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Maroc Maroc - LERAL.NET - Actualité National - 02/Jun 00:31

Controverses et polémiques autour de la maladie d’insuffisance rénale: Des “survivants” en sursis souffrent de multiples maux...

La dialyse est dépuis quelques temps citée dans les dossiers épinglés dans les rapports de l’Ofnac concernant la gestion des fonds Covid et autres. Le constat fait parler d’une prise en charge gratuite au Sénégal. Mais, certains malades, accrochés dans le cadre de l’enquête de Leral.net, semblent voir autrement. Ils évoquent l’achat compliqué de compléments pour pouvoir accéder à leur séance en toute quiétude. Et pourtant, le ministère de la Santé et de l’action sociale a souligné que les intrants étaient disponibles et aucun frais n’a été déboursé par un malade dans les structures publiques de santé du pays. Même, dans le privé, insiste-t-on, l’Etat avait souscrit un partenariat qui permettait de prendre en charge des patients à moindre coût. Mais, un grand fossé a été constaté entre la déclaration des autorités et la réalité du terrain. La souffrance des insuffisants rénaux est extrême... La prise en charge des malades du rein reste un véritable mélodrame dans les politiques de santé communautaire au Sénégal. Les malades vivent au coeur des controverses et d’opposition entre les principaux acteurs. Leral.net a diligenté une enquête, menant dans différents centres de dialyse de plusieurs localités du pays pour cerner le problème des malades d’insuffisants rénaux et les difficultés afférentes à l’usage des machines et, aux kits de dialyse. Certains malades ou accompagnants de malades en situation de dialyse parlent d’insuffisance du personnel médical et de surfacturation dans l’achat des kits de dialyse. L’Agence de la Couverture Maladie Universelle, les autorités du ministère de la santé et de l’action sociale, pointés du doigt refusent catégoriquement d’être au banc des accusés et précisent que l’Acmu achèterait même ces kits à un prix bien supérieur au marché. Mais, des malades, membres d’associations dénoncent l’achat de certains médicaments, indispensables dans le processus de dialyse, très souvent en rupture. Dans certaines structures de santé, précise-t-on, des malades sont obligés d’acheter certains médicaments pour faire leurs séances. Et, dans le privé, le prix varie entre 60 mille par séance à 120 mille FCfa. L’enquête de Leral recoupe en partie, le contenu des rapports de l’Ofnac sur les pratiques douteuse et la gestion dramatique des séances de dialyse. Des malades soulignent des pratiques supposées frauduleuses et de corruption dans le cadre de la prise en charge de la maladie rénale chronique et dans la gestion des dialyses au Sénégal. Une surfacturation de kits de dialyse, acheté à 40 000 FCfa l’unité au lieu de 8 000 F Cfa, contribue à ces difficultés. Ainsi, un grand nombre de malades ne parvient pas à suivre correctement le traitement et les trois séances normales de dialyse par semaine. En plus, la dialyse est surfacturée le week-end à 120 000 FCfa. La Pharmacie nationale d’approvisionnement (Pna) approvisionne par trimestre les centres, lesquels, ne déclarant pas les cas de décès, revendent le stock restant dans des pays étrangers tels que la Gambie. Plus de 800 mille personnes soumises à la dialyse et près de 2000 morts par mois au Sénégal Les personnes souffrant de la maladie du rein sont nombreuses au Sénégal. Plus de 800 mille personnes ont une défaillance et la majorité est soumise à la dialyse dans le pays. Et faute d’accueil, plus de la moitié ne bénéficie pas de la gratuité de la dialyse dans le public. Une gratuité qui implique la possibilité de subir sans frais des séances d’hémodialyse ou de dialyse péritonéale dans l’attente d’une place en hémodialyse; la possibilité de subir des séances d’hémodialyse à un tarif réduit dans les structures privées, ayant signé une convention avec l’Agence de la CMU, en fonction des places disponibles. Selon la convention du ministère de la Santé et de l’action sociale, pour bénéficier de cette gratuité, le patient doit s’inscrire sur la liste d’attente d’un centre de dialyse d’une structure publique, dont la séance, le kit d’hémodialyse ou le kit de dialyse péritonéale sont gratuits. Mais, près de 2000 morts sont enregistrés mensuellement. Dramatique ! Les centres de dialyses, tant publics que privés saturés, entraînent des conséquences tragiques pour les patients. Ceux qui peuvent se permettre le privé, doivent débourser des sommes exorbitantes pour leur traitement. Tandis que d'autres, dans le public, se voient refuser les soins, faute de places. La dialyse y est surfacturée le week-end à cent vingt mille (120 000) F Cfa. Les agents se livrent, ainsi à un chantage auprès des malades en prétendant un manque de kits. Ndèye Diop, accompagnante de malade: « La souffrance des malades est extrême dans les centres de dialyse de Touba » Ndèye Diop, accompagnante de malade d’insuffisant rénal, venue Touba témoigne sur la dangerosité de la maladie et de ses multiples complications. Elle signale que les populations vivent des situations très difficiles et souffrent énormément dans les hôpitaux de la ville sainte et d’ailleurs. Cette brave dame, dont son mari souffre d’une insuffisance rénale a permis de comprendre