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CHRONIQUE. Face à Donald Trump et Javier Milei, économistes et patrons suisses appellent l’Europe à adopter une politique plus favorable aux affaires. Venant d’un pays qui refuse d’adhérer à l’UE tout en restant économiquement dépendant du marché unique, ces critiques interpellent notre chroniqueurFascinés comme des lapins devant un boa par les menaces de Donald Trump et les provocations de Javier Milei à Davos, économistes, journalistes et patrons suisses auront multiplié cette semaine les appels à un réveil de l’Europe. Dérégulation, débureaucratisation, baisses d’impôts et «business first», les observateurs suisses en appellent à une réaction européenne face au chantage du nouveau président américain d’augmenter les taxes douanières sur les exportations du Vieux-Continent. «Réveille-toi, Europe!», titrait ainsi un podcast de la «vieille dame de Zurich», la NZZ. Alors qu’après avoir écouté avec enthousiasme Javier Milei, Markus Somm, éditeur du Nebelspalter, à qui on ne connaissait pas un tel attachement pour l’UE, souhaite que le président argentin revienne plus souvent pour transformer cette «Europe de Bruxelles, idolâtre de la bureaucratie». Quant aux patrons suisses interrogés par Le Temps, ils dénoncent, à l’instar de Peter Brabeck, ces «politiciens qui ont créé la situation actuelle en Europe et qui continuent de croire qu’ils peuvent fixer les règles du jeu du monde».Autant de sollicitude pour l’UE et Bruxelles de la part de journalistes et de patrons suisses a quelque chose de touchant, voire d’émouvant. Venant d’un pays qui, comme le disait Marx, tendance Groucho bien sûr, «ne voudrait jamais faire partie d’un club qui accepterait de [l'] avoir pour membre», on pourrait soupçonner derrière ces inquiétudes un brin de Schadenfreude, un malin plaisir au malheur d’autrui. Ce serait oublier que, pour cette Suisse pragmatique, le grand marché unique européen représente tout de même 50,3% des exportations helvétiques, 138 milliards de francs. Malgré tout, ces critiques et conseils gratuits – envers un club auquel la Suisse a toujours refusé d’adhérer et avec lequel elle hésite encore à conclure un accord – ressemblent un peu à ces épisodes du Muppet Show de la fin des années 1970. Aux propos acerbes des vieux grincheux Statler et Waldorf qui, dans leur baignoire de théâtre surplombant la scène, ne se privaient pas de critiquer le spectacle de Kermit la grenouille ou de distribuer des conseils.Voir plus
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