Le syndrome de la cloche et de l’île au miroir de la biodiversité

OPINION. L'expression «la Suisse sous cloche» brandie par les opposants à l'initiative Biodiversité induit l'image du pays comme une île qui pourrait conserver un statut d'exceptionnalité pas loin de l'arrogance, remarque l'écrivain Christophe GallazOn découvre partout ces temps-ci, dans les journaux et sur les ondes, la position de ceux qui rejettent l’initiative sur la biodiversité soumise dans quelques jours au vote populaire. Sa mise en œuvre mettrait notre pays «sous cloche». On l’a même lu dans ces colonnes en intitulé d’un éditorial paru le 10 septembre dernier. Or «sous cloche» est une expression si familière qu’elle s’érige en symptôme. Elle dit non seulement ce qu’elle dit. Elle révèle aussi ses locuteurs. Des glossateurs à l’aise, qui déroulent leur propos comme un tapis. N’interrogeant pas ou plus leur vocabulaire. En état de somnambulisme rhétorique. «Machinalisés» par l’exercice, en l’occurrence, pour formuler en bout de course une absurdité confondante. Notre éditorial: Initiative «Biodiversité» en votation fédérale: mettre la Suisse sous cloche n’est pas réaliste Voir plus

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