les contours de cette maladie. Elle souligne même que les problèmes de santé persistent dans les hôpitaux. Les patients d’insuffisance rénale souffrent énormément dans les centres de traitement. Ces survivants à l’épreuve de la mort peinent à exprimer leur souffrance. D’hôpital en hôpital, ces malades sont exposés au quotidien à des sévices intolérables, à des rejets et refus de se faire uniquement soigner. A la quête de soins, certains font de longues distances, souvent de région à région pour une simple séance de dialyse aussi, importante pour reste en vie. Ainsi, Ndèye Diop, rencontrée à l’entrée du Centre de dialyse Sidy Ba, situé en face de l’Assemblée nationale n’est une novice dans l’univers de cette maladie ravageuse. Accompagnante d’un mari alité, elle trouve que l’insuffisancce rénale est une maladie phénoménale et très dangereuse pour les populations. Etant régulièrement dans les hôpitaux pour assister son homme, elle constate chaque jour de nouveaux cas, devant suivre le régime de traitements de Dialyse. Ces derniers, dit-elle, arrivent souvent dans des conditions de vie très compliquées dans les hôpitaux ou centres de dialyse. Regard médusé, elle peine à mesurer les risques, dont sont exposés les malades. Ndèye Diop, évoque la disponibilité de machines de Dialyse. Malgré tout, les malades vivent vraiment dans l'enfer. D’après elle, il y a un manque de personnel médical. Parfois, les malades venus pour des soins perdent beaucoup de temps et courent même, le risque de rentrer bredouille, c’est sans soins appropriés. La brave Ndèye, soucieuse de la santé de son mari, accrochée à son téléphone donne régulièrement des informations à certainement des parents. Elle regrette le manque d’assistance dans le plus grand Hôpital du Cheikhoul Khadim de Touba. « Chaque jour, on fait beaucoup de sacrifice aux prix de notre santé, en gaspillant beaucoup d'argent. A la fin, on obtient rien. On est vraiment fatigué. Mon mari est malade depuis deux ans. Nous faisons beaucoup de sacrifices et d’efforts pour le soutenir. Avec les ordonnances infinies, beaucoup de personnes meurent par manque de soutien financier », se plaint-elle. La native de Touba pense que les médecins ne font pas bien le travail et les malades ignorent souvent, ce que font les médecins. Contraints à des difficultés d’obtenir de la place, les malades sont quasi conscients des risques permanents de perdre la vie. « Nous achetons tout. Les prix des médicaments sont excessivement chers. Alors que, l’État parle de gratuité et de subventions. Les médecins forment parfois, des groupes pour favoriser certains malades. C’est difficile d’avoir souvent des rendez-vous. Parfois, le malade est découragé jusqu’à vouloir choisir la mort. Les frais exhorbitants sont insoutenables. Et, à la fin, rien ne marche. Nous demandons à État du Sénégal de soutenir davantage les insuffisants rénaux », plaide-t-elle. Moussa Mbaye Cissé, insuffisant rénal Louga: « La maladie en pleine expansion exige un personnel qualifié et une prise en charge intégrale » Moussa Mbaye Cissé, insuffisant rénal, suivant ses traitements au Centre de dialyse de Louga apprécie bien la qualité des soins à Louga. Il revient sur l’arrêt des soins de dialyse à l’hôpital de Louga. Cet arrêt, relève-t-il, était dû à des pannes de machines de dialyse. C’était l’eau utilisée qui était contaminée. Moussa Mbaye Cissé rappelle que les malades étaient orientés à un moment vers les hôpitaux de Diourbel et de Dakar. Une situation difficile, exposant même, les malades à des risques énormes. La maladie du rein est un véritable fardeau et un calvaire. Les malades nagent dans la profondeur de la souffrance. Avec un corps pesant et lourd, les malades ne trouvent presque pas d’espoir d’un retour à la vie normale. A défaut d’une mort précoce, ces malades s’accrochent et cherchent à profiter de chaque instant de vie. Très peinés, ils affichent foi religieuse intense, unique recours pour supporter une volonté divine. Vivant le calvaire des déplacements en cas de panne de machines ou de manque de kits de dialyse, Moussa Mbaye Cissé, en plus de la longue séances de dialyse, regrette la durée de voyages des malades. Lors de la panne de machine à Louga, il avait eu la charge de trouver une place au Centre du Hangar des Pélerins de l’Aéroport International de Dakar. Mais, il a éprouvé de la peine avec des agents non expérimentés et le manque de formation. Il déplore dans ce centre la non qualification de certains agents. Des complications, il en a connu avec l’inexpérience de certains agents. En plus, il se plaint de l’existence de stagiaires, venus apprendre sur le corps des malades. Ces derniers, sans expériences occasionnent régulièrement, des complications à la situation des malades. Moussa Mbaye Cissé, précise que cette panne de machines de dialyse n’a duré que deux semaines. Mais, les séances ont vite repris après ces deux semaines. D’après ce patient, ils ont été informés d’une contamination de l’eau. Et, il fallait 11 millions de FCfa pour la réparation des machines afin de les rendre à nouveau opérationnelles. De bonnes volontés de Louga ont contribué à l’achat du matériel. L’ancien travailleur de la Senelec rappelle que Centre de Louga recevait des malades, venus de Daara, de Kaffrine, de Kébémer et d’ailleurs