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En France, les actes antimusulmans se sont intensifiés ces dernières années, en grande partie à cause des actions d'individus et de groupuscules d'extrême droite, obligeant les autorités à intervenir. C'est dans ce climat que 16 membres d’un groupe d’ultradroite seront jugés devant le tribunal correctionnel de Paris pour avoir planifié des actions violentes contre des musulmans entre 2017 et 2018. Une juge antiterroriste de Paris a ordonné un procès pour treize membres du groupe clandestin d’ultradroite Action des forces opérationnelles (AFO), soupçonnés de projets terroristes antimusulmans en France. Leur projet était d'empoisonner de la nourriture halal dans les supermarchés, de prendre d'assaut une mosquée ou de faire exploser une couscoussière à distance. Dans une ordonnance datée du 21 août, dont l'AFP a pris connaissance ce mercredi 28 août, une juge parisienne a ordonné le renvoi en procès de seize individus impliqués dans des projets présumés datant de 2017 à 2018. La magistrate décrit le groupe Action des forces opérationnelles (AFO) comme une « organisation hiérarchisée et structurée » ayant planifié des « actions violentes concrètes dans des lieux symboliques » en France. « Tuer 200 imams », « empoisonner de la nourriture halal » Ces seize personnes, 13 hommes et 3 femmes affiliées à ce groupe d’ultradroite, sont principalement soupçonnées d'association de malfaiteurs terroriste et de recherches d'armes, avec des implications diverses. D'après l'ordonnance, les projets d'attentats du groupe étaient très variés, avec de nombreuses cibles évoquées : « tuer 200 imams radicalisés », viser le rappeur d’origine algérienne Médine ou encore le prédicateur musulman Tariq Ramadan, jeter des grenades dans « les voitures des arabes » ou encore « faire exploser une couscoussière à distance ». L'ordonnance mentionne également un document où les membres du groupuscule, particulièrement actifs à Paris, envisagent de faire « exploser » la porte d'une mosquée à Clichy-la-Garenne (Hauts-de-Seine) et de déployer des « tireurs à longue distance ». Il est aussi question de dissimuler les femmes du groupe sous le niqab pour empoisonner de la nourriture halal dans les supermarchés avec un composant de la mort-aux-rats. Des armes à feu et des milliers de munitions avaient été trouvées lors de perquisitions, y compris des éléments entrant dans la fabrication d'explosif de type TATP, fréquemment employé par les groupes terroristes. Plusieurs des personnes impliquées, nées entre 1949 et 1986, ont un passé militaire ou ont exprimé un intérêt pour l'armée. Les membres les plus radicaux d'AFO agissaient sous pseudo : Phoenix, Attila, Flamme ou encore Richelieu pour le chef présumé du groupe, Guy S., 69 ans, retraité de la police nationale.
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