Le PDG de Tunisair arrêté pour corruption

La compagnie aérienne nationale tunisienne Tunsiair est secouée par un scandale. En effet, son PDG Khaled Chelli a été arrêté et placé en garde à vue, mercredi 31 juillet, dans le cadre d’une enquête pour corruption contre des hauts cadres la compagnie aérienne tunisienne. Selon l’AFP, qui cite des médias tunisiens, le PDG de la compagnie aérienne publique tunisienne Tunisair ainsi que le chef du syndicat interne à l'entreprise ont été écroués mercredi pour des accusations de corruption. Le PDG de Tunisair Khaled Chelli a été placé en détention dans le cadre d'une enquête pour corruption lancée par le juge d’instruction du Tribunal de première instance de Tunis. L’enquête a démarré avec l'arrestation, le 27 juillet 2024, du secrétaire général du syndicat interne à Tunisair, Najmeddine Mzoughi, au moment où celui-ci s'apprêtait à franchir le passage frontalier de Ras Jedir avec la Libye. Le responsable syndical est suspecté de falsification de diplômes, proxénétisme et corruption, parce qu'il aurait reçu des sommes d'argent pour intervenir dans des recrutements et des promotions au sein de la compagnie aérienne. Tunaisir secouée par des affaires de corruption Le juge d’instruction du Tribunal de première instance de Tunis a émis des mandats de dépôt à l’encontre de Khaled Chelli et Najmeddine Mzoughi, les accusant notamment « d'exploitation de la fonction publique à des fins personnelles, de préjudice à l’administration, de falsification de documents et de corruption active et passive ». L'enquête ouverte pour abus de pouvoir, faux et usage de faux, sollicitation de pots-de-vin, concerne sept autres personnes dont les identités n'ont pas été communiquées. En avril dernier, un juge d'instruction du Tribunal de première instance de Tunis avait déjà ordonné la détention de trois employés de Tunisair dans le cadre d'une enquête concernant des nominations basées sur des diplômes falsifiés. Peu de temps auparavant, le président tunisien Kaïs Saïed avait effectué une visite surprise à l'aéroport de Tunis, où il avait dénoncé des cas de corruption au sein de la compagnie, notamment des recrutements fondés sur de faux diplômes ainsi qu'un trafic de pièces de rechange.