et les malades sont presque, soumis au même régime de traitement avec 2 à 3 séances par semaine. Ainsi, Moussa Mbaye Cissé doute de la prise en charge annoncée à outrance par les politiques. Il indique qu’une prise en charge devrait être effective, en tenant compte des médicaments, des analyses, des radios et scanners. Il rappelle qu’il a récemment fait une analyse, ayant coûté plus de 108 000 FCfa. Et, des analyses de la sorte sont régulièrement faits. Donc, il exhorte à une aide des malades avec des prises en charge de tout le nécessaire pour de meilleurs soins des malades. L’ancien agent de la Senelec, bénéficie d’un carnet sanitaire de sa boîte. Cet acquis lui permet de prendre ses charges supplémentaires. Mais, il interpelle les nouvelles autorités étatiques à vite agir pour sauver les malades. Ailleurs, Moussa Mbaye Cissé mentionne l’existence de privés qui pompent l’économie des malades d’insuffisance rénale. Pour lui, ces privés prient afin que toutes les machines des centres étatiques tombent en panne. Ce serait une situation qui leur permettrait de brasser davantage des sous. Avec les complication de la maladie, il se rappelle bien de son évacuation au Maroc pour une opération chururgicale qui a mal tourné, ayant occasionné la perte d’usage de ses yeux. Ainsi, il demande à l’Etat de tout prendre en charge afin que le malade ne viendra que pour faire sa séance de dialyse. Mais, à l’état actuel, c’est le patient qui paie tout. Constatant plus d’une cinquantaine de malades à dialyser par jour, il demande une extension des centres et un renforcement des agents de santé. Moussa Mbaye Cissé, confortablement, assis dans son salon, bien entouré de certains membres de famille, plaide pour la création d’autres centres dans plusieurs autorités localités du pays. La maladie, retient-il, est en pleine expansion. Il demande un personnel qualifié et une prise en charge intégrale de la maladie. Thiès: Abdou Salam Seck, Président de l’Association des Insuffisants rénaux plaide une réduction de 50% des frais de radios et d’analyses Abdou Salam Seck, Président de l’Association des Insuffisants rénaux de Thiès revient sur la maladie rénale, nécessitant une compréhension des familles. Elles doivent comprendre que ce n’est pas une maladie transmissible, avant d’indiquer que les médicaments, coûtant très chers sont nombreux. Les malades rencontrent des difficultés dans l’achat des médicaments de base, les radios et autres. D’après Abdou Salam Seck, il y a une demande de réduction des frais de radios et d’analyses de 50%, dont ils ont obtenu des promesses au niveau de l’hôpital de Thiès. La maladie de l’insuffisance rénale, une tueuse silencieuse, enregistre davantage des malades dans plusieurs localités du pays. Ces malades s’exposent aux mêmes maux et complications. A défaut des séances de dialyse, le patient va vite trébucher sur son lit d’hospitalisation. Nécessitant des séances de dialyse, le patient qui ne suit pas régulièrement, ce régime de traitement peut à tout moment quitter ce bas monde. Leral.net, accrochant le Président de l’Association des Insuffisants rénaux de Thiès, Abdou Salam Seck découvre que la vie des malades tient sur un fil. Souvent, c’est des malades qui rencontrent des difficultés avec les machines utilisées. Mais, il précise que le personnel médical de Thiès, constitué de médecins et d’infirmiers très qualifiés s’occupe bien des patients. Seulement, c’est des problèmes de médicaments qu’ils ont régulièrement. Et, à défaut d’une gratuité, il souhaite des négociations avec le Ministère de la santé pour rendre disponible les médicaments. L’insuffisance rénale est une maladie sournoise. Elle surprend parfois, des personnes. Loin de se douter de leur état, des patients apprennent avec surprise être insuffisant rénal, suite à un diagnostic médical. Aussitôt informés, ces malades se retrouvent dans un état tourbillonnaire avec un monde s’écroulant sous leurs pieds. Abdou Salam Seck, très informé des complications semble prendre l’habitude de vivre avec cette maladie. Il constate que les malades de dialyse tardent souvent à venir à l’hôpital. Puisque, c’est les radios qui déterminent son existence dans l’organisme humain. Pour éviter des surprises, il recommande à faire un diagnostic précoce afin d’éviter les complications de la maladie. Mais, il regrette une certaine forme d’annonce qui risque de stresser le malade. Il exhorte à une démarche plus adaptée pour annoncer les prix des séances de dialyse afin d’éviter de perturber les patients. Le Centre de dialyse de Thiès, hors champ des pratiques frauduleuses L’ancien syndicaliste, très serein, témoigne qu’il n’y a pas cette pratique frauduleuse à l’unité de dialyse de l’hôpital Amadou Sakhir Ndiéguène de Thiès, dont il apprécie la présence de médecins qualifiés qui entretiennent d’excellences relations avec les malades. Les patients et le personnel médical, retient-il, constituent une famille. Les malades s’épanouissent bien dans le Centre. « Souvent, les malades une fois, à la maison vivent l’isolement. Cette maladie ne déteste que la prise d’eau. Donc, tout ce qui est liquide. Alors qu’au Centre, le poids sec du patient est déterminé », témoigne-t-il, avant de souligner qu’il y a dans cette unité de dialyse 61 malades officiels, 19 lits et une