Le plan présenté par le président américain prévoit notamment un cessez-le-feu, la libération dans les 72 heures des otages détenus à Gaza et...
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Après un oui partiel du Hamas au plan de paix du président américain, des négociateurs américains, israéliens et palestiniens se réunissent dimanche, en Egypte, pour tenter de parvenir à un accord sur la libération rapide des otages et un cessez-le-feu. Bien décidé à s'imposer en faiseur de paix, Donald Trump maintient la pression sur les deux parties.Rien n’est encore joué, mais l’espoir est immense. Dimanche 5 octobre 2025, des négociateurs israéliens et du Hamas sont attendus au Caire, en Egypte, pour des discussions indirectes sur le plan de Donald Trump visant à mettre fin à la guerre à Gaza et à libérer tous les otages israéliens. L'émissaire américain Steve Witkoff et le gendre du président Trump, Jared Kushner, seront également présents.Depuis vendredi, tout s’est accéléré. Quelques heures après l’ultimatum lancé par Donald Trump, le mouvement palestinien a donné un feu vert conditionnel au plan présenté quatre jours plus tôt par le républicain, à Washington, aux côtés du Premier ministre israélien Benyamin Nétanyahou.«D’après la déclaration que vient de publier le Hamas, je pense qu’ils sont prêts pour une paix durable», s’est empressé de réagir le président américain sur son réseau Truth Social, avant de se mettre en scène dans une vidéo dans laquelle il a félicité les pays arabes ayant contribué à ce moment. «C’est un grand jour, on verra comment ça tourne. C’est un jour très spécial, peut-être sans précédent», a-t-il déclaré dans un mélange confus de prudence et d’autocélébration. Pour Donald Trump, le timing est parfait. Le prix Nobel de la paix 2025 doit être décerné vendredi 10 octobre, et le président américain estime depuis longtemps que ce serait une «insulte» s’il ne lui revenait pas.Toutefois, si ces négociations suscitent beaucoup d’espoir, on sait aussi qu’elles ne tiennent qu’à un fil. C’est pourquoi des dizaines d'Israéliens ont manifesté, dimanche matin, devant la base aérienne de Tel Nof, près de Tel-Aviv, appelant à stopper les bombardements sur Gaza. Malgré les appels de la Maison-Blanche à cesser le feu, l’armée israélienne a poursuivi ses frappes sur la bande palestinienne, faisant au moins plus de 60 morts depuis samedi. Pourquoi c’est important? L’histoire de ce conflit nous a appris la prudence: le plus dur reste encore à faire. Néanmoins, une étape importante a été franchie vendredi soir, lorsque le Hamas s’est dit prêt à relâcher tous les otages israéliens, vivants comme morts, renonçant ainsi à un levier de pression majeur. Leur libération est l’un des 20 points du plan présenté par Donald Trump, qui prévoit également un cessez-le-feu, le retrait par étapes de l'armée israélienne de Gaza, le désarmement du Hamas et l'exil de ses combattants.Dimanche, un haut responsable du Hamas a affirmé à l’AFP qu’ils souhaitaient mettre fin à la guerre et procéder «immédiatement» à un échange de prisonniers. Si Israël «a de réelles intentions d’aboutir à un accord, le Hamas est prêt», a-t-il dit. Dans la foulée, le Secrétaire d'Etat américain Marco Rubio a assuré qu’on serait vite fixé sur le sérieux des déclarations du mouvement palestinien.Aussi, cette fois, les équilibres ont changé. «Contrairement aux négociations précédentes qui visaient uniquement à parvenir à un accord sur la libération des otages et les conditions de sa mise en œuvre, le plan Trump englobe l'ensemble du Moyen-Orient», remarque le journal israélien d’opposition Haaretz, soulignant le rôle des pays arabes dont les initiatives diplomatiques ont «profondément érodé le soutien traditionnel des États-Unis à Israël». La frappe israélienne du 9 septembre à Doha, contre l’équipe de négociation du Hamas, semble avoir grandement influencé les efforts diplomatiques américains sur Gaza. Un plan et des zones grises Reste qu’il est impossible de savoir sur quoi déboucheront les négociations qui débutent ce dimanche. Car les zones grises sont nombreuses. Dans son