Maroc - LE TEMPS - Tous - 16/Nov 14:31

Au nom d’Israël

CHRONIQUE. «Nettoyage ethnique», «génocide», les accusations et témoignages de violations du droit international par Israël se multiplient. Le gouvernement Netanyahou n’y prête plus attention. Avec l’appui des Etats-Unis, il défie au contraire l’ONULes faits d’abord. Plus de 70% des habitations civiles ont été détruites ou endommagées à Gaza. Les écoles, les hôpitaux, les ambulances sont bombardés. Parmi les 43 500 personnes tuées depuis un an par l’armée israélienne, plus de 70% sont des femmes et des enfants. Gaza est un champ de ruines. Le manque de nourriture frappe 1,84 million de Palestiniens, dont 133 000 sont menacés de famine. Au nord de cette bande de Gaza, tout ravitaillement a été coupé durant un mois. Là, c’est l’ensemble de la population qui est sur le point de mourir de maladie, de faim ou de la violence. On parle de conditions impropres à la survie humaine.«On»? C’est l’ONU. Son Bureau de coordination de l’aide humanitaire et son Conseil des droits de l’homme. Mardi, Joyce Msuya, le sous-secrétaire général de l’organisation, intervenait pour la 16e fois devant le Conseil de sécurité depuis octobre 2023. Il a appelé, comme à chaque fois, à l’arrêt des tirs de roquettes des combattants palestiniens visant Israël et à la libération des otages. Il a surtout détaillé le «niveau de cruauté apparemment sans limite» auquel la population gazaouie est confrontée. Droit de la guerre, droit humanitaire et droits de l’homme sont violés par les deux belligérants. Mais les victimes se dénombrent essentiellement dans un camp.Voir plus