liste d’attente de 261 patients. Sans compter les autres malades qui sont pris en charge de manière circonstancielle. Il renseigne que le rythme de la prise en charge dépend des places libres et de l’utilisation des machines. « A Thiès, il y a des salles agréables, si tout marche bien. La durée de vie des machines de dialyse dépend de sa facon de fonctionner. Lorsqu’une machine tombe en panne, il y a des techniciens de maintenance », dit-il. Délabrement du bâtiment du centre de dialyse de Thiès Les patients hémodialysés de Thiès sont abrités dans un bâtiment d’un état de délabrement très avancé. Les murs et le toit sont fissurés. Les patients vivent en permanence la peur de voir ce bâtiment s’effondre sur des malades à la quête de soins. Alertant, Abdou Salam Seck signale des fissures dans le bâtiment qui abrite le Centre. Il avait lui même dénoncé le fait dans les médias. Et, un service de la commission de protection civile avait même, ordonné après inspection qu’il faut délocalisation des malades et la destruction du bâtiment. Très soucieux de la vie de ses concitoyens malades, Abdou Sall Seck craint que si rien n’est fait, il y a des risques de faire médecin après la mort. Alors qu’il existe qu’un seul centre privé de dialyse à Thiès (Clinique Habib Saad). Dans ses multiples plaintes et complaintes, il dénonce des ruptures régulières de kits au niveau national. Une telle situation, regrette-t-il, implique des problèmes complexes dans l’état des malades. Sur ce point précis, il reconnaît qu’après une investigation faite, c’est l’Etat qui tarde à payer les fournisseurs. Abdou Sall Seck trouve anormal que des individus mal intentionnés vivent de l’état lamentable des malades. Puisque, les malades ont eu écho que les kits sont achetés à moins de 12 000 FCfa et revendus à 45 000 FCfa. En plus de cela, il regrette que le nombre de néphrologues qui sont formés uniquement par l’Etat du Sénégal se retrouvent dans les centres privés. Dans sa plaidoirie, il réclame un accès gratuit et facile des médicaments. Les malades en situation inégale ont de rééls besoins de soutien et d’accompagnement. D’après lui, les malades doivent avoir des bâtiments d’hébergement afin d’être traités comme les hospitalisés des autres structures de santé. Ils doivent avoir des possibilités de restauration. Il renseigne que certains médicaments nécessaires aux traitements des patients de dialyse ne coûtent pas moins de 70 000 FCfa. Malgré tout, il prie afin que le remède à cette maladie soit vite trouvé. Ndèye Fatou Thiaw, insuffisante rénale: « Personne ne peut supporter le coût et même, avec le soutien des familles » Ndèye Fatou Thiaw, insuffisante rénale, âgée de 30 ans connaît bien sa maladie. Très taquine avec une approche joviale, elle estime que la maladie est lourde en terme de frais. Malade depuis 2010, elle mentionne l’importance du soutien de la famille au chevet des malades. Personne, précise-t-elle, ne peut supporter le coût, même avec le soutien des familles. La maladie exige une hygiène exceptionnelle. Avec des ordonnances infinies, les malades ont besoin d’être accompagnés dans la prise en charge des médicaments, des frais d’analyses et du transport. Ndèye Fatou Thiaw, insuffisante rénale vit avec sérénité sa maladie. Malgré son jeune âge, elle semble accepter son destin. Elle refuse dans son combat au quotidien le défaitisme. Elle se bat comme une diablesse pour résister. Ndèye Fatou Thiaw revient au début de sa maladie, confondue au paludisme. Son Oustaz d’autrefois, à l’Institut Al Azar avait trouvé anormal l’enflement de ses pieds et l’a instruit d’aller se faire consulter à l’hôpital. C’est ainsi, le début de son calvaire. Depuis lors, Ndèye Fatou a fait le tour de plusieurs hôpitaux du pays. Après l’hôpital Mame Abdou Aziz Sy de Tivaouane, Ndiaganiao et, autres hôpitaux de Dakar, elle s’est rendu compte qu’elle doit vivre pour le restant de ses jours avec la maladie. « C’est d’ailleurs, un médecin de l’hôpital de Pire qui m’a demandé à faire des analyses, suite un diagnostic de tension, élevé à 18. Après l’annonce de la maladie, le médecin m’a instruit d’aller à Le Dantec. Ensuite, j’ai été transféré à Cto », se rappelle-t-elle. D’après Ndèye Fatou Thiaw, la maladie est très chère. Personne ne peut supporter le coût même avec le soutien des familles. C’est des ordonnances infinies. Et, elle exige une hygiène exceptionnelle. « Mon père a tout vendu. Il a arrêté la construction de ses appartements. Ma mère aussi, a vendu sa maison et son or. Il fut à un moment, je ne pouvais plus faire les séances. Et, j’optais pour des séances à domicile, nécessitant un isolement dans chambre exclusive au patient. Un malade doit être stoique et trop serein. Quand j’entend quelqu’un incriminé un infirmier, ca m’étonne. Je n’ai jamais connu ca », narre-t-elle. Ndèye Fatou Thiaw indique que la gratuité des soins, c’est les 4 heures sur le lit du centre pour la séance de dialyse. Même le drap utilisé sur le lit, c’est le malade qui l’amène. Les machines, insiste-t-elle, ne peuvent pas prendre en charge l’ensemble des malades. « Il faut que qu’un patient pris en charge meurt pour qu’un autre de la liste d’attente puisse avoir de la place. Les centres prennent quelques patients. J’ai souffert avant d’avoir de la place. Nous acceptons la volonté