confort matériel, et sa «quantité» de vie, mûs par la croissance sans limites qu’on subit aujourd’hui. Car depuis un demi-siècle, dans leur grande majorité, les économistes ont joui d’une considération constante pour surtout, prédire… a posteriori (sic) les développements d’une dynamique capitaliste, en toute complicité avec celle-ci. Or ce mouvement ne souffre toujours aucune alternative qui nous éviterait l’écrasement contre le mur des limites planétaires. C’est donc aujourd’hui leur chance, votre chance, de proposer un cadre de remplacement du libéralisme de consommation, qui intègre les motivations et penchants naturels de l’humain, et les défis de la biosphère. Bonne route… * * * ![Une vue de l’abbaye de Saint-Maurice, le mercredi 22 novembre 2023 à Saint-Maurice. — © Jean-Christophe Bott / Keystone](https://letemps-17455.kxcdn.com/photos/273c8544-a7fb-4a95-82bc-2f359436299d "Une vue de l’abbaye de Saint-Maurice, le mercredi 22 novembre 2023 à Saint-Maurice. — © Jean-Christophe Bott / Keystone") ## Merci au professeur Jean Romain et son hommage à Saint-Maurice _Pierre Boillat, avocat et ancien ministre, Delémont (JU)_ Un grand merci et un coup de chapeau bien appuyé à l’écrivain et philosophe Jean Romain pour l’opinion très pertinente émise dans ce journal le 27 mars dernier, sous le titre, [«Saint-Maurice, chanter l’histoire plutôt que l’effacer»](https://www.letemps.ch/opinions/saint-maurice-chanter-l-histoire-plutot-que-l-effacer). Cet article contraste singulièrement avec les jugements courts et partiaux, inspirés par la recherche effrénée du sensationnel, qui ont foisonné dans les médias à propos de l’abbaye. Cette propension à vouloir jeter le bébé avec l’eau du bain, résulte, en grande partie, d’éléments d’enquête diffusés à la cantonade par des amateurs, en violation du principe imposant de contrôler les informations, et de ceux qui commandent de trier le bon grain de l’ivraie et de respecter la présomption d’innocence. Tout ceci a conduit à un véritable hallali à l’encontre d’une vénérable institution, dont l’ancien élève Jean Romain a su relever les prestigieux mérites. Hommage lui soit rendu, ce que je m’empresse de faire en tant que bénéficiaire reconnaissant des bienfaits que m’a procurés un séjour de deux ans dans ce monument, chargé de culture et d’histoire, qui ne sauraient être transgressées. * * * Mars 2024: Vous nous avez écrit sur… les répercussions en Suisse de la crise à Gaza, le chef de l’armée, les populistes…Février 2024: Vous nous avez écrit sur… la 13e rente AVS, les enseignants genevois, l’autoroute Genève-Lausanne…

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