Pour un employeur, aujourd'hui, le Brevet de technicien supérieur (BTS) est un article qu'on trouve treize à la douzaine au coin de la rue....
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S'il a le choix entre un Brevet de technicien supérieur (BTS) de qualité et un diplôme théorique posé sur sa table d'embauche, Alhouceine Sylla optera pour le premier. Le président de l'Association des professionnels des ressources humaines de Côte d'Ivoire (Aprhci) est catégorique : un diplôme professionnel dame le pion à un diplôme universitaire. «Lorsqu'on reçoit les dossiers, c'est le contenu professionnel qu'on recherche. Et dans ce sens, le BTS est plutôt vu comme un avantage, au contraire des diplômes théoriques qui sont délivrés à l'université», explique-t-il.Mais, il y a un hic : le brevet a perdu de sa superbe. «Aujourd'hui, nous nous demandons si ce contenu répond vraiment aux besoins des entreprises», souligne le président de l'Aprhci.ObstacleLe premier obstacle pour les détenteurs des diplômes: la difficulté de se dégoter un stage. «Les écoles promettent de nous accompagner dans la recherche de stages, mais elles ne le font pas», déplore le secrétaire général de la Fédération des élèves et étudiants de l'enseignement supérieur technique et professionnel de Côte d'Ivoire (Fetepci), Bini Kouakou. Ils doivent lutter pour valider le BTS. Une fois cette étape franchie, vient le dur terrain de l'emploi. Devant ce problème, les étudiants ont demandé un accompagnement de la tutelle.«L'étudiant doit être suivi par l'Etat, après le BTS. Aujourd'hui, avec ce diplôme, on ne peut quasiment pas travailler. C'est pour cela que nous demandons des prises en charge pour des formations en licence et en master», ajoute-t-il. Mais pas de prise en charge, d'après la tutelle. La conséquence, c'est que seuls les parents qui ont les moyens arrivent à donner un meilleur avenir à leurs enfants, avec des formations complémentaires.Quid des autres ? Concours de la Fonction publique, gérants de cabines ou de pressing, etc., en attendant d'avoir une opportunité, qui s'éloigne avec le temps. Que faire pour inverser la tendance ? Le ministre de l'Enseignement supérieur et de la recherche scientifique, Prof. Adama Diawara annonce des réformes. La première à être entrée en vigueur, c'est le classement des établissements supérieurs privés, disponible depuis le 23 août 2022. Désormais, selon le ministre, les établissements auront un quota d'étudiants affectés selon leur classement. Une course à l'excellence ? C'est à voir. Une chose est certaine, il faudra faire de l'enseignement supérieur un endroit plein d'espoir pour les jeunes diplômés.Jonathan Largaton
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