communiqué, vendredi, le Hamas disait accepter de libérer les otages, mais ajoutait vouloir créer au préalable des «conditions pratiques» à l’échange avec les détenus palestiniens, sans préciser lesquelles. Pas un mot non plus sur un éventuel désarmement du mouvement islamiste ou encore sur sa mise à l’écart de la gouvernance de la bande palestinienne.De son côté, Donald Trump accentue la pression sur le Hamas. Samedi matin, il a prévenu qu’il ne «tolérerait aucun retard» dans l’application de son plan pour la libération des otages. «Le Hamas doit agir rapidement, sans quoi toutes les options seront envisageables», a-t-il affirmé. Le soir, le président américain a annoncé qu’Israël avait accepté la ligne de retrait initial. «Lorsque le Hamas aura confirmé, le cessez-le-feu entrera immédiatement en vigueur, l’échange d’otages et de prisonniers commencera. Nous créerons ensuite les conditions pour la phase suivante du retrait, qui nous rapprochera de la fin de ce désastre vieux de 3000 ans (sic)», a-t-il écrit sur son réseau social. Une solution à deux Etats La veille, le bureau de Benyamin Nétanyahou faisait savoir que son pays était «prêt pour la mise en œuvre immédiate de la première phase du plan de Trump en vue de la libération immédiate de tous les otages».Le Premier ministre israélien est lui aussi sous pression: le «oui» partiel du mouvement palestinien au plan de paix américain, que Donald Trump s’est empressé de considérer comme un feu vert et un gage suffisant pour avancer, ne fait en réalité pas ses affaires. Tout accord selon la ligne définie par le plan américain mettrait fin aux projets d’annexion de Gaza, et rouvrirait la perspective d’un Etat palestinien. Une hypothèse qu’il avait encore qualifiée de «suicide national» à la tribune de l’ONU, vendredi 26 septembre.En acceptant le plan de Donald Trump, «Benyamin Nétanyahou a ravivé la seule solution susceptible d'assurer la sécurité durable d'Israël: la solution à deux Etats», commente Yaïr Golan, ancien numéro 2 de l’armée israélienne et chef de file de la gauche, dans les colonnes de Haaretz. «L'accord aurait pu être mis sur la table il y a un an et demi, à l'initiative d'Israël. Mais Nétanyahou, qui préférait conserver le fauteuil de Premier ministre plutôt que de maintenir les otages en vie, a tout fait pour gâcher toute chance d'aboutir à un tel plan», dénonce-t-il encore.D’ailleurs, ce weekend, tous les regards étaient tournés vers les membres plus radicaux du gouvernement israélien, hostiles à tout compromis. «Je ne vois pas comment ses partenaires de coalition peuvent accepter cela», a déclaré pour sa part au New York Times Shira Efron, analyste de la politique israélienne à la RAND Corporation, un groupe de réflexionSamedi soir, les ministres des Finances, Bezalel Smotrich, et de la Sécurité nationale, Itamar Ben Gvir, ont fini par assurer qu'ils ne renverseraient pas l’exécutif. En tous cas, pas pour le moment. Il faut dire que l’opposition centriste a donné des gages à Nétanayaouh, au cas où sa coalition viendrait à s’effondrer sur sa droite. Pendant ce temps, à Gaza et en Israël En Israël, à quelques jours du sinistre anniversaire de l’attaque du Hamas du 7 octobre, ayant fait 1219 morts, les proches des otages sont partagés entre l’espoir d’un accord et la peur que tout capote. «C'est une situation fragile et nous ne voulons pas être déçus à nouveau», confie à la BBC Viki Cohen, dont le fils Nimrod fait partie des vingt personnes toujours détenues par le Hamas. Samedi soir, des dizaines de milliers de personnes ont manifesté à Tel-Aviv. «Je ne peux pas m’empêcher d’espérer», a témoigné au Monde Herut Nimrodi, qui n’a plus eu de nouvelles de son fils Tamir.A Gaza, où les bombardements israéliens n’ont pas cessé ce weekend, l’espoir se mêle aussi à la prudence. «Certains craignent que le Hamas ne tombe dans un piège et qu'Israël ne récupère ses otages pour reprendre la guerre, écrit Rushdi Abualouf, correspondant à Gaza pour la BBC. D'autres estiment qu'une occasion historique s'est présentée de mettre fin à deux années de conflit».
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