Maroc - LE TEMPS - Tous - 17/Feb 11:37

Douglas Kennedy: «Hitchcock parle de la condition humaine»

L’écrivain américain Douglas Kennedy donne le 25 février une conférence à Lausanne, avant de participer en mars à Genève à une table autour du second mandat du président Trump. Dans l’attente, il évoque ses étoiles, entre ombre et lumièreFace à la dégringolade sociale consécutive aux revers du sort et face à la pauvreté, les déclassés de la vie n’ont dans le roman La Femme du Ve d’autre issue que de tremper dans des affaires interlopes – voire carrément criminelles – pour tenter de s’en sortir. En arrivant au domicile parisien de Douglas Kennedy, on réalise qu’il habite près du quartier où il plantait cette intrigue. Un coin qu’il connaît bien: s’y trouvent «trois clubs de jazz excellents», dont le mythique New Morning, où le plus européen des romanciers américains a ses habitudes. Non loin se dressent les gares du Nord et de l’Est, qui permettent à ce cosmopolite polyglotte de s’échapper vers Londres ou Berlin, deux autres de ses ports d’attache, outre sa maison du Maine, aux Etats-Unis.Avant de donner une conférence à Lausanne, d’entamer un semestre de cours à l’université de la capitale vaudoise puis de participer à Genève à une table ronde du FIFDH (Festival du film et forum international sur les droits humains) autour de l’avenir des Etats-Unis, Douglas Kennedy vient de publier Ailleurs, chez moi, où il s’interroge sur son identité américaine, avant tout new-yorkaise. Il y dévoile à quel point, dès le plus jeune âge, le cinéma, la musique et la littérature ont constitué un refuge – pour fuir aussi bien les disputes entre ses parents que ses camarades d’université, desquels il se sentait exclu «parce que la plupart des écrivains ont toujours été des gens impopulaires».Voir plus