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COMMENTAIRE. En assouplissant le frein à l’endettement, le Bundestag met fin à des décennies d’orthodoxie financière allemande, qui avait placé l’euro au bord du gouffre au moment de la crise grecque. Or l’austérité était ancrée dans la psyché des AllemandsA l’échelle de l’Allemagne, c’est une révolution. En assouplissant le frein à l’endettement inscrit dans la Constitution, le Bundestag brise un tabou qui a perduré pendant des décennies outre-Rhin. Dans la psyché des Allemands, rien n’est pire que s’endetter. Ils ont tous en mémoire ce qui fut un traumatisme qui a transcendé des générations: l’époque de la République de Weimar où il fallait des brouettes de marks pour pouvoir acquérir de modestes biens de consommation. Personne n’a mieux incarné cette attitude très restrictive envers la dette qu’Angela Merkel. C’est elle qui était à la Chancellerie au moment de la crise grecque de 2010. L’intransigeance de Berlin fut très mal vécue par Athènes, mais aussi par les Européens qui ont cru un instant que l’euro allait imploser.Il aura fallu la guerre en Ukraine et le lâchage américain de l’Europe pour qu’un tel événement historique puisse avoir lieu. Le fait que cette réforme a été portée par le probable futur chancelier Friedrich Merz, qui incarne une droite économique et conservatrice, a été sans doute un facteur qui a facilité la décision du parlement. Il y a eu certes une première entorse à l’orthodoxie financière allemande en 2020, quand Angela Merkel avait fini par s’aligner sur Emmanuel Macron pour pousser à l’adoption du plan de relance européen dans le cadre du Covid-19. Mais le pas franchi mardi est sans commune mesure.Lire aussi: L’Allemagne adopte un plan d’investissement XXL Est-ce une bonne nouvelle pour l’Allemagne et a fortiori l’Europe? Sans aucun doute. La rigidité allemande a longtemps freiné les grandes initiatives européennes. Elle a aussi fortement handicapé l’Allemagne elle-même qui, sous Schröder, puis Merkel, a négligé d’investir dans les infrastructures du pays. Le rattrapage nécessaire aujourd’hui est colossal. La décision de Berlin est enfin positive pour autant qu’elle s’inscrive dans une dynamique de l’UE pour créer la tant attendue défense commune européenne. Après la trahison américaine, l’Europe n’a pas d’autre choix que d’assumer sa propre sécurité face à une Russie poutinienne aux ambitions impérialistes. Lire aussi: Daniel Cohn-Bendit: «Le travail de l’Allemagne sur son passé n’est pas une assurance vie»
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