divine. Le malade et sa famille prient pour avoir de la place. Nous demandons à l’aide des autorités. Les malades souffrent péniblement et, ils ont besoin d’être accompagnés dans la prise en charge des médicaments et du transport. Certains malades peinent à supporter le transport. Il arrive qu’un malade se présente à l’hôpital sans pour autant avoir de quoi mettre sous la dent. Je connais un malade qui marchait de Cto à Pikine. Finalement, il a eu une place plus proche de son lieu de provenance », relève-t-elle. Plusieurs malades ont besoin d’une transplantation rénale, exigeant des efforts de l’Etat pour une meilleure prise. Parfois, les familles sont appelés pour donner de leur sang. Parce que régulièrement, il y a manque de poches de sang. Les médecins font souvent des efforts pour en trouver à peine. Même, ceux qui ne sont pas du même groupe sanguin sont pris et les médecins s’organisent pour rendre possible le traitement. Après un an de dialyse à Thiès: Seynabou Diouf, Patiente croît toujours à sa guérison Seynabou Diouf, insuffisante rénale, rencontrée à Thiès, paraît si jeune. Elle est déjà mère de 6 enfants. Elle se souvient d’avoir découvert la maladie après un accouchement. Les médecins lui faisait des perfusions intensément. Mais, son corps s’enfle davantage. Refusant de l’informer de la nature de sa maladie, elle entend, via les fenêtres de sa salle d’hospitalisation, les médecins parler de dialyse. Et suite, à des menaces de les dénoncer dans les médias que l’annonce lui a été faite. Elle a été par la suite transportée à Thiès. Après avoir fait plus d’un an de dialyse à Thiès, elle croît toujours à sa guérison. Mais, elle se demande c’est quel genre de maladie. Cette mère de 6 enfants qui ne dort presque pas la nuit pense toujours à ses enfants. Et, elle remercie sa grande soeur et son mari, dont elle hésite à les remettre ses ordonnances. Souvent, elle n’a pas de quoi faire le transport, estimé à 8000 FCfa aller-retour Nguékhokh-Thiès. N’empêche, elle témoigne que ce personnel de Thiès, très professionnel sait bien soulager les malades. Même arrivée avec du stress, il réussit à extraire le malade de sa situation trouble. Soukèye Sarr, mère de malade d’insuffisance rénale: « La maladie est très atroce » Soukèye Sarr, mère de la malade d’insuffisance rénale, Ndèye Fatou Thiaw est une maman très dévouée. Elle s’est sacrifiée pour accompagner sa fille malade. Depuis plusieurs années, elle a délaissé ses autres enfants, son commerce et autres activités ludiques pour se consacrer à la vie de sa fille chérie. Très mesurée, Soukèye Sarr souligne que la maladie est très atroce. Elle rappelle que certains ont des parents qui les comprennent et les soutiennent. Mais, d’autres sont expulsés. Soukèye Sarr n’est pas une maman prête à abandonner sa fille malade d’une insuffisance rénale. Elle estime que malgré la maladie, sa fille reste un trésor pour elle. Rien au monde ne l’empêchera de l’accompagner dans ses épreuves pénibles. Tant qu’elle vit, elle se donnera les moyens de redonner le sourire à sa fille. Leral.net a même, constaté la complicité entre cette fille malade et sa maman. Une belle complicité qui donne des larmes aux esprits fragiles. Entre taquineries et anecdotes, maman et sa fille se font une passe d’arme. C’est ainsi que Soukeye Sarr, narre l’enfer d’un patient rejeté, ayant vécu cet enfer d’une incompréhension familiale. Le concerné a été expulsé de la maison familiale par une de ses tantes, informée de sa maladie. Souvent avec les vomissements, les familles sans foi, dit-elle, risquent de te tourner le dos à des malades. Un acte qu’elle déteste. « Nous avons eu la chance de rencontrer des malades. C’est difficile d’avoir des enfants malades. J’ai tourné le dos à mes autres fils pour me consacrer à ma fille. C’est difficile, mais, c’est un choix pour lui témoigner mon amour et mon affection. Je dis à ma fille de renforcer sa foi. Puisque, c’est Dieu qui donne et qui reprend la vie. Même le médecin qui soigne ne sait pas quand il moura. Quand je vois quelqu’un qui vient d’être diagnostiqué pour cette maladie, je me réserve de lui parler des conséquences et des difficultés », a-t-elle témoigné. D’après elle, beaucoup de personnes ne savent qu’ils ont la maladie. Mais, il faut juste voir ce qu’on mange. Elle était commercante et sa fille l’accompagnait dans mon commerce. Aujourd’hui, elle garde espoir l’étape de la transplantation rénale qui semble être l’unique recours pour se sauver. Sans cette transplantation rénale, beaucoup de personnes vont encore mourir de cette maladie des reins. Les médicaments coûtent chers. « Il y a des médicaments qui coûtent 20 000 FCfa, utilisables qu’une seule semaine. Donc, c’est seule la transplantation, nécessitant des moyens financiers, estimés à plus de 15 millions de FCfa qui peut sauver. Ce montant avancé n’est pas à la portée de tout le monde. Souvent, en regardant une personne, on peut savoir qu’il a contracté la maladie. Alors qu’on n’est pas médecin. Saint-Louis: Banda Sarr, Président de l’Association des hémodialysés dénonce une « non assistance » à des personnes en danger Banda Sarr, Président de l’Association des hémodialysés de Saint-Louis s’alarme du taux d’hémodialyse des Saint-Louisiens par rapport aux autres localités du pays et même