Maroc - LE TEMPS - Tous - 11/Dec 19:46

«Septembre sans attendre», la comédie du désamour

Vraie vie et cinéphilie se disputent dans «Septembre sans attendre» de Jonas Trueba, qui imagine un couple décidant de fêter sa séparation. Un film espagnol d’une rare légèretéIl y a 4 ans, le jeune cinéaste espagnol Jonas Trueba nous enchantait avec Eva en août (La virgen de agosto), portrait d’une jeune femme un peu paumée qui passe l’été seule à Madrid et… finit par se retrouver enceinte sans avoir couché. En fait, il s’agissait là déjà du cinquième long métrage de l’auteur, par ailleurs fils du réalisateur Fernando Trueba (Belle Epoque, Chico & Rita, etc.). Ce dernier se retrouve invité comme acteur dans Septembre sans attendre (Volveréis), le 7e opus de Jonas Trueba puisque Venez voir (Tenéis que venir a verla) est encore venu s’intercaler en 2022! La méthode de cette boulimie de cinéma? Une légèreté de production inspirée de la Nouvelle Vague, versant Eric Rohmer, et une complicité avec ses acteurs fétiches Itsaso Arana et Vito Sanz, qui ont imaginé avec lui cette nouvelle «comédie anti-romantique».Après quatorze ans de vie commune, la cinéaste Ale et l’acteur Alex, Madrilènes trentenaires, ont décidé de se séparer. Leur vient une idée un peu folle, inspirée d’une déclaration du père d’Ale, comme quoi on devrait plutôt fêter les ruptures que les mariages. Pour se prouver qu’on peut se quitter en bons termes, ils décident donc d’organiser une «fête de séparation» et d’y convier leurs proches. Evidemment, cette annonce laisse ceux-ci incrédules et perplexes. Même le père d’Ale, pourtant disposé à prêter son jardin pour l’occasion, relativise soudain la portée de son propos à la lumière de Kierkegaard. Quant au couple lui-même, est-il vraiment si sûr de sa décision?Voir plus