Maroc - LE CALAME - Actualités - Aujourd'hui 15:17

Faits divers…Faits divers…

Le Coran, le sorcier et les badauds Il y a quelques jours, les habitants d'un quartier de Nouakchott-Ouest découvraient, en diverses rues et à plusieurs reprises, des pages du Saint Coran déchirées. Certains d’entre eux se sont empressés de les ramasser et, de récolte en récolte, se sont retrouvés devant un drôle d’individu : un jeune homme de teint clair, habillé d'un boubou de marabout et portant moult talismans. Ils l’ont surpris, assis au coin d’une rue à côté d’un gros sac, en train de déchirer des pages du Saint Coran et de les projeter partout. On lui demande des explications, il ne répond pas, semblant avoir la tête ailleurs. On lui soutire son sac pour savoir ce qu'il contient : des livres et des manuscrits de sorcellerie indienne rédigés en arabe. « Sorcier, sorcier ! », s’écrie-t-on alors et une énorme foule de badauds se rassemble autour du mystérieux individu. On commence à le bastonner, il prend plusieurs coups de pied et de main avant que de sages personnes n’interviennent pour faire cesser cette stupidité. On appelle la police qui vient l'embarquer au commissariat avec tous ses effets. Plus tard, des personnes se présentent au commissariat en se déclarant parents du détenu. « Il souffre de troubles psychiques depuis quelques temps », affirment-ils, « suit un traitement médical et n’a cessé de lire, depuis des années, des ouvrages consacrés à la sorcellerie. »   Une bande de malfaiteurs étrangers braque une famille Mercredi dernier vers midi au quartier Soukouk de Tevragh Zeïna, les enfants d'une famille étaient seuls dans leur maison, leurs parents étant partis au marché faire les achats du Ramadan. La bonne était elle aussi sortie, laissant la porte d'entrée ouverte. Soudain, deux colosses font irruption. La petite qui veut crier est aussitôt bâillonnée par un des intrus : « Chut, aucun bruit, sinon couic ! », lui dit-il en passant son couteau sur sa propre gorge. Tremblante de peur, elle ferme sa bouche, à l’instar de ses frères tout aussi effrayés. Les malfaiteurs s'emparent de plusieurs téléphones, d'un ordinateur portable et de l’argent, avant de s’enfuir. Deux jour plus tard aux environs de minuit, des femmes qui étaient elles aussi seules chez elles au quartier « Centre émetteur » ont été braquées par quatre malfaiteurs armés de machettes. Elles ont crié à haute voix et appelé au secours. Les bandits ont pris la fuite. Plusieurs personnes ont rappliqué pour les poursuivre et les attraper. L'un d'eux qui courait comme un lapin n’a pu l’être qu’au prix d’une poursuite en voiture. Tous étrangers (maliens et ivoriens), ils ont été remis à la police.   Un jeune homme agressé et déplumé Au quartier « Poteau 15 d'Arafat », l’insécurité est maîtresse dès le coucher du soleil et il faut alors éviter de passer dans certaines rues. Des dizaines de voyous dont la plupart est sous l'effet de stupéfiants y circulent, agressant et braquant tout passant... Il y a trois jours, un jeune étranger à ce quartier marchait lentement dans une de ces rues, manipulant son téléphone. Le voilà croisé par une bande de trois de ces loubards et interpelé par l’un d’eux : « Heh khouyé, andak chi itelven ? » (Mon frère, est-ce que je peux utiliser ton téléphone pour passer un coup de fil ?) – Non, je n'ai pas de crédit. » Alors, ils commencent à le tabasser un à un. Chacun lui donne un coup et le passe à l’un de ses complices, sous les yeux des passants. Il tente de résister mais un long poignard dégainé par un des bandits l’en dissuade. Après l'avoir copieusement passé à tabac, on lui soutire son téléphone ainsi que le contenu de ses poches. Après quoi, les trois lascars disparaissent dans l'obscurité. Le jeune homme se relève alors et s'en va, certes découragé par la perte de son téléphone mais tout de même content de n’avoir été ni blessé ni tué.   Mosy