ailleurs, en Afrique. Il révèle que c’est une maladie très coûteuse qui appauvrit le malade, sa famille et son entourage. En général, la personne malade décède. Mais, il promet de se battre pour faire baisser le taux. Banda Sarr trouve que les hémodialysés meurent comme des mouches pour non assistance et la prise en charge annoncée n’est pas une réalité. Les radios, les scanners et les médicaments sont chers. La malade de l’insuffisance rénale fait des ravages dans la zone Nord du pays. Plusieurs personnes en meurent sans assistance. Le Président de l’Association des hémodialysés de Saint-Louis, Banda Sarr s’alarme du taux des hémodialysés dans sa localité. Il regrette l’absence de soutien du maire de Saint-Louis. Idem, le Conseil départemental de Saint-Louis. Ils n’ont jamais assisté les malades de cette localité. Il a juste remercié le Directeur de l’hôpital de Saint-Louis, le major Diallo pour son engagement à accompagner les malades dans le traitement et les séances de dialyse. Il indique que rien n’est gratuit. Il n’y a que seul le fait de prendre le malade sur le lit de l’hôpital, rien d’autre n’est pris en charge. « L’Etat n’a pas porté assistance aux malades d’insuffisance rénale. Plus de 100 malades sont sur la liste d’attente et les pris en charge sont au nombre de 32. On a introduit sans suite une demande au Conseil départemental pour la prise en charge. Et, la qualité des soins est déplorable. Encore, le Centre est trop petit pour la prise en charge de beaucoup de malades. On a des problèmes de kits et de médicaments. Les malades souffrent énormément », se plaint-il. Banda Sarr ne reconnaît l’existence d’une mafia au sein de l’hôpital de Saint-Louis. Mais, des difficultés, il en connaît. « Le taux est élevé. Il y a des malades qu’on accorde un nombre de séances. Après ces séances, les malades sont laissés à eux-mêmes. C’est extrêmement dur pour les malades de Saint-Louis. Au centre de dialyse, les lits ne sont plus adaptés à la réalité de la séance. Plusieurs malades tombent après des séances de dialyse. Ils ont exposés à des problèmes de transport. La gratuité n’existe pas. C’est vraiment un non assistance à des personnes en danger. Nous ne payons les séances qui doivent être accompagnée de beaucoup d’autres choses. L’Etat doit mettre la main à la patte », a plaidé Banda Sarr. Ainsi, le Président de l’Association des hémodialysés de Saint-Louis invite à développer un système afin de mettre les malades souffrant et meurant comme des mouches dans de très bonnes conditions. « Les malades déboursent très cher et fort. Les médicaments sont généralement dans les officines et il faut débourser fort. Nous demandons aux nouvelles autorités à revoir tout ce qui gravite autour de l’hémodialyse. Nous demandons à toute la populations saint-louisienne d’accompagner les malades », conclut-il. Manoeuvres et pratiques frauduleuses: Cissé Sarr, Président du mouvement des Insuffisants rénaux du Sénégal accable les « vampires » du dialyse Le Président du mouvement des Insuffisants rénaux du Sénégal, Cissé Sarr souligne que c’est seulement au Sénégal que les malades ont peur après l’annonce de la malades, qualifiée de tueuse silencieuse qui fait des ravages dans ce pays. Personne ne comprend le montant colossal investi dans la gestion de cette maladie. Plusieurs centres sont construits (26 centres ) dans toutes les régions. Et malgré tout, il n’y a presque pas d’impact sur les malades. Malgré ses multiples médecins et infirmiers, il s’interroge sur le pourquoi le Sénégal peine à avoir un fonctionnement normal. Cissé Sarr dénonce les pratiques mafieuses d’un médecin Colonel qui bloque le fonctionnement normal des centres. L’Etat qui confie des tâches et attribue des responsabilités, insiste-t-il, doit réclamer des comptes de gestion. Leral de leral.net y reviendra dans un dossier d’enquête plus large... La gestion des malades de dialyse est problématique. L’Etat investit des milliards de FCfa dans son programme de prise en charge. Mais, ses efforts semblent être anéanti par des « vampires » qui se sucrent sur le dos des malades. D’après des malades, accroché dans le cadre de l’enquête, un véritable business gravite autour des séances de dialyse. Les malades, étant des survivants, luttant contre la mort sont torturés financièrement. Aucune lueure d’espoir n’est donnée à ses malades qui souffrent d’une souffrance extrême sur leurs lits d’hôpital. Alors, ceux qui plombent l’épanouissement des malades deviennent des « pacha » qui croquent la vie à pleine. Ainsi, le Président du mouvement des Insuffisants rénaux du Sénégal, Cissé Sarr, engagé dans le combat pour tirer d’affaires les malades du dialyse, regrette le décès du défunt président de son mouvement, Vieux Amadou Diallo. Il reconnaît que ce dernier a beaucoup fait dans ce combat pour le mieux être des malades. Cissé Sarr revient sur comment il a découvert sa maladie qui pourrait provenir de l’hérédité. Puisque, son défunt père, décédé en 1982 a été emporté par cette maladie. Et, deux autres membres de sa famille étaient aussi des malades d’insuffisance rénale. Cissé Sarr déplore surtout, le fait qu’à touba, le Centre est détaché de l’hôpital Matlaboul Fawzeyni, disposant de plus de 33 générateurs, dont chaque machine du centre ne prend que 2 malades par jour. Alors qu’elle