Maroc - LE TEMPS - Tous - 27/Jun 18:31

Liberté, inégalité, anxiété: avec celles et ceux qui ne veulent pas d’enfant

Tandis que la natalité chute dans le monde, le nombre moyen d’enfants par femme n’a jamais été aussi bas en Suisse. Pour cerner une partie du phénomène, «Le Temps» a recueilli la parole d’une trentaine de Romands qui n’ont pas le désir de procréer. Témoignages et analyse d'une démographeAussi loin qu’elle s’en souvienne, Ginie*, 31 ans, n’a jamais voulu d’enfant. La Vaudoise ne ressent pas d’attrait pour la maternité, n’a aucune envie de sacrifier un mode de vie qui lui plaît ni de voir sa vie de couple changer. Sans compter la charge mentale, financière, corporelle et émotionnelle qu’un bébé représente pour elle. Alors en mars dernier, elle s’est fait stériliser définitivement. «J’en suis plus que ravie. Je me sens en accord avec moi-même et je n’ai plus cette angoisse mens(tr)uelle», confie-t-elle.Tandis que le monde assiste à un déclin généralisé de sa natalité, le nombre moyen d’enfants par femme n’a jamais été aussi bas en Suisse – 1,33 en 2023. Si la faible fécondité est habituelle pour le pays, une forte baisse des naissances est en cours depuis 2021. Pour tenter de cerner une partie d’un phénomène complexe et multifactoriel, Le Temps a décidé d’approcher celles et ceux qui choisissent délibérément, et parfois très naturellement, de ne pas faire d’enfant. Ils ne militent pas forcément haut et fort pour le mouvement «childfree», ne sont ni en désamour ni «en guerre» contre les plus petits, mais ont décortiqué la question avec soin.Voir plus