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En février, le RDV des fantastiques classiques nous emmenait auprès des filles de joie ; thème que j’avais soufflé à l’oreille de Moka pour pouvoir lire Le noir est une couleur de Grisélidis Réal, qui m’attendait dans ma pile à lire… Bon, je crois que dorénavant, je vais m’abstenir de telles initiatives ! Résumé Ce roman autobiographique raconte le quotidien de Grisélidis Réal, alors qu’elle vit en Allemagne, durant les années soixante. Elle a quitté la Suisse après avoir « libéré » son amant schizophrène de l’asile dans lequel il était enfermé et ils se sont enfuis en Allemagne. La jeune femme tente de survivre avec ses deux enfants, entre les coups de ses amants et ceux des clients auxquels elle vend son corps. Ce que j’en ai pensé ?! Grisélidis Réal était une militante très active dans la défense des travailleuses du sexe. Aujourd’hui, elle est largement reconnue, à travers le monde, pour son talent littéraire et notamment, sa poésie. C’était initialement ce que je visais pour ma lecture, mais j’étais également curieuse de lire cette autobiographie. Alors, d’abord, je dois vous avouer que je ne suis pas parvenue à terminer Le noir est une couleur dans les temps [et je ne suis pas sûre que je vais la terminer tout court]. J’en ai lu environ 70%, ce qui me semble largement assez pour m’en être fait un avis et vous le partager ! La première chose qui m’a fortement dérangée, c’est l’exotisation que l’autrice fait de ses amants noirs. Lorsqu’elle doit vendre son corps, n’importe qui fait l’affaire mais quand il s’agit de choisir ses amants, Grisélidis les veut noirs [et évidemment bien membrés]. Lorsqu’elle décrit ceux qui ont la chance de partager son lit, tous les clichés sur l’homme noir, animal à la sexualité brutale et débordante, aux lèvres charnues et … enfin vous voyez, sont de sortie ! Leur peau est noire comme le charbon, avec des reflets bleus et sent invariablement la cannelle… Bref ! C’est tout aussi choquant que le kink de notre ami Moix sur les vingtenaires asiatiques ! Dans sa brutalité, c’est amoureusement que frappe sa grande lame fumante.Soumise, écrasée et baisée, je me venge des Blancs, de leurs petits cœurs secs terminés en sexes débiles. Ensuite, ce roman n’est que crasse, violence et vulgarité. L’autrice prend son pied en nous décrivant des situations plus glauques les unes que les autres. J’en suis restée à la partie où elle vit dans un immeuble délabré dont les murs sont en carton, et où chaque étage accueille son lot de prostituées et de soldats en goguette. Toutes vivent dans la misère et se font cogner par leurs clients. Avant cela, elle a vécu dans un camp de tziganes, dans une cabane au fond d’un jardin ou dans des appartements miteux avec son amant violent. Elle décrit avec force détails les symptômes de la syphilis qu’elle a contractée et adore diffuser, les passes au fond des bois où elle manque de se faire tuer plusieurs fois et les demandes diverses et variées que lui font ses clients. Fanny peut en témoigner, j’ai failli avoir la nausée au deuxième épisode incluant la consommation d’excréments. J’aime la littérature très réaliste, voire naturaliste mais j’ai des limites, quand même. Oui, c’est mon corps qu’on mange, ce sont ma chair, mes larmes qui ruissellent sur la table. L’âcreté de ma nuit sans sommeil parfume les plats. Mes enfants et mon nègre, tous communiant en moi dans cette orgie affamée et joyeuse. Malgré ce dégoût profond pour ce que j’ai pu y lire, je comprends pourquoi l’autrice est reconnue pour son talent. Certaines descriptions de ses amants sont d’une poésie folle, elle ne craint pas d’écrire son propre désir pour les corps de ces hommes, etc. C’est terriblement transgressif. Elle parle aussi d’entraide et de sororité, que ce soit entre les femmes de son immeuble ou entre les membres du camp tzigane qu’elle considère comme sa famille. Elle dénonce l’acharnement de la police, le racisme de la population allemande, le harcèlement que lui font subir les services sociaux ainsi que la violence des hommes. Malgré tout cela, l’autrice s’accroche à sa liberté qu’elle considère être sa plus grande richesse. Le noir est une couleur est donc un livre de témoignage important mais si vous vous y plongez, ayez le cœur et l’estomac bien accrochés ! Infos pratiques
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