pouvait prendre en charge 3 à 4 malades. Les médecins arrêtent les machines à midi. Le Sénégal dispose beaucoup plus de centres et de machines dans la sous-région. Le Niger dispose de 32 postes avec 800 malades. Mais, les médecins font 4 branchements par jour. En Côte d’Ivoire, certains centres font 5 branchements. Malgré ses multiples médecins et infirmiers, pourquoi le Sénégal peine à avoir un fonctionnement normal ? « Les cliniques privées font un 3e branchement et, c’est des travailleurs des centres nationaux qui opèrent dans ce privé, ouverts un peu partout, avec des machines non adaptées et une qualité douteuse. Après la séance dans ces centres privés, le malade souffre davantage. Alors qu’après une bonne séance de dialyse, le malade doit redevenir normal et part poursuivre ses activités quotidennes. On peut avoir au Sénégal 300 infirmiers pour couvrir le besoin des centres. On prie afin que le centre des Liberté 6, disposant de 40 générateurs soit ouvert », a-t-il, prié. Les pratiques d’un médecin Colonel décriées Cissé Sarr dénonce les pratiques d’un médecin Colonel qui bloque, regrette-t-il, le fonctionnement normal des centres. Avec lui, il y a un centre qui fonctionne le lundi, mercredi et vendredi. D’après lui, il est temps que ces pratiques mafieuses s’arrêtent. Des professeurs qui s’enrichissent sur le dos des malades soutiennent avec persistance que l’Etat veut la prise en charge, alors qu’il ne peut pas. Et, un professeur en néphrologie prend le contrôle sur les affectations des médecins. Le Centre Saliou, offert aux malades avec l’octroi de 40 générateurs est fermé depuis 2018. Depuis lors, il peine à fonctionner. A l’intérieur de Matlaboul Fawzeyni, il y un centre de dialyse. Les médecins passent régulièrement, prendre des fiches de décès. A chaque séance de dialyse, tout est possible sur les 30 dernères minutes. Cissé Sarr demande aux patients de respecter les prescriptions médicales et la prise de médicaments. Surtout, ceux qui ont de la tension et du diabète. C’est regrettable que la plupart des centres ferme avant 14 heures. Tous les centres du Sénégal peuvent prendre 3 à 4 malades. Chaque centre de Carrefour médical peut prendre 1 064 malades et, il ne prend que 342 malades. C’est des centres qui ne font qu’un seul branchement par jour. L’Etat est pointé du doigt. Mais, c’est de la responsabilité des personnes préposées à diriger qui est engagée. Il souligne qu’un manager doit être prévoyant. Mais, les professeurs qui gèrent la maladies constituent un blocage. Ils doivent revoir la gestion. Ils ne se prononcent pas sur les disfonctionnements dans les centres. Cissé Sarr qui a déjà dépensé plusieurs millions de FCfa pour son traitement dans le privé soutient devoir encore, un reliquat de 195 000 FCfa à son centre, avant sa prise en charge à l’hôpital militaire de Ouakam. Le propriétaire du centre rappelle qu’il fait partie des malades qui lui doivent moins d’argent. Cissé Sarr demande aux fonctionnaires qui ont une imputation budgétaire de bien choisir les centres. Conscients de la disponibilité des fonds, certains centres exigent des malades plusieurs choses pour davantage leur soutirer de l’argent. Mais, il y a des centres qui sont sérieux avec des propriétaires qui se donnent les moyens de trouver des machines neuves, très adaptées. Beaucoup de médecins refusent des affectations vers l’intérieur du pays. Mais, les malades du public sont sacrifiés au détriment des privés. Si, l’existant dans le public était bien géré, les malades n’auraient pas avoir besoin du privé. Mais, ils ne le font pas. L’Etat qui confie des tâches et attribue des responsabilités doit réclamer des comptes de gestion. « On doit diversifier les responsabilités. Une seule personne ne doit pas être dans la transplantation rénale et gérer en même temps le programme de dialyse », a protesté Cissé Sarr qui précise que la gratuité ne concerne que la machine. Les médicaments, les analyses et autres sont pris en charge par le malade. Ceux qui sont pris en charge, c’est seulement, les 65 000 FCfa qu’il payait dans le privé et qu’il ne paie plus. Corruption et pots de vins Cissé Sarr se souvient de son voyage à Touba. Il a trouvé plusieurs machines sur place. Mais, il regrette que le centre de Diourbel prend en charge beaucoup plus de personnes que celui de la ville sainte. Alors que, des malades de Touba sont trop présents dans les centres privés de Dakar et d’ailleurs. Chaque matin, des malades viennent de Touba pour des séances de dialyse. Les médecins de Touba disent aux malades qu’ils ne disposent pas de places. Alors que, ce n’est pas vrai. Pour lui, l’Etat doit revoir la gestion de ces professeurs gestionnaires. Une fois, un technicien supérieur qui de retour de visite d’un centre a révélé avoir vu sur place des machines non adaptées. A Louga, l’Association Clé a doté de sa ville une salle d’urgence d’une très grande capacité. C’est des bonnes volontés qui ont investi pour résoudre ce problème des urgences. Cissé Sarr regrette les manoeuvres de ce médecin colonel qui veut mettre la main sur le Centre Saliou Fall. Ce médecin reste le cerveau. Et, récemment, il a réuni tous les malades. C’est ainsi qu’ils ont validé leur bureau et positionné les malades comme des antennes. Mais, les malades non impliqués refusent