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ÉDITORIAL. L’écrasante majorité obtenue par les travaillistes lors des élections britanniques de jeudi offre une grande marge de manœuvre au nouveau premier ministre. Mais elle lui confère aussi la responsabilité de restaurer la confiance et l’identité d’un pays déboussolé par le populismeLa sanction est brutale. Le premier ministre sortant Rishi Sunak a quitté le pouvoir sous les sifflets. Le Parti conservateur a subi jeudi une défaite électorale mortifiante, la pire de sa longue histoire. Symbole de la déroute: l’ex-première ministre, Liz Truss, a échoué à assurer son élection à Westminster, au même titre que plusieurs ministres en exercice. Les quatorze ans que les tories ont passés au pouvoir s’achèvent de la pire des manières.Après le cirque politique offert par cinq premiers ministres qui se sont succédé en quatorze ans, les Britanniques, déboussolés, ont opté pour Keir Starmer. La victoire écrasante des travaillistes, qui peuvent se targuer d’une très confortable majorité aux Communes, récompense une forme de retour à la normalité. Celle d’un politicien sérieux, sans grande aspérité, ni charisme, mais qui rassure.Lire aussi: Au Royaume-Uni, derrière la victoire des travaillistes, la recomposition du paysage politique Le nouveau premier ministre n’arrive pas au 10 Downing Street avec le même élan qu’avaient Tony Blair et le New Labour dans le sillage des Nouveaux démocrates américains de Bill Clinton. Mais il incarne peut-être ce dont le pays a le plus besoin: humilité, pragmatisme et refus de faire des promesses intenables. Le caractère anachronique du résultat des élections britanniques n’échappe à personne: le Labour s’impose à un moment où les sociaux-démocrates européens sont aux abois. ### Un pays ravagé par le Brexit, le covid et l'incompétence politique Dans un pays ravagé par le Brexit et le covid ainsi que par l’incompétence politique, le leader travailliste devra commencer par restaurer la confiance des citoyens dans la politique. Il lui incombera aussi de redonner une identité à un pays qui s’est perdu dans les méandres du populisme. La tâche s’annonce herculéenne. Il aura également pour mission de stabiliser rapidement les services publics, mis à mal par plus de dix ans d’austérité. En particulier le très dysfonctionnel système national de santé (NHS). Sa forte majorité lui permettra d’avoir les coudées franches. Mais Keir Starmer aura aussi le devoir de rassembler un pays écartelé entre des brexiters et des électeurs tories désabusés, des déclassés de la société et des citoyens prêts à se ranger derrière un leader d’extrême droite, Nigel Farage, qui fait pour la première fois son entrée à la Chambre des communes. Le chef de file travailliste, prudent, n’a quasiment pas évoqué la question du Brexit. A la tête du gouvernement britannique, il ne pourra toutefois pas faire l’économie d’une politique sensée envers l’Union européenne. Les libéraux-démocrates – troisième plus grand parti –, qui ont réalisé leur meilleur score en un siècle, veilleront au grain. Sans s’exprimer vraiment sur le sujet durant la campagne électorale, ils étaient clairement en faveur d’un maintien au sein de l’UE. Bruxelles a tout à gagner d’un Royaume-Uni moins insulaire. Et Londres encore davantage…
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