Maroc - LE TEMPS - Tous - 29/Jul 18:26

La très longue journée du judo, où tous les rêves ne tiennent pas la distance

Candidat à une médaille, le Zurichois Nils Stump a été éliminé dès le premier tour. Mais la journée a été longue pour ceux qui sont allés au bout de cette épreuve respectant les trois unités du théâtre classiqueDes 32 sports au programme olympique, le judo est l’un des rares à respecter les trois unités (temps, lieu, action) du théâtre classique. Ce n’est pas anodin à Paris 2024 où la cérémonie d’ouverture pensée par le metteur en Seine Thomas Jolly a débuté par les trois coups et un rideau d’eau. Depuis le début des épreuves, le cérémonial est respecté partout où il y a une salle, un public, un plancher et une scène. A 10h ce 29 juillet, c’est Guillaume Chaine, champion olympique par équipe à Tokyo avec l’équipe de France, qui a l’honneur de jouer du brigadier (le nom du bâton qui sert à frapper le sol), sous l’œil sévère de la statue équestre du maréchal Joffre, et d’ouvrir les épreuves de judo, catégories moins de 57 kg chez les femmes et moins de 73 kg chez les hommes.Au judo, le rideau se tire à l’horizontale, pour retirer le tissu blanc qui protège les deux carrés où les combattants s’affrontent pieds nus. La journée débute par une scène irréelle. «En judogi blanc, représentant Israël, Tohar Butbul», annonce le speaker. Quelques sifflets, davantage d’applaudissements. «En judogi bleu, représentant l’Algérie, Messaoud Redouane Dris… qui ne combattra pas.» Huées. Il n’y a personne en judogi bleu. Dris a échoué à la pesée, sans doute volontairement pour ne pas avoir à affrontert un Israélien.Voir plus