d’être à la solde de personne. Cissé Sarr remercie le député Guy Marius Sagna qui s’est engagé dans le combat. Il reconnaît la détermination et la volonté du parlementaire. Mais, il demande à ce que des comptes soient rendus. Impact positif de Saliou Mboup, PDG de Carrefour médical Certaines personnes sont cités dans ce rapport. Des gens ont combattu et calomnié des gens. Mais, Serigne Mboup n’a aucune implication dans le dialyse. C’est son jeune frère Saliou Mboup, PDG de Carrefour médical qui est un fournisseur. Il a facilité la prise en charge des malades. Il a déjà, fini l’installation de son usine qui pourra faire le tout sur place. Le coût de dialyse sera davantage réduit avec lui. El Hadj Ndiaye, insuffisant rénal, membre du Mouvement des Insuffisants rénaux dénonce une politisation de la gestion des malades El Hadj Ndiaye rend hommage au défunt vieux Diallo, avant de reconnaître que l’Etat du Sénégal a beaucoup investi dans le programme de dialyse. La gratuité est decretée depuis 2012. Mais, l’affaire a été politisée. Cette gratuité doit être effective pour tous les malades, les médicaments et les analyses pris en charge dans les centres publics. C’est seulement, les séances qu’on offre à certains malades. Nous tendons vers la phase de la transplantation rénale. L’offre de poches de sang, c’est bien. Mais une fois dans cette phase, il faut un taux sanguin normal. Le patient doit éviter l’anémie qui fait que les machines creusent ses os. Les malades ont des problèmes de satisfaction, alors qu’il y a assez de centres de dialyse. On se demande où passe l’argent du dialyse. Qu’ils disent où ils mettent l’argent. Les revendications de l’association a fait à un moment que le Ministre de la Santé, Abdoulaye Diouf Sarr et le Ministre de l’équité territoriale, Mansour Faye les taxaient de politiciens. La dialyse traîne. L’Etat a investi. Mais, il doit interpeller les gestionnaires. Les professeurs qui dirigent le programme ne cherchent même pas à connaître les difficultés des malades dans les centres. Ils n’ont jamais mis les pieds dans ces centres. En plus, ils répondent pas aux interpellations écrites ni les appels téléphoniques. Ils doivent s’occuper davantage des malades. La méthode de gestion n’est pas bien. Même les médecins doivent intégrer le combat des malades. A chaque fois, ils demandent des analyses qui sont chères. La santé est un droit. Personne ne doit après une séance être transportée dans une charrette. Ailleurs, les hémodialysés ne donnent pas l’impression d’être malades. Parce qu’en Europe, le malade ne débourse rien pour ses analyses et médicaments. Nous ne connaissons que deux fournisseurs dans le programme des dialyses. C’est le petit frère de Serigne Mboup, Saliou Mboup, Pdg de Carrefour Médical. Ce dernier a contribué à la souplesse de la prise des malades. Et, il y a Acd qui n’a pas duré dans le programme. Ils ont tous amené des machines et chacun donne ses propres kits. Malheureusement, l’Etat leur doit beaucoup d’argent. Il a été proposé à l’Etat d’intégrer les dialyses dans les programmes Usaid ou de l’organisation mondiale de la santé (Oms). L’Etat doit payer les fournisseurs afin qu’ils puissent accroître la commande. Les malades appellent à plus de transparence. El hadj Ndiaye promet un combat intense pour recouvrir leurs droits. Ces responsables doivent des comptes aux malades. Le Centre Saliou Fall est un don aux malades. Ca n’a presque pas fonctionné. Les malades engagent la responsabilité du Colonel Abdou Niang, récu par le Président Macky Sall. Il avait même promis de transformer le bâtiment en R+4. Depuis lors, il n’y a rien. D’après lui Colonel Niang doit se consacrer aux affaires militaires et s’éloigner de celles civiles. Colonel Niang est le coordonnateur de l’association Azir. Il se cache derrière pour récupérer le centre Saliou Fall et se faire de l’argent injustement sur le dos des malades. Nécessité de poursuivre les efforts dans la décentralisation des centres de dialyse Malgré le scandale sur les kits de dialyse relevé par le rapport de l’Ofnac, le Sénégal poursuit ses efforts dans la décentralisation des centres de dialyse. Aujourd’hui, dans toutes les régions du Sénégal et dans plusieurs départements, des centres de dialyse y sont implantés facilitant la prise en charge aux patients. Même si cette offre est à améliorer à cause des nombreuses défaillances techniques et les ruptures d’intrants, le maillage demeure une réalité avec au moins un néphrologue par région, en dehors de la capitale. Pour le Ministère de la Santé et de l’action sociale, en 2022, il a été procédé au recrutement de 30 prestataires pour la formation au Master en suppléance rénale à la Faculté de médecine de Dakar. A retenir, des machines des Centres de dialyse de Louga et de Thiès étaient en panne. Il a été détecté de l'aluminium dans les machines, ayant causé à un moment la fermeture de certains centres. Les patients sont préoccupés de cette situation très dangereuse. Les centres de Louga et Thiès sont gérés par ACD. Les centres du Hangar des pèlerins de Léopold Sedar Senghor, Touba ( centre construit par le Khalif général des mouride) et celui construit par la ville de Dakar sont sous la gestion de Carrefour Médical. Enquête Leral.net

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